BULLETIN ABC-Dijon #16 Juin 2000 "SI L'INNOCENT-E MÉRITE NOTRE SOLIDARITÉ, LE/LA COUPABLE LA MÉRITE ENCORE PLUS" Bonjour ! Voilà les infos pour juin. A suivre : le mouvement de lutte des prisonnier-e-s espagnol-e-s contre les FIES (quartier de haute sécurité). Comme il est précisé plus bas, nous distribuons du matériel d'information à ce sujet à défaut de nous y impliquer pleinement. A Dijon, la maison occupée "Le Brebis", qui a été squattée suite à l'expulsion du "Chaumaise" passera devant le TGI en juin. Autant dire que les avares propriétaires (la mairie) n'ont pas perdu leur temps... Nous avons également suivi l'affaire d'Eric Pététin, mais il semble qu'il va très bientôt sortir d'HP. En espérant qu'il n'aura pas été détruit à coup de medocs. Les HP sont un bon moyen de réduire les gênants au silence. Il faut dire qu'avant sa grève de la faim, il était clair pour les flics, magistrats et politiciens locaux que la résistance contre l'axe E7 allait prendre fin avec l'expulsion de la Goutte d'Eau. D'où leur fureur devant cette grève de la faim victorieuse, ça justifie bien un internement en HP... A bientôt ! QUELLES SONT LES DIFFÉRENCES ENTRE LE PUR ESCLAVAGE ET L'ESCLAVAGE CARCÉRAL ? Ce texte est une traduction d'un article d'Ali Khalid Abdullah, prisonnier afro-américain que l'ABC-Dijon soutient depuis assez longtemps. Il est le fondateur de la Political Prisoner Of War Coalition (PPWC) qui publie notamment un journal d'inforrmation bi-mensuel. Nous venons de recevoir leur dernier numéro qui est passé à un format plus sérieux. Le PPWC favorise le dialogue entre les prisonnier-e-s et leur procure une plate-forme de lutte. Le journal sert à les faire connaître auprès du monde extérieur et à leur donner un moyen d'expression. Pour de nombreuses personnes incarcérées actuellement dans une des prisons du système pénal amérikkkain, qu'elle soit fédérale ou d'Etat, les règlements et les régulations sont d'une manière frappante similaires aux lois appliquées envers les africains d'Amérikkke pendant l'ère de l'esclavage. Voici certaines de ces règles : Code de l'esclavage : Ce code de l'esclavage qui existait aux Etats-Unis d'Amérikkke précisait que : 1. Sous l'application de ce code, il est interdit aux esclaves de se rassembler par groupe de plus de 5 ou 7 personnes s'ils/elles sont éloigné-e-s de leur exploitation 2. Il est interdit aux esclaves de quitter leur exploitation sans autorisation 3. Les esclaves ne peuvent pas jouer du cor ou de la batterie ou lire des livres 4. Les pasteurs esclaves sont détenus avec des restrictions supplémentaires et les esclaves ne sont pas autorisé-e-s à tenir des cérémonies religieuses sans la présence de blanc-he-s. 5. Les esclaves n'ont pas le droit de lever les mains contre les blanc-he-s. 6. Des dispositions prévoient de donner à chaque personne blanche les droits qu'ont les policiers sur les africain-e-s, qu'ils/elles soient libres ou esclaves. 7. Les africain-e-s affranchi-e-s en Amérikkke doivent à la demande d'une personne blanche être en mesure de fournir des documents confirmant leur statut de personne libre. Ce qui sous-entendait dans la plupart des Etats esclavagistes que si un individu était noir, alors il/elle était un-e esclave. 8. Les patrouilles des esclaves appelées "pade rollers" par ceux-ci ont le droit d'effectuer des fouilles des cabanes des esclaves ou de fouiller arbitrairement leur personne sans prétexte et de châtier sans autorisation. Ayant pris connaissance des règles strictes du Code de l'Esclavage, observons maintenant les lois et règlements qui sont appliqués par le Département de Correction du Michigan (MDOC) : Règlement du Département de Correction du Michigan : 1. Les prisonnier-e-s ne sont pas autorisé-e-s à se rassembler en groupe de plus de 6 personnes en dehors de leurs cellules ou de leur chambre ou dans la cour à l'exception des activités sportives. 2. Aucune assistance religieuse ne peut se pratiquer sans la présence d'un gardien lors de la cérémonie. 3. Aucun rite religieux n'est autorisé sans approbation préalable de l'administration pénitentiaire. 4. Les prisonnier-e-s sont censé-e-s obéir à TOUS les gardiens ou autres employés de l'Etat sans arrière-pensées et sans poser de questions, et sont censé-e-s prendre conscience de leur infériorité envers TOUTE l'équipe du MDOC. 5. Les prisonnier-e-s peuvent être soumis-es à des fouilles corporelles ou de leurs cellules de temps en temps si des employé-e-s du MDOC l'ordonnent. 6. Les prisonnier-e-s ne sont pas autorisé-e-s à lever leur main que ce soit pour se défendre ou pour offenser un employé du MDOC ou un-e autre prisonnier-e. 7. Si un-e prisonnier-e n'est pas dans sa cellule ou dans son bâtiment il/elle est censé-e avoir un passe qui autorise ses mouvements. 8. Les prisonnier-e-s éduqué-e-s peuvent disposer de matériel de lecture censuré. Le basketball, la télévision et le strict minimum représentent ce que l'administation leur offre pour l'éducation. Maintenant si l'on s'intéresse au Code de l'Esclavage qui régit la vie des Africains et le réglement des prisons du MDOC, il n'est pas difficile de constater que les mêmes méthodes psychologiques sont appliquées et que les personnes ayant la capacité d'éduquer d'autres prisonnier-e-s sont considérées comme une menace et comme dangereuses à l'intérieur du système pénal, que ce soit dans le Michigan ou dans d'autres Etats. Voilà pourquoi il est important d'apprendre l'histoire, d'étudier l'histoire et de se rendre compte de la façon dont l'histoire est utilisée dans notre quotidien pour nous oppresser. Avant d'accepter les déclarations des politiciens à propos de la prison et de la criminalité... Prenez le temps de regarder quelles sont les conditions de vie dans ce pays, des citoyens de ce pays, et dans les pays d'où les USA obtiennent leurs matière première pour subvenir à ses besoins et faire un maximum de dollars, et demandez vous : "qui est le véritable criminel et quelle est la véritable différence entre l'Esclavage institutionnel et ses règles et les règlements actuels dans les prisons ?". Ali Khalid Abdullah, #148130, Thumb Correctional Facility, 3225 John Conley Drive, Lapeer MI 48446, USA LA REPRESSION ARBITRAIRE CONTRE MARK BARNSLEY SE POURSUIT, MONTRONS NOTRE SOLIDARITÉ AVEC MARK LE 8 JUIN 2000 ! Mark Barnsley, prisonnier anarchiste anglais, condamné à une lourde peine suite à l'"incident de Pomona" (que nous ne résumerons pas ici, nous distribuons un tract qui explique cette affaire), méthodiquement utilisé par la justice anglaise pour réduire au silence un militant trop actif, en sera à sa 6ème année de détention le 8 juin 2000. Son comité de soutien composé de nombreux groupes un peu partout en Grande-Bretagne, appelle à une journée internationale d'actions. Mark Barnsley, condamné à 12 ans de réclusion après s'être défendu d'une agression ultra-violente de la part d'une bande d'étudiants bourrés, a, s'il le désire, la possibilité d'entamer à partir de la moitié de sa peine la procédure de mise en liberté conditionnelle. Il refuse de se soumettre à cette procédure car il se considère innocent et veut poursuivre sa lutte pour obtenir "justice". Comme il le déclarait en 1997 : "Je suis un homme innocent et la liberté est mon droit. Je ne suis pas prêt à me compromettre en me soumettant à n'importe quelle forme de liberté conditionnelle. Si cela signifie passer des années en plus incarcéré dans des prisons de sécurité maximale, alors c'est le prix que je suis prêt à payer, encore que ce soit regrettable. Ma vie a été complètement détruite par l'injustice terrible dont j'ai été la victime, tout ce qui me reste c'est mes principes et mon intégrité et je ne suis pas disposé à me compromettre avec eux en me mettant à genoux devant la commission des libertés conditionnelles". La lutte de Mark pour rester intègre et obtenir justice l'a rendu populaire auprès de nombreux groupes activistes d'Angleterre, mais pas du tout auprès de l'administration pénitentiaire. Ses conditions de détention se sont constamment dégradées au cours de ses six années d'incarcération. Récemment nous avons donné sa nouvelle adresse en expliquant qu'il avait été transféré. Le transfert est une méthode de harcèlement couramment utilisée pour punir indirectement les prisonnier-e-s qui refusent de rendre des compte aux "maîtres" : ils/elles perdent ainsi leur repères affectifs, amicaux, moraux. Ceci est souvent accompagné de la "perte" d'une partie de leurs affaires personnelles, de retard dans la distribution du courrier, de problèmes supplémentaires à l'encontre des parents / ami-e-s qui lui rendent visite. Le 19 juin 1999, Mark Barnsley a été transféré de la prison de Full Sutton à celle de Long Lartin. Concrètement, cela signifie pour Mark (1) qu'il se retrouve maintenant dans la prison la plus éloignée de ses proches, (2) qu'il se retrouve dans une taule pour prisonniers de catégorie A (sécurité maximale) alors qu'il est un prisonnier de catégorie B. Ayant refusé de mettre l'uniforme de prisonniers, il a été transféré avec une couverture en guise d'unique habit. Depuis son arrivée dans cet enfer, il a été l'objet des nombreuses restrictions et humiliations auxquelles il avait déjà dû faire face précédemment : censure du courrier en relation avec sa campagne de soutien, disparition de toute publication ou imprimé de son groupe de soutien. Officiellement, son transfert a été purement opérationnel, pourtant, dans une lettre donnée à son juge d'application des peines, le ministre de la prison a déclaré que Mark avait été déplacé pour des raisons de sécurité parce qu'il était un leader prépondérant lors des mouvements d'agitation des détenus. Ceci est une allusion aux travail de défense que Mark effectue en faveur des autres détenus faisant face à des problèmes juridiques. Pour l'empêcher de venir en aide à ses compagnons d'infortune, des menaces lui ont été formulées du genre: "sa prochaine affectation dépendra du comportement dont il fera preuve ces prochains mois", ce à quoi il répond "si l'administration pénitentiaire s'attend à une amélioration de mon comportement, alors ils vont attendre longtemps". Le 22 avril 2000, Mark ainsi que 6 autres prisonniers ont été sauvagement attaqués par des gardiens et amenés à l'"Unité de Ségrégation". Cette unité de la prison comprend 8 cellules minuscules, vidéosurveillées, sans toilettes, ni évier. La "Segregation Unit" a une réputation très brutale. Suite à son tabassage, Mark et les six autres prisonniers étaient couverts d'hématomes. Pendant la matinée, il était en train de faire des travaux de nettoyage lorsqu'il est entré dans la cellule d'autres détenus. A environ 9H20, la porte a été soudainement fermée derrière lui et il s'est retrouvé enfermé en compagnie des six autres détenus sans en connaître le motif. Tous pensaient qu'il s'agissait d'une erreur et que l'on allait leur réouvrir la porte. La situation est devenue très étrange lorsque les prisonniers dans les autres cellules de cette aile de la prison ont été déplacés alors que Mark et ses co-détenus étaient toujours enfermés sans nourriture ni eau jusqu'en début de soirée. A 6H, la porte a été brutalement ouverte et des gardiens en tenue anti-émeute sont entrés avec un canon à eau et des boucliers. Mark a d'abord été poussé contre le mur puis frappé à la tête avec l'un des boucliers, puis entraîné à l'extérieur de la cellule avant d'être tabassé. Dans le couloir, de nombreux autres matons en tenue anti-émeute étaient présents et ont violemment achevé le tabassage. Les six autres prisonniers ont connu le même sort. Mark a alors été menotté les pieds et les mains ensemble, traîné vers une cellule spéciale et déshabillé "au cas où (ses habits) seraient utiles à l'enquête de la police". Le médecin de la prison a refusé de l'examiner. Mark a été inculpé sous le code pénal de la prison d'avoir "barricadé une cellule", bien que rien ne prouve qu'il se soit livré à cet acte et bien que l'on puisse ouvrir les portes des cellules dans les 2 sens (!). On l'a alors mis à l'écart comme l'ordonne le règlement relatif au "Bon Ordre et à la Dicipline" pour avoir troublé l'ordre de l'établissement. Après avoir passé des journées entières dans une cellule très froide il a été transféré le 26 avril vers l'Unité d'Isolement de Cardiff où il lui a été notifié qu'il resterait pour une durée de 28 jours. On a aucune idée de sa prochaine destination. Ce montage visant à l'isoler des autres détenus, cette recherche systématique de l'obéïssance aveugle de Mark par des moyens de torture psychologique (isolement), par le tabassage, par les transferts incessants, vise clairement à l'empêcher de continuer à poursuivre son travail au coté des autres prisonniers et à empêcher la coordination des actions de ses groupes de soutien. Continuer à refuser radicalement son sort de détenu après six années d'incarcération et de traitement arbitraire est un échec cuisant pour l'autorité carcérale. Tout les moyens sont désormais employés pour le casser, y compris les grossiers montages justifiant son passage à tabac et son transfert vers des quartiers disciplinaires. Les groupes de soutien à Mark Barnsley encouragent vivement les sympathisant-e-s à envoyer des lettres de protestation auprès des autorités. D'ici la sortie de ce bulletin, il aura déjà été transféré de la prison de Cardiff et il faut souvent plusieurs jours avant de connaître la nouvelle adresse. Envoyez vos lettres/faxs de protestation le plus tôt possible à : - Paul Boateng MP, Minister of State, Home Office, Queen Anne's Gate, London SW1H 9AT, Angleterre - Martin Narey, Director General of Prisons, et/ou Peter Atherton, Director of High Security Prisons Prison Service HQ, Cleland House, Page Street, London SWT 4LN, Angleterre. Fax : +(0)207 2176664 - John Mullen, The Governor, HMP Long Lartin, South Littleton, Evesham Worcs WR11 5TZ, Angleterre. Fax : +(0) 1386 832834 Pour plus d'infos, les groupes de soutien à Mark éditent maintenant un bulletin disponible via e-mail à , sinon écrire à Justice for Mark Barnsley, 145-9 Cardigan Road, Leeds LS6 1LJ, Angleterre. "J'ai maintenant passé plus de 5 ans derrière les barreaux, tout le temps dans des quartiers de haute sécurité ou de sécurité maximale, ma vie a été détruite et je suis puni encore plus car je clame mon innocence. Tout cela parce que je n'étais pas prêt à me faire tuer par une bande de connards embourgeoisés." VAGUE DE REPRESSION CONTRE LES MANIFESTATIONS ANTICAPITALISTES À MONTRÉAL Les activistes radicaux de Montréal ont décidé cette année de répondre à l'appel du 1er mai lancé par divers collectifs activistes anticapitalistes dans le monde. Il a été décidé de ne pas participer au cortège traditionnel(lement chiant) des syndicats réformistes et de la gôche caviar- saumon, mais plutôt de se rendre à Westmount, le quartier le plus riche de Montréal, et même de tout le Canada. Environ 200 personnes ont pris le bus direction Westmount. Cette forteresse pour riches est difficile d'accès, ultraprotégée et possède sa propre force de police. Les manifestant-e-s ont été dès le départ escorté-e-s par des flics à moto et attaqué-e-s par 100 policiers anti-émeutes en parfaite tenue. Très peu de manifestant-e-s ont réussi à échapper au piège étant donné que Westmount est situé sur une colline et que les rues sont très étroites. Résultat : 157 personnes ont été arrêtées, soit l'immense majorité des manifestant-e-s. Ils/elles sont inculpé-e-s pour trouble à l'ordre public et pour manifestation interdite. La police n'a pas hésité à brutaliser les activistes pendant et après la tentative de manif. Certains de ceux/celles qui ont réussi à s'échapper ont été blessé-e-s. Au moins une personne (un manifestant, malheureusement) a été hospitalisé, la jambe cassée. Déjà, le 24 novembre, 70 étudiant-e-s avaient été arrêté-e-s lors d'une manifestation contre la publicité à l'Université, et le 15 mars dernier, lors de la Journée Internationale Contre la Brutalité Policière, ce sont 112 personnes qui ont terminé leur journée au poste de police. Et il existe d'autres exemples dans l'histoire des derniers mois à Montréal. Il s'agissait à chaque fois de manifestations radicales contre l'ordre social. D'autre part, une campagne de diffamation orchestrée par les flics et la presse a débuté contre le groupe militant "Citizens Opposed to Police Brutality" (Citoyens Contre la Brutalité Policière) suite à l'arrestation d'Alexandre Paradis.Le 12 avril 2000, un coup de fil anonyme déclarant qu'une bombe allait exploser dans un commissariat a été reçu dans une poste de police. La conversation téléphonique a bien sûr été enregistré et il s'est avéré qu'il provenait du portable d'Alexandre. Il a été arrêté peu de temps après et inculpé pour cette menace. Il a été placé en préventive et est passé en procès le 24 avril. Il a été condamné contre le paiement d'une amende de 500 $. Plusieurs alertes à la bombe ont eu lieu ces derniers mois contre des commissariat de Montréal, mais les enquêteurs ont considéré le cas d'Alexandre comme indépendant du reste. Bien qu'un des fondateurs de Citizens Opposed to Police Brutality ait affirmé ne pas connaître Alexandre Paradis, la presse gardienne du statu quo a commencé à se déchaîné contre l'organisation. On pouvait lire entre autre qu'"un activiste du groupe COPB(...) a été accusé hier de menacer de faire sauter une bombe dans un comissariat". JOURNÉE INTERNATIONALE DES PRISONNIER-E-S RÉVOLUTIONNAIRES ! Nous reproduisons ici l'appel à la 2ème journée internationale du prisonnier révolutionnaire à Paris : En France, près de 200 camarades croupissent dans les geôles capitalistes. Militants communistes, combattants anti-impérialistes, camarades des luttes de libération nationale, tous et toutes sont incarcérés pour leur participation à des organisations révolutionnaires qui, à différentes époques et dans divers pays, et aussi actuellement, ont affronté avec les armes le système d'oppression capitaliste et impérialiste. A cause de leur énorme valeur politique et idéologique, ils et elles subissent une répression spéciale et acharnée de l'Etat impérialiste français. Ces camarades luttent chaque jour pour défendre leurs idées, obtenir l'amélioration de leurs conditions de détention, arracher leur libération sans condition (ni reniement, ni défaitisme), participant ainsi à leur façon aux luttes qui se mènent à l'extérieur. Les luttes, dans et hors les prisons, se renforcent mutuellement dans la dynamique générale de résistance à l'oppression et à l'exploitation capitalistes. N'oublions pas non plus les nombreux camarades issus des mouvements sociaux inculpés et emprisonnés ici et là par la justice bourgeoise, chômeurs ayant occupé une Assedic, paysans sacageurs de McDonalds, travailleur/euses sans papiers, syndicalistes combatifs, etc. Et aussi, toutes les victimes de la pauvreté, réduites à voler pour survivre et péjorativement traitées de "délinquants". QUI VOLE UN OEUF VA EN PRISON, QUI VOLE DES MILLIONS VA AU PALAIS BOURBON ! Chaque jour, le système peaufine des lois d'exception, développe tout un appareil policier de contrôle, de surveillance et de répression pour faire face à une résistance populaire toujours plus massive : fichiers, caméras, informatiques, îlotiers, pleins pouvoirs à ce corps militaire qu'est la gendarmerie, plan Vigipirate. Le 19 juin 1986, pour repredre le contrôle des prisons de Lurigancho, El Fronton et El Callao, le président social démocrate Alan Garcia massacra près de 300 camarades du Parti Communiste du Pérou. Depuis, cette date est devenue, en leur honneur, celle de la "Journée du Prisonnier Révolutionnaire", célébrée dans le monde entier. En juin 1999 s'est tenue la 1ère Journée parisienne du Prisonnier et de la Prisonnière Révolutionnaires. La centaine de camarades présents ont jeté les bases de la reconstruction d'un Secours Rouge ayant pour but de propager l'existence de détenu/es révolutionnaires en France, leur situation, leurs motivations et mobiliser pour leur libération sans condition. Le 18 juin prochain se tiendra la 2ème Journée de Solidarité avec les Prisonnier/es Révolutionnaires. Stands, Vidéos (Pérou, Turquie, Pays Basque, Mumia Abu-Jamal, etc.), interventions animeront ce meeting, avec notamment des camarades de Belgique, d'Espagne, d'Italie et de Turquie. Venez manifester votre solidarité avec les camarades emprisonné/es et LEUR combat qui est aussi le VOTRE ; Dimanche 18 juin, de 14 à 20 heures CICP 21 ter rue Voltaire 75011 Paris (M° Boulets - Montreuil) PARTOUT MULTIPLIONS LES INITIATIVES DE SOLIDARITÉ! FAISONS DE CETTE JOURNÉE UN MOMENT FORT DE MOBILISATION ! Collectif pour un Secours Rouge PÉROU : LES MÈRES DES PRISONNIERS DU MRTA REJOIGNENT LEURS ENFANTS DANS LEUR GRÈVE DE LA FAIM Le 1er mai, les prisonniers politiques Victor Polay, Pieter Cardenas et Miguel Rincon ont commencé une grève de la faim illimitée pour obtenir l'amélioration de leurs conditions de détention et la fin de la torture psychologique dont ils font l'objet. Ces 3 leaders du MRTA sont enfermés dans la prison de Sécurité Maximale de Callao, qui est une base militaire. Ils passent leurs journées dans des cellules sous-terraines, sans lumière, dans des conditions épouvantables. 10 jours plus tard, le 11 mai, Otilia Campos, mère de Victor Polay, et Nila Rincon Flores, mère de Miguel Rincon ont également débuté une grève de la faim en solidarité avec leurs fils en lutte dans les bureaux d'une association humanitaire dans le centre de Lima. L'organisation de soutien aux Prisonnier-e-s Politiques, Rote Hilfe, basée à Hambourg, a interviewé Otilia ainsi que "Maria", mère d'un autre prisonnier du MRTA, par téléphone. En voici les extraits que nous avons reçu : RH : Quelles sont les revendications des grévistes de la faim ? Otilia : Ce qu'ils demandent est la chose la plus simple du monde : la fin de l'isolement. Ils veulent être traités comme les autres prisonnier-e-s dans les prisons péruviennes. Ils veulent avoir des visites de leurs proches, ils veulent obtnir le droit de rencontrer leurs avocats. Ce sont des demandes de base. Ils ne demandent pas leurs remise en liberté, ils ne revendiquent véritablement rien d'autre que le droit de pouvoir aller dehors, dans la cour, et le droit de voir et de parler avec leur famille. Maria : Leurs revendications ont été résumées en 4 points : l'arrêt de leur isolement carcéral, l'abolition de la Loi Anti-Terreur, l'accès à l'information et aux médias, et la possibilté de visites hebdomadaires de leur famille. RH : Ces revendications ont également été formulées lors d'une grève de la faim d'un mois en octobre dernier. Quels ont été les résultats de cette grève ? Otilia : Ils n'ont rien gagné cette fois-là. Lorsqu'ils ont terminé leur grève, on leur a promis qu'ils recevraient un traitement humain mais ça n'a pas été le cas. Rien ne s'est passé. Maria : En ce moment, la situation est particulièrement grave car au Pérou il n'y a pas le moindre media qui prendra position sur ce sujet - la seule chose dont on pourrait être informé est qu'il y a une grève de la faim en train de se dérouler. Comme vous le savez, il n'existe pas de liberté de presse ici au Pérou, pas de liberté d'expression. Entre autre il est impossible de parler d'un quelconque sujet en rapport avec le terrorisme. C'est la pire des choses à faire, parce que si tu te déclares solidaire de quelqu'un emprisonné pour terrorisme, tu vas être surveillé. Ta vie va devenir très difficile. Il est impossible de parler de ces choses, il est impossble de militer pour quelqu'un emprisonné pour terrorisme. Alors personne ne dit rien, même pas le bureau de Médiation des Droits de l'Homme. RH : Comment est la vie quotidienne pour les prisonnier-e-s en isolement ? Otilia : Ils sont dans des conditions terribles et inhumaines depuis plus de 7 ans maintenant, ils sont détenus dans des cellules qui devrait vraiment être appelées des tombes. Ces cellules font 1,80 mètres de large et 2 mètres de long. Le seul meuble dont ils disposent est un bloc de béton de 50 cm. Les toilettes sont également construites dans le mur de la cellule. Et si ils veulent de l'eau, ils doivent la demander. La cellule entière est faite de béton et fait 3 m de haut. Il y a une petite fenêtre de 15x15cm dans le plafond qui laisse pénétrer la lumière. La cellule est donc très peu éclairée tout au long de la journée. Un mur est en acier avec une fente de 30x10 cm qui sert à passer les repas dans la cellule. Les prisonnniers reçoivent ainsi de la nourriture sans même voir le visage de la personne qui le leur donne. Les prisonniers n'ont le droit de parler à personne d'autre qu'au commandant de la base. Leur promenade se limite à 30 minutes dans une cour étroite - et seul! Ils y sont aménés un par un, à tour de rôle, de façon à ce qu'ils ne se voient jamais. Ils ne sont pas autorisés à avoir des radios, des journaux ou des magazines. Ils ne sont pas autorisés à avoir quoi que ce soit qui puisse les tenir au courent de ce qu'il se passe dans le monde extérieur. RH : Les prisonniers peuvent-ils recevoir des visites ? Maria : Nous n'avons pas été autorisées à entrer depuis que la grève de la faim a commencé. D'habitude nous sommes autorisées à leur rendre visite une demi-heure une fois par mois. Otilia : Seuls deux membres de la famille sont autorisés à rendre visite, et ils doivent être de la famille proche, comme les parents, les enfants ou l'épouse. C'est tout. Aucun ami ou autres membres de la famille ne peuvent leur rendre visite. Les avocats ont des possibilités très réduites de rencontrer les prisonniers. Les prisonniers envoient des lettres aux médiateurs des Droits de l'Homme, au Ministère de la Justice, etc. mais leurs lettres n'arrivent jamais. Pour nous, ceci est une tragédie que nous traversons depuis des années. Je ne pense pas qu'il y ait un système judiciaire comme celui du Pérou autre part dans la monde. Tout ceci est un acte de vengeance contre les prisonniers, car ils ont refusé de signer certains papiers, ils ont refusé de se compromettre avec le gouvernement. Les prisonniers refusaient de renoncer à leurs idées politiques. SOLIDARITÉ AVEC ESTEBAN MURILLO ! Le détenu basque en grève de la faim Estaban Murillo (voir bulletin n°14) est incarcéré à Haarlem (Hollande) depuis janvier 1999 à cause de sa soit-disant participation à un commando de l'ETA en 1980. Il nie cette accusation mais reconnait appartenir à l'organisation. L'Espagne a bien entendu demandé son extradition et il attend pour l'instant la confirmation par le ministre de la justice de la décision du tribunal autorisant sa remise aux bourreaux de la Guarda Civile. Le 3 avril, 9 basques originaires du même villlage qu'Estaban ont observé une grève de la faim d'une semaine à Haarlem dans un effort visant à alerter l'opinion néerlandaise sur la coopération des autorités judiciaires avec un pays qui pratique encore largement la torture physique contre ses opposants politiques. La grève de la faim des compagnons d'Estaban a débuté dans 2 grosses tentes avec banderoles et panneaux en face des bâtiments du gouvernement et de l'ambassade à La Haye. Diverses actions de solidarité se sont succédées tout au long de la semaine : distributions de tracts devant l'ambassade espagnole, manifestation devant le ministère de la justice, action surprise contre l'ambassade d'Espagne. Au bout de quelques jours, la police a interdit toute manifestation ou rassemblement du comité de soutien, ce qui n'a pas empêché les militant-e-s réuni-e-s de poursuivre leurs actions. Actuellement nous ne connaissons pas les derniers détails concernant l'extradition d'Esteban. TEXTE DU "GROUPE DE DÉTENUS" DE LA PRISON DE POISSY Ce texte est passé sur l'émission "Ras-les-murs" (émission de radio pro-détenu-e-s et résolumment abolitionniste sur Radio Libertaire à Paris) et a également été publié dans le Monde Libertaire n°1204. Nous tenions à le publier afin de contribuer à sa diffusion maximale. Le bulletin ABC est, rappelons-le, à la disposition des détenu-e-s qui veulent se faire entendre, même si les contributions sont rares. Le texte qui suit a été transmis par le "Groupe de Détenus" au directeur de la maison centrale de Poissy afin d'attirer l'attention de celui-ci sur la détresse morale et physique d'un prisonnier qui est enfermé depuis 29 ans. "Monsieur de directeur, Notre courrier qui a dénoncé les conditions du suicide de nos deux compagnons est resté sans suite. Vous n'avez pas parlé aux détenus pour les rassurer sur leur détention dans votre établissement. Nous avions hélas raison de ne pas nous illusionner sur votre attitude à l'égard de la "population pénale". Nous espérons pourtant que cette seconde lette rencontre plus d'humanité de votre part. Nous reprenons contact avec vous pour dire cette fois notre sentiment d'indignation et de honte à propos d'un détenu qui vient de passer 29 ans dans les prisons françaises : Monsieur Serge Lebon ! Il est depuis quelques années dans votre établissement pour une peine qui aurait dû prendre fin il y a déjà dix à quinze ans, puisqu'étant condamné à perpétuité, pour un crime qu'il a largement payé. Mais la perpétuité comme vous le savez ne signifie pas mourir dans les murs d'une prison. La prison ayant contribué à déclencher et aggraver sa maladie mentale, il est trop facile maintenant de faire le constat de l'inconséquence d'une politique carcérale, et invoquer votre impuissance à le libérer. Un homme ne se réduit pas à de la chair humaine. Chaque matin en le voyant dans la cour, dans sa tour d'ivoire personnelle, nous avons honte pour cette administration que vous représentez dans l'établissement. Il vous est difficile aussi dans son cas, dans des propos administratifs de regretter la longueur des peines. L'enjeu dans ce cas n'est pas celui d'un "dossier" à gérer, mais de la fin de la vie d'un homme diminué mentalement et physiquement. Il s'agit aussi de vous désolidariser du caractère inhumain d'une langue de bois des juges qui se débarassent de détenus dans les prisons pour de très très longue années, sans se donner les moyens d'en évaluer les effets. Au-delà des mots, et plus sérieusement, le cas de Monsieur Lebon fait franchement honte à ce qui nous reste d'humanité dans notre société. Vous comprendrez donc que vos déclarations faites aux médias à propos d'une supposée "réinsertion sociale problématique" n'est qu'une patate chaude que vous repassez à des fonctionnaires éloignés du terrain, et donc objectivement irresponsables. Vousdevriez, sans coup férir, commencer par résoudre la situation de ce détenu. Cela prouverait à minima que les mots de notre justice ne sont pas vidés de leur contenu. Car 29 ans est simplement un nombre indécent dans une démocratie telle que la France. Il s'agit dans ce cas d'une mise à mort tranquille de bonne conscience, et donc particulièrement lâche. Pourriez-vous nous donner la preuve que vous faites ce qui est nécessaire pour mettre fin à la mascarade inhumaine qui garde encore ce prisonnier dans vos geôles ? Car cet homme risque comme vous le savez clairement d'être retrouvé "suicidé" lui aussi, un beau matin. C'est une affaire de simple prévention donc, pour laquelle, nous n'en doutons pas, vous travaillez; Dans l'espoir que vous entendrez ce nouvel appel à raison humaine, nous vous prions d'accepter nos salutations encore teintées d'espoir." Groupe de détenus LA PUNITION CAPITALE AUX ÉTATS-UNIS EST L'OUTIL DE LA RÉPRESSION RACISTE Voici une lettre que nous avons reçu d'un prisonnier qui se trouve dans le couloir de la mort dans la prison d'Etat de l'Indiana : " Laissez moi donc me présenter. Mon nom est Zolo Agona Azania. Je suis un citoyen de la république de nouvelle Afrique et un prisonnier politique de guerre. Nous avons commencé une guerre 300 ans trop tard. La seule question est de savoir comment la gagner. Je suis emprisonné dans les couloirs de la mort des Etats-Unis d'Amérique. Je suis un de ceux/celles qui plaident pour les droits de l'homme. On m'a souvent reproché de m'occuper uniquement de moi. Mon travail est basé sur un plus haut sens de la justice, de la cause morale et la libération de mon peuple bien-aimé dans ce monde; ce qui inclut la demande de réparation. J'utilise aussi bien les mots que les armes de guerre, pas simplement pour que l'on me prête attention, mais pour éduquer et élever la conscience politique de mon peuple et du monde sur notre lutte pour l'autodétermination et l'indépendence face à l'hégémonie impérialiste des Etats-Unis. La peine de mort est hypocrite par le principe et raciste par l'application. Les médias américains font souvent référence à la peine de mort comme la branche franche du gouvernement impérialiste car elle propage le statu quo. Ensuite, les nouvelles économiques, qui servent presque entièrement l'intérêt des patrons des grosses multinationales, des capitalistes hasardeux et des journalistes qui expliquent que les commerciaux et les investisseurs veulent que vous pensiez ce qu'ils pensent. L'auto-censure des médias à propos des droits de l'homme aux Etats-Unis est une pratique courante. Le couloir de la mort est comme un casier à viande offrant des agneaux en sacrifice pour la société. Je ne suis pas un criminel selon toutes les honnêtes définitions du mot. La réelle innocence est hors de propos car le système légal est inquiet des problèmes de procédures plutôt que par l'innocence ou la culpabilité. Il n'y a pas eu d'identification et un test de résidus de poudre a démontré que je n'avais pas tiré avec une arme à feu. Le juge m'a "détruit" pendant le procès devant un jury entièrement blanc. L'huissier de la cour parla au jury dans la chambre de delibération sur l'ordre du juge et leur a dit qu'ils devaient être prêts à être interrogés individuellement pour établir que leur verdict était la mort. J'ai eu de la chance de me renseigner sur cette concertation hors-jugement et le porte-parole du jury a fait une déclaration par écrit sous serment la confirmant. Le jury était autorisé à consommer de l'alcool pendant le procès. Les africain-e-s étaient systématiquement exclu-e-s de la sélection pour le jury. Le ministère public, entre autres, rejeta la responsabilité du problème sur une erreur d'ordinateur, mais la discrimination raciale est partie intégrante du processus politique et c'est vraiment peu probable que cela soit une coïncidence. Le mécanisme du ministère public utilise sciemment des faux témoignages et dissimule des preuves matérielles qui ne favorisent pas les charges retenues contre moi. Les États-Unis accusent toujours les autres nations du monde de violations des droits de l'homme pour ne pas attirer l'attention sur leurs mains pleines de sang. Certaines de ces nations sont effrayées de dire ce qu'elles pensent des pauvres et des oppressés du peuple des États-Unis, comme moi, qui expriment des attitudes révolutionnaires, agissent et sont criminalisés. La stratégie de la criminalisation et de l'isolation des prisonnier-e-s révolutionnaires est, en fait, de démentir leur existence, en partie en accord avec les États-Unis, de propager le mensonge que la société américaine a acquis la paix sociale, et, quelque soit le dissentiment, qu'il y a uniquement une structure bourgeoise démocratique. "TOTAL AUTORITAIRE" Un élément important du "total autoritaire" est l'effort sérieux pour mobiliser et persuader les masses de s'identifier aux chefs d'Etat et à leurs objectifs. La peine de mort a été requise contre moi car, entre autres, j'ai déclaré ma citoyenneté délibérée et mon allégeance à la république de nouvelle Afrique à la cour. J'ai été capturé en août 1981 pour des expropriations de banques et pour avoir tué un policier blanc à Gary, Indiana. Le 25 mai 1982, j'ai été condamné à la peine de mort. Mon appel a été rejeté en 1984. La cour suprême de l'Indiana par la suite a renversé la peine de mort en 1993, mais autorisa, les poursuites judiciaires pour me recondamner à mort en 1996. Je suis toujours en train de lancer un appel aux dirigeants du gouvernement. La peine de mort n'est pas appliquée car ce n'est pas ce que veut la majorité des gens dans cette région. la peine de mort est appliquée car c'est ce que veut la ploutocratie et l'oligarchie. Les bourreaux officiels (organisations de droite) cherchent à renforcer le statu quo par la contrainte brutale. Ils ont des autorisations non-déguisées de l'oligarchie d'accomplir des meurtres. Le but de ces opérations n'est pas la prévention du crime, mais plutôt de l'installer au sein des masses. La hausse du crime ou la crainte d'être une victime du crime est une excuse à la peine de mort bien sur. La pluspart des gens apprennent les crimes par les médias principalement, et non par leurs propres expériences. La crainte, le réel ou l'imagination, provoque l'hystérie et invite à l'attaque. Enfin la punition capitale, comme symbole d'attaque contre le crime, est proposée comme une solution austère. Les droits de l'homme international ne sont pas reconnus dans l'état d'Indiana ( et ailleurs dans ses états-unis ) car j'ai soulevé le problème fondamental de mon appel et cela a été rejeté par la court suprême d'état. L'utilisation de la peine de mort pour réprimer les mouvements de libération est la sanction de l'état contre le terrorisme. Les révolutionnaires sont des ennemies, une menace pour la " sécurité " des élites, et doivent être traités en conséquence. La punition capitale des états-unis est un instrument de la guerre de classe, organisé et désigné pour permettre à une élite, local et multinational, d'opérer sans aucune contrainte des procédures démocratiques des droits de l'homme. Mon cas est un exemple. QU'EST CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE POUR M'AIDER ? J'ai réalisé que c'est la famille et les amiEs de mon entourage qui feront la différence aussi longtemps que l'appui légal est concerné. Cela fait beaucoup de compromis avec les médias et vraiment travailler la communauté ; maison par maison ; les gens dans la rue qui parlent de mon cas, aussi longtemps que les lois me traineront dans la boue, à propos de la peine de mort, au sujet de cet empire du système économique parasite, etc. Vous pouvez m'aider en reproduisant et en distribuant ce texte à quiconque que cela interresse, et pour les personnes qui voudrait un peu plus de lumière sur mon cas. Pour plus d'informations vous pouvez contacter : Attorney Michael E. Deutsch, people's law office, 1180 north Milwaukee avenue, Chicago, Illinois 60622 Tel : (847) 475-8378 Zolo's freedom campaign, c/o Crossroad support network, 3420 west 63rd street, chicago, Illinois 60629 Voice/Fax : (773) 737-8679 Anthony Rayson, PPWC, ABC zine distro, P.O. box 721, homewood, Illinois 60430 anthonyrayson@hotmail.com ( c ) Zolo Agona Azania #4969 Indiana state prison, U.S.A. DERNIERES INFOS SUR LES PRISONNIER-E-S ANTIFAS DE POLOGNE Comme c'est fait régulièrement, nous redonnons les noms, adresses et nouvelles concernant les détenu-e-s principalement soutenu-e-s en Pologne. Nous avons pu envoyer 1000 F à la fin du mois de mai grâce aux dons que nous avons reçu. Merci à tou-te-s. Adam Mucha est le seul prisonnier dont nous n'avions encore jamais parlé. Nous ne redonnons pas les détails des affaires de ces détenus si leur situation n'a pas changé depuis les précédents articles. Adam Mucha a été arrêté suite à l'action contre le "banquet" annuel et officiel qui réunit les élites financières et politiques de la ville. Il reste actuellement en prison pour 3 mois en attendant son procès lors duquel il risque jusqu'à 10 ans de prison. Il est accusé d'avoir tabassé un flic. Son avocat demande environ 9000F pour le défendre. La Fédération Anarchiste de Cracovie appelle à la solidarité internationale (solidarité active et solidarité financière). Ils/elles ont déjà organisé une action pour la libération d'Adam en bloquant pendant plusieurs heures l'entrée de la prison. Envoyez des lettres de soutien et des fanzines à l'adresse d'Adam ! - Adam Mucha, Areszt Sledczy, Ul. Montelupich 7, Krakow, Pologne Les lettres de protestation peuvent être adressées à : - Przewodniczacy Sadu Rejonowego, dla Krakowa Srodmiescie, Ul. Przy Rondzie 7, 31-547 Krakow, Pologne - Prokuratura Rejonowa, Krakow Srodmiescie, Ul. Mosieznicza 2, 31-547 Krakow, Pologne Tomek Wilkoszewski, condamné à 15 ans de prison pour avoir tué un néo-nazi en 1997 en se défendant est actuellement confronté à sa dernière chance de sortir avant l'an 2012. Il peut passer devant la Cour de cassation et obtenir un nouveau procès. Selon l'ABC-Trajmiesto, la condamnation sera bien moindre dans le cas d'un nouveau procès. Pour cela, sa famille doit débloquer une somme largement au-dessus de ses moyens pour payer l'avocat. Celui-ci a demandé dans un premier temps le paiement de 2250F. L'ABC-Trajmiesto a réussi à donner 1500F mais a maintenant ses caisses vides. Vous pouvez envoyer à Tomek comme à Adam des lettres de solidarité, des cassettes ou des zines. - Tomek Wilkoszewski, Zaklad Karny, Ul. Orzechowa 5, 98-200 Sieradz, Pologne Klaudiusz Gliklich, condamné à 6 ans pour "banditisme" pour avoir cass‚ le bras de deux néo-nazis qui l'agressaient physiquement. Un 3ème nazi a appelé la police et c'est Klaudiusz qui a été arrêté, inculpé et condamné. Il a été libéré en conditionnelle mais la personne chargée de son contrôle judiciaire, ancien nazi, a tout fait pour le remettre derrière les barreaux. A nouveau provoqué par les nazis locaux, Klaudiusz en a frappé un, geste qui l'a reconduit directement en prison. A la nouvelle de la mort de sa mère 2 semaines après son enterrement, il a frappé un maton. Pour cela il a été condamné à 10 mois d'isolement. Il peut tout de même recevoir du courrier et des petits paquets. Klaudiusz va rester en prison pendant encore 25 mois, soutenez-le ! - Klaudiusz Gliklich, Zakad Karny, Ul. Wiejska 3, 99-400 Lowicz, Pologne Grzegorz Chyska sert toujours une peine de 3 ans et 9 mois suite à une bagarre avec des fachos. Lors de son procès il y a un peu plus d'un an, son sursis pour d'autres affaires était également tombé. - Grzegorz Chyska, Zaklad Karny, Ul. Katowicka 4, 46-200 Kluczbork, Pologne Jaroslaw "Sruba" Irzykowski, Andrzej Siekanowicz, Andrzej Porucznik sont toujours en prison pour 3 ans et demi pour le premier et 2 ans et demi pour les autres suite à un montage policier visant à faire incarcérer Sruba, l'un des militants antifascistes les plus actifs de la ville de Wroclaw. Les trois ont été intimidés, tabassés au poste, les versions policières se contredisent, etc. Ils passeront plus tard en appel. - Jaroslaw Irzykowski, Zaklad Karny, Ul. Wiezienna 6, 56-100 Wolow - Andrzej Siekanowicz / Andrzej Porucznik, Zaklad Karny, Ul. Zabkowiczka, 57-600 Strzelin, Pologne BRÈVES - BOLIVIE : le gouvernement a brutalement imposé une loi martiale en avril. Depuis, en protestation, de nombreux/ses paysan-ne-s, travailleurs/ses, étudiant-e-s sont descendu-e-s dans la rue pour s'opposer à ces mesures fascistes. Lors de ces manifestations, de nombreuses personnes ont été agressé-e-s, blessé-e-s, arrêté-e-s et assassiné-e-s par la police et par les militaires. 5 jours de confrontation violente avec la police anti-émeute se sont succédés à l'université de La Paz. Ce fut l'évenement le plus considérable et le plus choquant de ces manifestations anti-gouvernementales. De la dynamite a été utilisée contre la police anti-émeute. Tout ceci nous a été communiqué par le groupe communiste libertaire Juventudes Libertarias, un collectif récemment formé composé d'ouvrier-e-s et d'étudiant-e-s anarchistes qui cherchent à démarrer un réseau de coordination des activités libertaires en Bolivie. Plusieurs des étudiant-e-s des JL ont d'ailleurs été viré de la fac suite à leur implication militante dans les récents évenements. Le mouvement est en train de se reformer timidement en Bolivie, un cortège anarchiste a défilé le premier mai, ce qui ne s'était pas vu depuis très longtemps, et les JL entendent bien appuyer cette dynamique.Les JL travaillent actuellement à la réalisation d'un journal hebdomadaire et à la création d'un site Web. Tout matériel vidéo, bouquins, zines et autres (en espagnol ou anglais) sont les bienvenus. Nous n'avons que leur contact électronique : juventudes_libertarias@latinmail.com - EUSKAL PRESOAK : des militant-e-s basques sont monté-e-s en haut de l'Arc de Triomphe le samedi 20 mai. Certain-e-s ont enjambé le parapet et se sont suspendu-e-s à l'aide de matériel d'escalade avec des banderoles contre l'incarcération des indépendantistes. Des milliers de tracts portant l'inscription "solidarité avec les prisonniers basques" ont été jetés. Depuis le 1er novembre, 19 militant-e-s basques écroué-e-s observent une grève de la faim tournante afin de d'obtenir le rapprochement des prisonniers politiques de leurs familles. Les 4 activistes ont été arrêté-e-s assez vite, à l'aide d'une échelle de pompier pour celui qui était suspendu au milieu de la voûte. Ils/elles ont été plaqué-e-s au sol, menotté-e-s puis embarqué-e-s. - SONDAGE A FACHOLAND (là où plus de 70 % de la population se déclare pour la peine de mort) : 62% des américain-e-s sont contre l'exécution de Mumia Abu-Jamal. 84.3 % des personnes interrogées pensent que "oui, le premier procès n'a probablement pas été équitable". Les 15.7 % restant pensent qu'"il est un tueur de flic condamné dont la peine doit être exécutée". On serait curieux de connaître la répartition raciale et de classe des personnes intérrogées. - LES 4 D'AGEN : dans le dernier numéro, nous parlions de la situation de Boris, Mickaël, Florent et Frederic, quatre jeunes punks d'Agen condanmés à 10 mois ferme suite à une baston avec des bourgeo-fachos. Ils ont la pêche et n'hésitez pas à les contacter. Le bulletin ne leur est pas arrivé, bloqué par l'administration. Apparemment il y a pas mal de gens à Agen qui trouvent qu'ils n'ont pas été sufisamment tracassés en étant enfermé, car les infos de l'extérieur et des groupes de soutien leur sont systématiquement refusées. Mickaël a obtenu la semi-liberté au début du mois et Frederic sort en conditionnelle le 6 juin. La semi-liberté a été refusée à Boris. Avec les remises de peines, les derniers devraient sortir en Août. - INFO PRISON INTERNET : La Faille, journal de l'Association des Familles en Lutte contre l'Insécurité et les Décès en Détention est désormais consultable sur internet. http://altern.org/blondinette/lafaille1.htm et http://altern.org/blondinette/lafaille2.htm D'autre part un nouveau site consacré à la zonzon est à visiter http://intramuros.free.fr/ - ESPAGNE : le mouvement de lutte contre les F.I.E.S. se poursuit. Les F.I.E.S. sont des quartiers d'isolement qui abritent plusieurs catégories de détenu-e-s, entre autre les prisonnier-e-s politiques (anars, ETA, GRAPO, PCE(r), etc.) et les individus qui "stimulent l'alarme sociale" (insoumis, opposants, etc.). Consultez le bulletin #14 pour lire les communiqués des prisonnier-e-s au début de ce vaste mouvement de lutte. La lutte des prisonnier-e-s se traduit par des grèves de la faim, de promenade, de patio, etc. Deux brochures en français rassemblant de nombreux communiqués et les adresses des détenu-e-s sont désormais disponibles en nous écrivant (envoyez 3 timbres par numéro). La lutte anti-F.I.E.S. en Espagne est un des plus gros mouvements de lutte collective des prisonnier-e-s de ces dernières années. Actuellemnent, les détenu-e-s ont décidé de faire une petite pause dans leur mouvement pour respirer un peu. Le mouvement devrait bientôt repartir avec encore plus de participant-e-s. - LIBAN : la version anglaise de la brochure d'interview avec le Comité de Lutte Contre la Barbarie et l'Arbitraire est désormais disponible à notre adresse (prix libre + 4.20 F de port). Passez l'info à vos ami-e-s anglophones... Après 18 ans d'occupation du Liban Sud au mépris le plus total du droit international, l'armée israëlienne vient de se retirer. Ainsi le camp de concentration de Khiam présenté dans la brochure, n'existe plus... C'est une très grande nouvelle. Mais il reste des détenu-e-s de la résistance libanaise dans des prisons israëlienne dont nous ne connaissons pas le sort pour les temps à venir. A suivre... - LEONARD PELTIER passera devant la Commission des Libertés Conditionnelle le 12 juin prochain. L'antenne française de son comité de soutien propose une semaine de soutien du 5 au 9 juin. D'après ce que nous avons reçu, peu de choses sont proposées à part une campagne d'envoi/fax et lettres-types demandant sa libération immédiate. Enfin, toutes initiatives sont les bienvenues... Normalement une copie des 2 lettres-types différentes à envoyer à l'ambasseur américain à Paris (pour celles en français) et à la commission des libertés conditionnelle aux USA (pour celle en anglais) est jointe à ce bulletin. Merci de les envoyer aux adresses indiquées. LPSG c/o Comité de soutien avec les Indiens des Amériques, BP 372, 75526 Paris Cedex 11. E-mail : lpsg-france@wanadoo.fr - BREIZH : les ami-e-s de DU RU TY proposent un week-end de rencontres et travaux les 11-12-13 juin 2000 pour tou-te-s ceux/celles qui veulent participer à l'aménagement/rénovation de leur local autogéré de Pen Kalet. En prévision : couverture de la maison, débroussaillage, nettoyage de la rivière... avec en plus discussions, échange d'infos, fêtes... L'hébergement est assuré. "Pen Kalet est un espace de liberté associatif, convivial et militant créé pour favoriser des rencontres, des initiatives, des débats, des échanges sur d'autres bases que celles du fric, de l'aléniation, de la consommation, de l'exploitation et de la domination.(...) Ce lieu basé sur un fonctionnement de démocratie directe et autogéré et, donc, non-subventionné, est ouvert à toutes celles et tout ceux qui font de leur lutte pour un monde sans exclusion et égalitaire, un axe centrale." Contact : Pen Kalet, Zuate, BP 53, 22520 Binic. Tel : 02 96 45 48 54 ou 02 96 73 32 81. E-mail : penkalet@spray.fr L'Anarchist Black Cross est une fédération internationale de groupes autonomes dont le but est l'abolition définitive du système carcéral. Nous n'y arriverons pas du jour au lendemain et l'ABC propose dans un oremier temps une soutien aux prisonniers anarchistes, gauchistes, révolutionnaires, sans-papiers, victimes d'agressions racistes, sexistes, policières (emprisonnées pour s'être défendues), victimes de faux témoignages ou de machinations politico-judiciaires etc. Nous encourageons les lecteurs à écrire aux prisonnier-e-s, nous collectons des fonds pour apporter un soutien financier aux détenu-e-s ou pour les aider à couvrir les frais de défense, nous diffusons des infos sur un bulletin hebdomadaire et sur la feuille d'info Maloka, nous organisons des actions de solidarité. Contactez-nous pour recevoir des tracts de présentation, des bulletins précédents, ou tout simplement pour en savoir plus. ABC-Dijon, Maloka, BP 536, 21014 Dijon Cedex, France E-mail : maloka@chez.com & ABC.dijon@net-up.com Site Web : http://www.chez.com/maloka/ABC Voici une lettre à envoyer au LPDC avant le 6 juin. Léonard Peltier passe en commission de libération le 10 juin. To : the United states Parole Commission Dear Commissioners, As a European Citizen interested in defending and promoting human rights universally, i am writing to express my full support for parole for Mr. Léonard Peltier. Mr Peltier is a native American leader who has now been incarcereted for some 24 years. This case well known in Europe where the European parliament adopted two resolutions asking for his freedom. Mr Peltier has served far longer than most prisoners convicted for similar crimes, and his conduct has been exellent. I wouls be honored to receive him as a guest in my own home when he is released. I am particularly impressed with the many good deeds Mr Peltier has carried out during his many years behind bars. He has worked with medical experts to improve health care delivery on the reservations, and has helped to establish an entrepreneur program for talented native youth. He was instrumental in setting up a native American scolarship program at New york university and helped start up a Native American newspaper in Washington state. He has sponsored two children in rural El Salvador and Guatemala, and runs annual clothing and toy drives for the people of the Pine Ridge Reservation, half way houses, and women's centers. he has also played a key role in assisting other prisoners display their art work across country, in order to promote prisoner art programs and increase prisoner self-confidence and esteem. This man has proven himself to be a compassionate human being and a true leader. I am especially concerned with Mr. Peltier's deteriorating health. He is now 55 years old, and suffers from a heart condition as well as diabetes. He has lost most of the vision in one eye due to poor medical care. I'm also appalled to see that it required over two years of excruciating pain for him and the constant pressure by his lawyers, his defense committee and his many supporters worldwide to reserve the leavenworth penitentiary and the bureau of prison authorities' stances in order to allow Dr; Eugene Keller of the Mayo clinic in Rochester, Minnesota, to successfully perform a surgery to Mr. Peltier's jaw while the prison officials had arbitrarily diagnosed his jaw condition as stable, with no improvement possible and therefore warranting no surgery. All of these factors should weigh positively for his release through parole. Sincerely, First name & last name / nom et prénom : Address / adresse :