BULLETIN ABC-Dijon #18 Août 2000 "SI L'INNOCENT-E MÉRITE NOTRE SOLIDARITÉ, LE/LA COUPABLE LA MÉRITE ENCORE PLUS" Bonjour chez vous! Ca n'a pas été ce qu'il y a de plus facile de préparer ce bulletin étant donné la situation ici. Autant profiter de cet edito pour parler des événements qui se sont enchaînés à une vitesse fulgurante à Dijon, d'autant plus que vous êtes nombreux/ses à demander des nouvelles des squats dijonnais, et que nos activités, en dehors de l'ABC, sont liées au squat. D'abord le terrible incendie, si vous ne le savez pas encore, qui a ravagé toute la partie habitation de l'Espace Autogéré des Tanneries dans la nuit du 16 au 17 juin dernier... C'est une des pires choses qui pouvait arriver étant donné l'énergie investie pour la survie du lieu depuis presque 2 ans. A Dijon, à Lille, à Paris ou à Rennes, le feu semble mettre fin aux squats dont on entend trop parler. Depuis la catastrophe, un bâtiment adjacent a été occupé pour combler l'espace disparu. Mais les propriétaires (la ville) ont sauté sur l'occasion pour saisir les tribunaux, et demander l'expulsion immédiate au nom de la sécurité, c'est à dire notre sécurité, dont ils se soucient pour la première fois. La comparution s'est faite en un temps record et un mois après l'incendie, le tribunal avait déjà prononcé le verdict : 3 mois de délai pour vider les lieux. Nous sommes pourtant un certain nombre à être résolu-e-s à sauver le lieu et à le défendre des divers agressions dont nous sommes victimes : agression policière dans le cas d'expulsion ou en cas de mauvaise rencontre avec une patrouille de nuit, agression des divers groupes fascistes qui semblent avoir trouvé un accord au moins tacite avec les forces de l'ordre pour anéantir le projet de l'Espace Autogéré. S'ils veulent en finir avec les Tanneries, le boulot est loin d'être terminé et on va leur donner encore pas mal de fil à retordre. Faits louches : la mairie ne s'est jamais souciée de condamner la partie sinistrée, d'installer un périmètre de sécurité, ou tout simplement en temps que propriétaire des lieux d'ordonner une expertise afin de déterminer l'origine de l'incendie. Etonnant quand on sait à quel point ils craignent que nous nous blessions en exigeant l'expulsion pour insalubrité. Depuis, des fascistes ont à deux reprises attaqué le lieu (des nazillons et le FN). Si rien ne nous permet de pointer du doigt avec certitude les responsables de l'incendie, on peut au moins désigner les bénéficiaires. Un camp de résistance se tient maintenant dans la partie non-sinistrée, des manifestations et actions ont eu lieu (voir "brèves"), et rien ne va faire fléchir notre volonté de sauver le lieu. Nous avons besoin de soutien concret, nous avons de nombreux travaux à réaliser pour rendre le squat à nouveau vivable et pour protéger physiquement le bâtiment. Squatteur/ses de tous les pays, rejoignez-nous ! Tout cela explique le retard que nous aurons probablement dans la correspondance ABC étant donné notre investissement dans ce lieu depuis le début... et jusqu'à la fin !!! A part tout ça, vous trouverez beaucoup de news internationales dans ce numéro. Cela n'est pas une volonté de notre part mais plus un manque de manifestation des milieux en France concernés par le lutte anti-prison. A bientôt ! LIBÉRATION DE BERTRAND SASSOYE APRÈS 15 ANS DE TORTURE BLANCHE. SOLIDARITÉ AVEC PIERRE CARETTE, SEUL MILITANT DES CCC TOUJOURS INCARCÉRÉ ! La nouvelle est tombée alors que nous (ABC-Dijon) ne l'attendions pas. Du moins nous n'aurions pas imaginé une tournure aussi rapide des événements. Suite au passage de Bertrand Sassoye devant la commission des libérations conditionnelles, l'avis semblait favorable, mais le maintien en détention des prisonnier-e-s politiques resté-e-s fidèles à leurs idées bien au-delà des périodes d'emprisonnements minimales requises par les tribunaux est une pratique courante, et les militant-e-s des CCC faisaient face à des blocages systématiques lors de leurs demandes de mise en liberté. En l'occurence, Bertrand Sassoye et Pascale Vandegeerde étaient libérables depuis 1995, même chose pour Pierre Carette que l'Etat et ses journaleux font passer pour le leader des CCC en vue de justifier son maintien en détention, de réduire les autres membres de l'ex-Collectif des Prisonnier-e-s des CCC à de simples exécutant-e-s, niant ainsi la lutte collective de cette organisation à l'extérieur tout comme à l'intérieur de la prison. Nous publions ici la lettre publique de Bertrand Sassoye écrite au moment de sa libération qui nous a été transmise par l'APAPC. "Ce lundi 10 juillet, j'ai été libéré de la prison de Lantin sans avoir renié les principes révolutionnaires ni accepté de conditions qui équivalent à un tel reniement. Je sais que je dois une telle libération au mouvement solidarité, je tiens à remercier tous les camarades et toutes les organisations et toutes les publications qui ont contribué, et je les invite à redoubler leurs efforts jusqu'à ce que Pierre, toujours détenu à la prison de Louvain, soit libéré à son tour. Non seulement cette solidarité a, objectivement, empêché le ministère de prononcer indéfiniment la détention à la faveur d'un black-out, mais cette solidarité a, de plus, subjectivement, constitué un puissant engagement à la résistance. Seul un prisonnier sait à quelle point la nouvelle d'une initiative de solidarité menée par des camarades inconnus à Vigo, Kiev ou Zürich peut être source de force. Et seul un prisonnier connaît l'importance de la constance du soutien des parents, amis et sympathisants. En 1985, je suis entré en prison comme militant communiste, j'en sors aujourd'hui militant communiste. Le monde n'a changé qu'aux yeux de ceux qui, pris dans le tourbillon des événements, se laissent tromper par la surface des choses. Quand je suis entré en prison, des milliers de travailleurs à Valfil, Cockerill et ailleurs, étaient jetés sur le pavé : pour assurer les profits capitalistes, les patrons fermaient les usines qui produisaient pourtant des biens faisant défaut à l'immense majorité de l'humanité. Quand je suis entré en prison, les forces aéronavales des puissances impérialistes menaient des campagnes néo-coloniales au Liban, à la Grenade, en Libye et ailleurs pour assujetir les peuples et gouvernements qui faisaient obstacles à leurs projets de domination. Quand je suis entré en prison, le gouvernement menait une politique foncièrement antipopulaire de réduction des acquis sociaux (blocage des salaires, restriction d'accès au chômage ou limitation de sa durée, etc.), d'augmentation de la flexibilité, de liquidation de la sécurité de l'emploi, au nom d'une compétitivité qui ne profite qu'à une poignée de nantis. Tandis que je fais mes premiers pas hors de prison, Belgrade n'est pas encore relevée des bombardements de l'OTAN, la grande fabrique de matériel férroviaire Bombardier ferme ses portes, et la chasse aux chômeurs cohabitants bat son plein... Les intérêts des travailleurs, les intérêts populaires sont sacrifiés aux intérêts capitalistes. Et il en sera ainsi tant qu'une puissante lutte prolétarienne et populaire ne renversera pas la logique capitaliste et le système qui en découle. En leur temps, les Cellules Communistes Combattantes avaient essayé de contribuer à la naissance d'une telle lutte. Nous avons été défait. Mais cette défaite et ses suites ne prouve qu'une chose : l'absence d'initiative révolutionnaire est, au point de vue des intérêts prolétariens et populaires, le pire qui puisse arriver. A chaque camarade, à chaque travailleur d'en tirer les conclusions et de redoubler d'effort dans la lutte. Vive le communisme ! Vive la révolution prolétarienne !" JUSTICE RACISTE EN AUTRICHE, SUITE Le 27 mai, plusieurs opérations policières massives ont eu lieu sur l'ensemble du territoire autrichien, soit disant pour démanteler une organisation de trafiquants de drogue. Une centaine de personnes, pour la plupart des demandeurs/es d'asile originaires du Nigéria, ont été arrêt-e-s. Cette opération n'a d'exceptionnelle que sa taille, les raids de la police devenant tristement banals, le tabassage des immigré-e-s légal. Le prétendu "chef" de l'organisation mafieuse serait Charles O., militant antiraciste qui avait été particulièrement actif lors des mouvements de protestation liés à l'assassinat de Marcus Omofuma le 1er Mai 1999 par la police autrichienne à bord de l'avion qui le ramenait de force vers le Nigéria. Charles O. est maintenant derrière les barreaux hors d'état de nuire à la bonne société, ses ami-e-s peuvent certifier le caractère grossier de ces accusations mais la question n'est pas là. Cette arrestation est une déclaration de guerre de l'état fasciste autrichien contre les militant-e-s antifascistes, antiracistes, contre les populations non-blanches, contre tout ce qu'un gouvernement brun peut considérer comme sale. Si l'on s'y penche d'un peu plus près, on peut voir dans ce montage policier un rapport avec l'assassinat de Marcus Omofuma l'année dernière. La police affirme enquêter sur le démantèment de la pseudo- organisation depuis longtemps, et n'en avoir découvert le leader que récemment. L'extrait d'une conversation téléphonique lors de laquelle Charles O. s'exprime à plusieurs reprises de la façon suivante "attirez toujours l'attention des passants, hurlez fort et demandez de l'aide contre les comportements racistes de la police" sert de preuve irréfutable. Seul les enquêteurs n'ont pas considéré cette phrase comme une allusion typique d'un militant à la répression raciste qui sévie. Charles O. était droit dans le colimateur des flics, au beau milieu de cette gigantesque et brutale opération de nettoyage menée en Autriche contre les milieux activistes, révolutionnaires, progressistes. Pour renforcer sa culpabilité, les enquêteurs ont déclaré que les personnes emprisonnées ce 27 mai vendaient "de la drogue" lors des manifestations antiracistes suite à l'assassinat de M. Omofuma. Et pourquoi pas ? La réputation de la police avait été vaguement ternie par ce meurtre (pas trop tout de même si l'on se réfert aux résultats des élections), elle répond en calomniant les militant-e-s antiracistes, les faisant passer pour des dealers. Une semaine avant ce raid policier, la police a abattu dans la rue un soit disant dealer de drogue. C'était la troisième personne tuée par les balles de la police du gouvernement droite/extrême-droite en 3 semaines. Le lendemain, une manifestation contre ce nouvel assassinat a été sauvagement réprimée, au moins 2 manifestant-e-s se sont retrouvé-e-s à l'hôpital. Puisqu'il apparaît "normal" en Autriche de tuer les trafficants de drogue, la manoeuvre grossière de la police visant à vulgariser l'amalgame "militant antiraciste nigérian = dealers" cache maladroitement une volonté bien précise : justifier à posteriori la mort de Marcus Omofuma... Infos sur la répression en Autriche : Rosa Antifa Wien : raw@swi.priv.at APPEL À L'AIDE DEPUIS LES COULOIRS DE LA MORT A nouveau nous publions la lettre d'un prisonnier américain enfermé dans les couloirs de la mort en quête de soutien moral. Evidemment nous sommes conscients qu'il n'est matériellement pas possible de faire un geste en direction de tou-te-s les détenu-e-s dont nous parlons, mais si vous n'avez encore jamais pris contact par courrier, n'hésitez pas à envoyer un mot à ces détenu-e-s américain-e-s condamné-e-s à mort et dans un cruel besoin de correspondance. La liste est longue, et au mieux notre contribution consiste à publier leurs appel à l'aide. "A ceux/celles qui se sentiront concerné-e-s, Je vous écris cette lettre depuis les couloirs de la mort de l'Indiana. J'aimerais que l'on m'aide à diffuser ces informations sur mon cas selon vos moyens et votre volonté. Je fais mon possible pour écrire à des gens et obtenir du soutien. C'est une des manières de diminuer l'effet étouffant des couloirs de la mort. Je veux que le monde sache ce qui m'est arrivé. J'ai été arrêté en 1981 pour le braquage d'une banque et pour avoir tué un policier blanc à Gary, dans l'Indiana. Le 25 mai 1982, j'ai été condamné à la peine capitale. Je suis toujours en train de faire appel de la décision du gouvernement d'état. Mon appel direct a été rejeté en 1984. Par la suite, la Cour Suprême de l'Indiana a annulé la condamnation à mort en 1993, mais a autorisé le ministère public à me la réimposer en mars 1996. Donc ma procédure d'appel continue à circuler d'une cour à l'autre. Je suis écrivain, peintre et artiste. Je suis également tracassé par des politiciens de cette société parcequ'ils n'aiment pas mes productions artistiques. Je ne suis en aucun cas un criminel. Je suis un combattant pour la liberté, pour les droits de l'homme et un prisonnier politique de guerre (political prisoner of war). Mon but en ce moment est de recevoir du soutien de la part d'un maximum de monde et de me faire connaître. Sans le soutien de gens sincères à l'extérieur de la prison, on a tendance à devenir isolé et déséquilibré ici derrière les barreaux, comme un plongeur en manque d'oxygène à des centaines de mètres sous l'eau. Je lutte de toutes mes forces pour mieux vivre. Sans l'aide ou le soutien de gens prêts à essayer de nous contacter, nous sommes complètement coupés du monde dans ce genre d'endroit. L'isolement est utilisé en temps que moyen de contrôle, pour nicher dans notre esprit la solitude et le désespoir. Le système d'injustice qui s'apprête à assassiner Mumia Abu-Jamal est le même système corrompu qui a envoyé 2 millions de personnes en prison, et ce système parasitaire fait endurer cela à des gens tous les jours. La plupart des gens ont dirigé leur attention vers Mumia et ont oublié les autres, comme moi, également dans les couloirs de la mort, mais qui ont eux aussi besoin de leur attention et de leur soutien. Je ne laisse jamais de doutes concernant ma situation inquiétante pénétrer mon esprit. Je garde un regard positif et constructif sur la vie. J'espère que ce signal de détresse croisera quelqu'un de réceptif." Merci de me contacter à : Zolo Agona Azaniqa #4969, Indiana State Prison, PO Box 41, Michigan City, IN 46361-0041, USA REPRESSION ANTI-ANARCHISTE A EUGENE Eugene, dans l'Oregon, s'est taillé une solide réputation de capitale américaine de l'anarchisme, si l'on en juge par les publications originaires de cette ville, par les rumeurs (à ne pas écouter) concernant le Black Block à Seattle, par le dynamisme dont semble faire preuve la scène libertaire là-bas. On se souvient du cas de Robert Thaxton, anarchiste condamné l'année dernière à 7 ans de prison pour avoir jeté une pierre sur un flic au moment où la police attaquait une fête de rue. Le 16 juin dernier, 2 autres anars ont été arrêtés à 1H du matin par la police pour une banale infraction au code de la route. L'un des phares de la voiture ne fonctionnait pas. Lors du contrôle des papiers des occupants de la voiture, l'EPD (Service de Police d'Eugene) a demandé à ce que Jeffrey Luers soit retenu. Jeffrey "Free" avait été arrêté la nuit précédente car il filmait des agents de l'EPD en train de harceler des punks. Jeffrey et Craig ont alors été retenus jusqu'à 8H avant d'être incarcérés à la prison du comté de Lane. Ils sont accusés de méfaits et d'incendie criminel. Le lendemain, la police a déclaré aux journalistes que les deux étaient soupçonnés d'être responsables d'un incendie survenu peu avant leur arrestation contre le bâtiment d'un négociant de voiture à Eugene. L'incendie a causé des dégats pour une valeur de 40000 $. Le lendemain, la police a perquisitionné la résidence de Free à la recherche de matériel incendiaire. Pour les flics le matériel incendiaire inclue des objets type élastiques, bâtons d'encens, allumettes, peinture, c'est à dire du matériel que l'on trouve sans trop de difficultés chez n'importe qui. Un autre résident a été interrogé pendant 2 heures. Des agents du FBI étaient notemment présents. Une autre résidence habitée par des anarchistes a été perquisitionnée et d'autres maisons surveillées par le FBI, ceux-ci recherchant soit-disant 3 dangereux anarchistes. L'accusation d'incendie criminel a été retenue contre Jeffrey et Craig, ce qui pourrait leur valoir facilement 70 mois de prison chacun. Ils ont été incarcérés pour "renseignements" en attendant d'être formellement accusés par un Grand Jury. Nous ne connaissons pas encore les résultats. DES NOUVELLES DE RÉPUBLIQUE TCHÈQUE C'est au cours de ce mois d'Août que va se terminer le grand procès des 10 de Zlin. Nous avions déjà signalé ce procès dans un bulletin précédent. Le scénario est tout ce qu'il y a de plus "classique" dans les pays tels que la Tchéquie ou la Pologne : rencontre entre nazis et antifascistes, bagarre, blessure coté fafs, et procès/condamnation des antifas. A Zlin, il y a 3 ans, c'est un groupe de 15 néonazis qui a violemment pris à parti 10 militant-e-s anarchistes. En se défendant, les camarades ont blessé grièvement un des fachos. Seuls les anarchistes ont été arrêté-e-s et la police/justice a fabriqué un grand procès, profitant de la présence de militant-e-s bien connu-e-s parmi les 10 inculpé-e-s pour intimider le reste du mouvement antifasciste. Parmi les 10 compagnons on retrouve notemment : - David Srott, ouvrier métallurgiste et membre de la FSA-AIT. Il a déjà du sursis sur le dos et risque fortement de se retrouver en prison à l'issue du procès. Il n'était pas présent au moment de l'altercation. C'est à sa réputation et son militantisme actif au sein du mouvement anarchosyndicaliste qu'il doit son arrestation et son inculpation mensongère. - Vladimir Futak, membre du Groupe Anarchiste Prerov, actif notemment dans la publication de littérature militante. Ils sont accusés de "violence et blessures graves commises en groupe, pour des motifs idéologiques", ce qui peut les conduire en taule jusqu'à 10 ans. Le 11 juillet, l'avocat de David s'est retiré après avoir expliqué que la sentence s'était décidée d'avance dans les coulisses pour des raisons politiques et qu'il n'avait de ce fait pas les moyens légaux d'assurer une défense un tant soit peu équitable. On peut voir dans ce procès une tentative d'intimidation des groupes activistes en Tchéquie à quelques semaines du sommet de la Banque Mondiale et du FMI à Prague. L'Anarchist Black Cross de Tchéquie propose une série d'actions de solidarité à entreprendre. N'oublions pas l'affaire Michal Patera (voir plus bas) lors de laquelle le compagnon a été libéré grâce à la pression internationale (avec des actions contre les ambassades tchèques à Paris et à Moscou). - agissez auprès des représentations tchèques locales (consulats, ambassade), envoyez des lettres/faxs de protestation en insistant sur le coté inéquitable de ce procès, sur les persécutions qui visent David et Vladimir, sur le fait que les antifascistes ont agi en toute légitime défense, que des milliers de nazis menacent continuellement l'intégrité physique des antifascistes en République Tchèque, et qu'il est légitime de se défendre lorsque sa vie est en danger. Demandez la levée de toutes les charges à leur encontre. - Ambassade de la République Tchèque, 15 av. Charles Floquet, 75007 Paris, Tel : 01 40 65 13 00/ fax : 01 47 83 50 78. - Consulat de la République Tchèque, 18 rue Bonaparte, 75006 Paris. - Envoyez une copie de vos lettres de protestation à CNT AIT, BP 186, 89003 Auxerre cedex. - aidez financièrement la Croix Noire Anarchiste en envoyant de l'argent. Sachez qu'ils/elles ont dépensé plus de 65000 FF pour les frais de justice des divers procès contre les anarchistes depuis novembre 1998 (affaire Patera). Le fric leur fait cruellement défaut. Le plus simple est d'envoyer des chèques à l'adresse de la CNT d'Auxerre qui coordonne l'envoi de fond histoire de pas trop engraisser les banquiers au passage. Chèque à l'ordre de CNT avec mention "solidarité Tchéquie" au dos). Le procès d'Andre Krystufek, militant anarcho-syndicaliste s'est terminé par une condamnation de 6 mois avec sursis, ce qui est tout de même "rassurant" étant donné que le compagnon risquait jusqu'à 3 ans de prison ferme. Il faisait face à 2 accusations lorsqu'il a été arrêté le 28 octobre : port d'arme prohibé lors de la manifestation antifasciste qui s'est terminée par son arrestation (cette accusation a été levée) et violence à agent lorsqu'il s'est défendu de l'attaque des policiers anti-émeute le 1er mai à Prague. C'est cette dernière accusation qui lui a valu les 6 mois de sursis et c'est ce dernier procès qui a vidé la caisse de soutien de l'ABC. Pour en revenir à Michal Patera, il est toujours faussement accusé de "tentative d'assassinat" car, attaqué par un groupe de combat néonazi, il a fait usage de son arme à feu au moment où sa vie était en danger. Il portait son arme légalement. Il était seul face à un petit groupe de fachos surentraînés. Il risque toujours 15 ans de prison. C'est grâce aux nombreuses initiatives de solidarité en Europe qu'il avait été relâché de sa détention préventive. L'enquêteur veut toujours l'inculper pour "tentative de meurtre" alors que le procureur maintient que Michal a agi en légitime défense. Si la légitime défense est reconnue, Michal ne sera pas condamné à de la prison ferme. CHIAPAS : DÉCLARATION DES PP DE CERRO HUECO "Frères et soeurs : Le gouvernement étatique et fédéral nous parle de paix, il nous parle de réconciliation, de travailler avec ardeur, il parle de la dignité des chiapanèques mexicains, de programmes et de projets pour la paix, mais en réalité il s'agit d'un double language, parce que leurs programmes et leurs projets sont la guerre, la répression et l'injustice pour les plus démunis, pour les prolétaires, les indigènes, paysans pauvres qui passent leur temps à travailler pour satisfaire leurs besoins primordiaux, qui aspirent à vivre dignement avec leurs enfants à la campagne mais sont traités comme des délinquants et sequestrés par le gouvernement avec la complicité des prétendus paramilitaires qui servent de (faux) témoins tout comme ceux que nous allons mentionner par la suite. Deux membres des bases d'appui de l'EZLN, impliqués dans l'organisation de prisonniers politiques "La voix de Cerro Hueco" (...) ont été condamnés pour la deuxième fois le 21 mai 2000. Ce sont les camarades Francisco Pérez Pérez et Manuel Gomez Pérez, des indigènes métisses de la municipalité de Sabanilla inculpés pour séquestration et association "subversive", comme lorsqu'ils furent condamnés en première instance à 15 ans de réclusion, et firent appel de cette sentence pour faute de preuves permettant de condamner ces deux compagnons indigènes. Après de longs mois d'imbroglio dans l'administration judiciaire impliquant messieurs Albores Guillén, Noe Castanon Leon et le juge de Première Instance Lauriano Rodriguez, ils ont recondamné les camarades indigènes. C'est ainsi que se déroulent les "bonnes" enquêtes pour ceux qui n'ont pas droit à la justice, contrairement à ceux qui se moquent des lois et de l'Etat de droit et qui sont en place dans le gouvernement.(...) Ce que nous enseigne le gouvernement, c'est l'ignorance, la tromperie et le mensonge. Mais nous ne sommes pas aveugles, nous nous en rendons bien compte lorsqu'ils protègent les paramilitaires qui agissent en toute impunité à l'encontre de nos frères indigènes, comme cela s'est produit le 25 mai de cette année à 6H du matin lorsqu'un convoi de la police judiciaire (un camion de l'armée mexicaine et des membres de la force publique de Chenalho, habillés avec des uniformes de la Seguridad Publica est arrivé (...) pour arrêter le camarade indigène Antonio Santiz Gutierrez, qui fut ligoté et blessé à coup de crosse, sous prétexte de récupérer un AK-47 volé (qu'ils ne trouvèrent pas), propriété de Roberto Péres Arias, paramilitaire protégé par l'autorité fédérale. La loi sur les armes les interdit pour les citadins mais pas pour les paramilitaires. Un groupe de femmes s'est organisé et a formé un obstacle pour obstruer le passage des véhicule du corps de police, délivrant ainsi le camarade. Frères, nous lançons un appel à la société civile et aux défenseurs des droits de l'Homme afin qu'ils soient attentif aux clairs provocations du gouvernement et au fait que si nous n'avions pas récupéré la liberté de ce camarade indien, il aurait été condamné injustement à partir de l'invention d'un délit de port d'arme et séquestration, tout comme nos frères innocents emprisonnés dans les prisons du Chiapas. Liberté, Démocratie et Justice ! Représentants de la "Voz de Cerro Hueco" (La "Voix de Cerro Hueco" est l'organisation des détenu-e-s zapatistes ou sympathisant-e-s des luttes des indigènes contre le gouvernement incarcéré-e-s à la prison de Cerro Hueco, nous avons reçu il y a peu ce texte via internet et en voici une modeste traduction) LILLE : RÉPRÉSSION ANTI-SQUATTEUR A Lille comme à Dijon il y des squats depuis plusieurs années. Chaque expulsion signifie une nouvelle ouverture et étant donné que ce sont souvent les mêmes moustachus qui s'occupent de faire dégager les occupant-e-s, de protéger les huissiers, et qu'un mouvement squat dynamique existe toujours après 4 ou 5 ans, les relations et les méthodes se durcissent. Olivier, un squatteur et activiste lillois est poursuivi à la fois par les flics et par le parasite d'huissier qui sont intervenus fin mai pour expulser un squat. D'autres personnes risquent d'être inculpées pour "non assistance à personne en danger" lors d'une expulsion de sans-papiers qui s'est déroulée le 8 juin et lors de laquelle des activistes solidaires seraient intervenu-e-s (nous manquons d'infos plus précises). Nous reproduisons ici le tract diffusé par des squatteur/ses lillois-es relatif à l'affaire d'Olivier. "Le 23/05/2000, un huissier et une trentaine de policiers procèdent à l'expulsion du squat au 122 rue Paul Lafargue à Lille. Aucune violence ni opposition à l'expulsion ne sont commises par les squatteurs et soutien présents. Suite à des échanges verbaux avec l'huissier pendant la récupération des affaires, la police décide d'interpeller l'un d'entre eux, Olivier. Sans explications sur les motifs de l'interpellation, 5 policiers le saisissent brutalement, lui passent les menottes dans le dos, le jettent sans ménagement dans un fourgon et le conduisent en garde à vue. Olivier est appelé à comparaître au tribunal correctionnel pour avoir "volontairement commis des violences sur fonctionnaire de police" et avoir "outragé par paroles et menaces" un huissier de justice. Violences et menaces qu'il n'a pas commises. Par contre, accusé de solidarité il sera jugé pour son soutien. Pour le relaxe d'Olivier, tous et toutes au procès le mercredi 27 septembre 2000 à 8H30 ! (Palais de Justice de Lille) Infos : Les Imposteurs, Ex-Centre des Impôts, 28 bis rue de Trevise, 59800 Lille BRÈVES - EUGENE : he bien en fait on a réussi à avoir un complément d'infos de dernière minute sur les deux anarchistes inculpés à Eugene, dans l'Oregon (voir article). Neuf charges sont retenues contre eux, en rapport avec plusieurs incendies criminels qui se sont produits aux alentours d'Eugene essentiellement contre des magasins de voitures, et avec la confection ainsi que la recel de matériel explosif. Ils risquent jusqu'à 86 ans de prison. Adresse et initiatives de solidarité dans le prochain bulletin. POUR UNE SOCIÉTÉ SANS PRISON - AGEN : Boris et Florent, incarcérés au début de l'année avec leurs amis Mickaël et Frédéric suite à une baston avec des nazillons, vont à leur tour être libérés. Ils ont bénéficié des grâces du 14 juillet et sortiront le 14 Août. Tenez bon ! - POLOGNE : la répression contre les milieux anarchistes/antifascistes se poursuit. Une bonne nouvelle toutefois, Adam Mucha (cf bulletins précédents) a été libéré début mai suite à plusieurs manifs de solidarité. Il est resté 2 mois emprisonné et attend son procès pour coup à agent. Le 15 Mai, Damian Kaczmarek a été condamné à une peine de 8 mois de TIG (+ une amende d'environ 700 FF) pour avoir défendu physiquement 2 maisons squattées attaquées par les vigiles d'une police privée. Les 2 maisons, situées sur le tracé d'un projet autoroutier, ont été occupées en 1998 par des anarchistes et des écologistes afin de protester contre les travaux et les répercutions sur l'environnement. Enfin, le 7 juin a commencé à Poznan un grand procès contre 5 militant-e-s du Free Caucase Committee (2 d'entre eux/elles appartiennent également à la Fédération Anarchiste Polonaise) suite à une manifestation contre la guerre en Tchétchénie le 23 février dernier : les manifestant-e-s étaient entré-e-s dans le consulat russe, avaient "repeind" la façade du bâtiment avec des slogans anti-guerre, arraché les drapeaux russes et détruit du matériel à l'intérieur. 15 flics ont perdu leur boulot suite à cette action... ABC-Pologne, All-Polish information Office, PO Box 5, 60-966 Poznan 31, Pologne. E-mail : roszak@artemida.amu.edu.pl - ESPAGNE, LUTTE ANTI-F.I.E.S. : la lutte menée par les détenu-e-s espagnol-e-s contre les infâmes F.I.E.S. (quartier d'isolement), pour l'arrêt de la dispersion et pour la libération des prisonnier-e-s malades continue. Le 7 juillet, à Barcelone, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées place Urquinanao vers 18H pour exprimer leur solidarité avec les prisonnier-e-s en grève du patio et de promenade. Le lendemain, plus de 100 personnes se sont rassemblées place Universidad pour soutenir le mouvement des quelques centaines de presos politiques et sociaux, sur le point d'entamer une grève de la faim de 2 jours pour conclure le mouvement de protestation débuté avec la "grève de sortie" le 1er juillet. Le 1er rassemblement s'est principalement employé à dénoncer la présence des matons dans la plupart des syndicats, dénonçant ainsi leur complicité dans la torture, le mauvais traitement et la mort des prisonnier-e-s dans les geôles espagnoles ainsi que l'impunité dont ils jouissent ("LOS CARCELEROS NO SON OBREROS ! LES MATONS NE SONT PAS DES OUVRIERS !). Le rassemblement s'est terminé devant les sièges de 3 syndicats (dont les soit-disant anarcho-syndicalistes de la CGT epagnole, défenseurs des intérêts des matons). Le second rassemblement s'est attaqué au journal conservateur et réactionnaire "La Vanguardia" pour protester contre la couverture médiatique et officielle des événements derrière les murs, avant de se diriger vers le siège d'El Periodico (journal sensationaliste). Collages et bombages se sont succédés tout au long du parcours. Une brochure pleine de textes/communiqués/déclarations des détenu-e-s en lutte contre les FIES est disponible à notre adresse. De plus, le collectif Tout le monde dehors ! publie désormais une feuille d'information régulière relayant la lutte des détenu-e-s espagnol-e-s. A demander à Tout le monde dehors c/o TCP, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris. Autocollants, tracts et brochures anti-F.I.E.S. également disponible à cette adresse. - SKOAZELL SARAH : on avait oublié d'en parler dans le dernier bulletin, Fabien, chanteur du groupe breton Sarah et militant indépendantiste (tout comme les autres membres du groupe) va passer devant les tribunaux. Une souscription a été lancée afin de financer sa défense. Cette inculpation prend place dans un contexte de répression totale du mouvement indépendantiste breton, de diabolisation de l'organisation socialiste et indépendantiste Emgann avec la complicité de la plupart des organisations de gôche en passant par Bové, l'incarnation vivante de la lutte anti-McDo depuis la bombe de Quévert. Après 4 jours de garde à vue, d'interrogatoire sur ses activités et sur la mouvance bretonne, il a été inculpé de "coups et blessures sur fonctionnaire de police ayant entraînés une incapacité supérieure à 15 jours". Il risque 3 ans de prison, son appartement a été dévasté et il ne peut pas faire face aux frais de justice. Ayant nous même rencontré les membres de Sarah à l'occasion de leurs passage à Dijon, nous ne pouvons qu'appeler à la solidarité avec ces militants actifs et sincères. Souscription : Lecuyer Fabien, 68 rue de Saint-Brieuc, 35000 Roazhon/Resnn. - BREIZH : toujours avec la Bretagne, la liste de détenu-e-s breton-e-s s'est allongée depuis le fameux attentat de Quévert. Parfait prétexte pour emprisonner tout ceux/celles soupçonné-e-s d'avoir un rapport avec l'ARB, malgré le démenti de cette organisation et le fait que, historiquement, l'ARB a toujours su respecter une éthique claire au niveau de la sécurité de leurs actions. Il faudrait sûrement voir à qui profite l'attentat de Quévert pour discerner ceux qui pourraient être derrière... Solenn Georgeault a été libérée le 12 juillet après 3 mois de détention. Cette libération s'accompagne de restrictions draconiennes (interdiction d'entrer en contact avec 42 personnes, de se rendre à des festivals...). Pour les autres détenu-e-s, il semble qu'il y ait eu du changement niveau adresse et remise en liberté depuis la publication des noms et adresses des prisonniers bretons dans le bulletin #12. - SQUAT DIJON : David, notre ami interpellé par la police pour résistance à agent, jeté en garde à vue pendant 24H, intimidé, et forcé de signer de fausses déclarations, a été condamné à 2 mois de prison avec sursis + 3800 FF d'amende le 19 juillet. Une action de soutien aux Tanneries s'était tenue devant la mairie peu après l'incendie au moment où la menace d'expulsion manu-militari devenait de plus en plus claire. Craignant l'expulsion et partant du principe que les Tanneries était loin d'être perdu, des squatteur/ses et sympathisant-e-s ont multiplié les actions/rassemblements de soutien en une courte période de temps, et la tension est montée ce 30 juin. Des manifestant-e-s s'étaient enchaîné-e-s aux grilles de la mairie. Le maire a ordonné l'expulsion immédiate des manifestant-e-s. Le seigneur n'aime pas voir les vilain-e-s dans la cour de son château. En attendant, les flics ont gravement malmené les manifestant-e-s enchaîné-e-s à la grille et n'ont pas hésité à risquer de leur briser le coup. David a essayé d'empêcher un des porcinets de lyncher gratuitement les squatters/euses et s'est retrouvé devant les tribunaux. - SOLIDARITÉ FTP : à nouveau un concert de soutien aux antifascistes marseillais du FTP (seul Yves Peirat est toujours emprisonné) avec Homeboys, Cria cuervos et Submissions Hold au CICP, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris le tout pour 30 balles. Le Numéro 3 du journal Franc Tireur vient de sortir avec un appel pour la libération des prisonniers antifascistes, et plusieurs textes dont 1 de Yves Peirat. A commander au SRA (même adresse qu'au dessus). - ITALIE, FIN DU PROCÈS MARINI : le procès Marini s'est terminé le 2 juin dernier. Bref rappel : l'affaire Marini (du nom du juge romain démago) a débuté en 1996 lorsqu'une poignée de magistrats ont décidé d'en finir avec la mouvance anarchiste-activiste en reconstruisant une organisation illégale directement issue de leur imagination (la fameuse ORAI). Ils ont ainsi pu inculper, pousser à l'exil, et arrêter plusieurs dizaines d'anarchistes de la péninsule. Massimo Passamani, dont nous avions régulièrement parlé, s'était réfugié en France, et était menacé d'extradition vers l'Italie, accusé de tout ce qui peut avoir un rapport avec le terrorisme. Pour lui l'affaire Marini s'est bien terminée, il a été relaxé comme d'ailleurs de nombreux inculpés de l'affaire Marini, à l'exception de 13 personnes (nous ne sommes pas certains de ce chiffre). Parmi eux : Alfredo Bonanno (3 ans et 6 mois), Carlo Tessi (3 ans et 2 mois), Orlando Campo (4 ans), Angela LoVecchio (12 ans), Jean Weir (6 ans), Francesco Porcu (perpétuité). Silvano Pelissero est à nouveau inculpé pour une nouvelle affaire d'attentats, en compagnie notemment de Marco Camenisch. Vraisemblablement le pouvoir veut le briser complètement et une nouvelle affaire visant à incriminer des anarchistes actifs et connues, à les présenter comme les individus les plus dangereux du pays est en cours de construction. Que ce soit du coté des flics, des politiciens ou des journalistes, la calomnie bat son plein. - SOLIDARITÉ PRISONNIER-E-S D'AD : dans le dernier bulletin, nous avions oublié de publier une info concernant deux actions de solidarité entreprises par le collectif "Ne Laissons Pas Faire" le 14 juin dernier. A 6H30, les membres du collectif ont agi dans le cadre de leur campagne en vue de faire libérer des prisonnier-e-s d'Action Directe en organisant une manifestation devant le domicile d' Elizabeth Guigou, ministre de la justice. La manifestation a duré 45 min. La presse était présente, des tracts ont été distribués. Le rassemblement a pris fin avec l'interpellation de plusieurs militant-e-s, menotté-e-s par les CRS lors du contrôle d'identité. Deux militantes ont été littéralement agressées par des RG dans le métro, et dûment contrôlées. A 18 heure ce même jour, le hall du siège de l'administration pénitentiaire a également été occupé pendant 45 min par "Ne Laissons Pas Faire". Dans le dernier bulletin nous avions publié un témoignage de Joëlle Aubron sur le véritable enlèvement pendant 5 jours de Nathalie Ménigon, isolée dans un hôpital du Nord-Pas-de-Calais. Son état de santé est incompatible avec la détention. L'administration pénitentiaire a fait passé sa tentative de suicide lorsque, à son retour, elle a voulu escalader une grille électrifiée pour une tentative d'évasion. Ben voyons ! Au dernières nouvelles, elle risquait de se retrouver au mitard (=prison dans la prison), mais l'administration a fait marche arrière, et elle s'est vue condamné a 8 jours avec sursis. De nombreux messages de protestation avaient été envoyés entre temps. - CARTES POSTALES : les groupes de l'ABC à Barcelone, Innsbrück et Gand ont chacun sorti plusieurs cartes postales de la solidarité, entre autre pour Ali Khalid Abdullah (anarchiste afro-américain), Rainer Dittrich (prisonnier communiste), Thomas Meyer-Falk, Xosé Tarrio, Santiago Tejero Yamuzza... Le principe est simple, il suffit de timbrer et poster ces cartes postales sur lesquels figurent des textes adressés aux autorités concernées. Disponible à notre adresse pour un timbre. --- L'Anarchist Black Cross est une fédération internationale de groupes autonomes dont le but est l'abolition définitive du système carcéral. Nous n'y arriverons pas du jour au lendemain et l'ABC propose dans un premier temps une soutien aux prisonnier-e-s anarchistes, gauchistes, révolutionnaires, sans-papiers, victimes d'agressions racistes, sexistes, policières (emprisonnées pour s'être défendues), victimes de faux témoignages ou de machinations politico-judiciaires, etc. Nous encourageons les lectrices et lecteurs à écrire aux prisonnier-e-s, nous collectons des fonds pour apporter un soutien financier aux détenu-e-s ou pour les aider à couvrir les frais de défense, nous diffusons des infos sur un bulletin mensuel et sur la feuille d'info Maloka, nous organisons des actions de solidarité. Contactez-nous pour recevoir des tracts de présentation, des bulletins précédents, ou tout simplement pour en savoir plus. ABC-Dijon, Maloka, BP 536, 21014 Dijon Cedex, France E-mail : ABC.dijon@net-up.com / maloka@chez.com Site Web : http://www.chez.com/maloka/ABC