BULLETIN ABC-Dijon # 23 janvier 2001 "Si l'innocent-e mérite notre solidarité, le/la coupable la mérite encore plus" L'actualité nous a démontré que le sens de la lutte des prisonnier-e-s politiques est totalement détourné par les médias internationaux. Les conditions de détention qu'ils/elles subissent légitiment tout à fait la lutte pour l'abolition des prisons. La voix des révolutionnaires est étouffée par la répression et tournées en dérision par les médias institutionnels. Revendiquer l'amélioration des conditions de détention ne remet pas en question l'existence du système carcéral et c'est vers une prise de conscience collective en faveur de l'abolition de celui-ci que nous devons regrouper nos forces et affirmer notre soutien à la lutte des prisonnier-e-s. Même si quelques fois les formes de lutte sont différentes des moyens employés par les anarchistes, par exemple la lutte des prisonnier-e-s Turques avec l'apologie des martyrs de la révolution, nous devons faire preuve de solidarité car toutes initiatives en faveur de l'abolition des cellules d'isolement et du système carcéral en général doit nous permettre de faire avancer le débat sur le problème de la prison ainsi que le mouvement révolutionnaire. Bien sur par toute initiative nous sous-entendons que les initiatives à ce niveau des fascistes ne peuvent être soutenues par l'ABC, et sachant aussi que revendiquer la libération de nos camarades n'implique pas forcément la fin des prisons pour certains groupes révolutionnaires. Par cela, nous voulons montrer que la solidarité internationale est très importante et que c'est grâce à elle que les débats idéologiques pourront avancer et bien sur que c'est grâce à elle que nous verrons tomber les murs des prisons. Salutations rouges et noires ! - 7 militants des GRAPO incarcéré-e-s en région parisienne - Comme nous le signalions dans le précédent bulletin, 7 membres du PCE(r)/GRAPO (Parti Communiste espagnol - reconstitué - / Groupe Révolutionnaire Antifasciste du Premier Octobre) ont été arrêté-e-s le 8 novembre suite à une opération policière franco-espagnol. L'Europe qu'ils nous préparent, c'est aussi celle des polices et de la chasse aux opposants ne connaît pas de frontières dans l'Europe-Forteresse. En ce qui concerne la France et l'Espagne, des dizaines de militant-e-s basques font les frais de la coopération policière et tortionnaire historique de ces deux pays. Le scénario désormais "habituel" pour le basques, c'est à dire la déportation des prisonniers politiques à la frontière des pays dont ils sont originaires avec ou sans demande d'extradition de la part de l'Espagne, est à craindre pour ces 7 militant-e-s. Nous avions parlé des Grapo à travers le parcours de Francesco Broton dans le précédent bulletin. Il s'agit de la branche activiste du PCE(r), qui a débuté ses actions sous le franquisme et continue de nos jours. Le Collectif pour un Secours Rouge a réalisé un tract d'information sur es militant-e-s arrêté-e-s. Nous reproduisons ici leurs adresses. Vous pouvez leur écrire votre solidarité, leur envoyer des timbres ou des cartes postales (les femmes comprennent le français, écrivez aux autres en espagnol SVP) - Maria Victoria Gomez Mendez, # 893391C, MAF de Fresnes, 1 allée des Thuyas, 94261 Fresnes Cedex - Manuel Perez Martinez # 893329 1er D, MA de Fresnes, 1 Allée des Thuyas, 94261 Fresnes Cedex - Maria Rosario Llobregat Moreno #35348, MAF de Fleury, Allée des Peupliers, 91505 Sainte Geneviève des Bois Cedex - Isabel Llaquet Baldellou # 35347, MAF de Fleury, Allée des Peupliers, 91505 Sainte Geneviève des Bois Cedex - Fernando Silva Sande #274269 U, MA Santé, 42 rue de la Santé, 75014 Paris - José Antonio Pena Quesada # 297707, MA Fleury, Allée des Peupliers, 91505 Sainte Geneviève des Bois Cedex - José Luis Elipe Lopez # 297698, MA Fleury, Allée des Peupliers, 91505 Sainte Geneviève des Bois Cedex FIES : grève de la faim du prisonnier anarchiste Michele Pontotolillo A partir du 7 décembre 2000 à midi, je commencerai une grève de la faim indéfinie. Etant donné la persistance de la situation hautement répressive qui se vit autant dedans qu'en dehors des prisons, et avec la légitimité que me confère le droit inaliénable de l'individu à se rebeller face à la toute-puissance et l'arrogance de ceux qui exercent le Pouvoir, j'informe qu'à partir de midi le 7 décembre 2000, je commencerai une grève de la faim indéfinie pour les raisons qui sont exposées par la suite. Depuis quelques années, on observe une importante recrudescence de l'action répressive des Etats Impérialistes Européens visant à criminaliser et à réduire l'activisme des mouvements sociaux et politiques, et entre autre du mouvement anarchiste très enraciné dans des pays marqués de continuelles luttes ouvrières et révolutionnaires, comme c'est le cas des états espagnol, italien et grec. Si on regarde le panorama, ce qu'on voit est désolant. La restructuration du capitalisme impulsé par l'emploi à grande échelle de technologies télématiques a ouvert de nouvelles contradictions que les gouvernements ne pourront corriger que très difficilement à travers l'usage de politiques consensuelles. Les états et par extension la société dans son ensemble ont tenu à s'adapter, tant bien que mal, aux exigences du capitalisme, chaque fois plus excluant. L'abaissement des coût de production, l'indice chaque fois plus grand du chômage, la flexibilité et la précarisation du travail, ont entraîné comme conséquence immédiate le prolétarisation d'amples secteurs sociaux traditionnellement proches de la classe moyenne, l'embauche de main d'œuvre à bas prix venant des pays du tiers-monde, le démantèlement de l'état du bien-être sur lequel était établi le pacte social, à cours d'argent, entre le prolétariat et la bourgeoisie, sont les aspects concluants d'une réalité qui donne à présager non seulement un futur incertain pour tou-te-s ceux/celles qui prennent part au processus de production et qui sont demeurés pris entre l'esclavage du travail et l'angoissante menée d'aller grossir les liste de chômage, mais sinon aussi une plus probable radicalisation du conflit entre classes. L'incertitude et l'imprévisibilité du futur, le nombre élevé d'exclus du processus productif relégués sur le bord d'une vie de misère et de subsistance, met en question le système d'exploitation. L'écrivain français Jacques Attali décrit ainsi avec un réalisme accablant ce nouveau scénario qui se profile à un rythme accéléré dans l'occident opulent : "ce qui est en train de balayer pas seulement l'Europe, si ce n'est une certaine manière de penser l'ordre social, est un capitalisme totalement nouveau sur le point de surgir, un capitalisme global qui modifiera très profondément le tissu des états et des nations du monde. Un capitalisme impulsé par de nouvelles forces d'où émergera une nouvelle élite et où sera prolétarisé l'ensemble des classes traditionnelles, et où vite ne demeureront plus de salariés, mais une vaste classe de prolétariat déclassé ; une superclasse triomphante flottera sur les eaux fangeuses de la misère et le prix de sortie pour quelques-uns se paiera par la marginalisation de la majorité et la violence des 'déclassés'." Devant cette inquiétante radiographie sociale, les états montrent de sérieuses difficultés pour l'heure à conserver le consensus autour de leurs institutions et des protestations populaires naissantes, dont quelques-unes unes se démarquent nettement de la ligne d'action officielle des partis et syndicats "ouvriers" domestiqués et fidèles serviteurs des patrons, élisant de nouvelles formes de luttes autonomes et autogestionnaires, le démontre. Alors, quelle est la formule adoptée par les états pour contenir, dans des limites tolérables, le mécontentement général et la radicalisation des luttes sociales ? Ni plus ni moins qu'octroyer à ses organes répressifs tout le pouvoir nécessaire pour faire front à cette situation naissante, avec une emphase obsessive et paranoïaque dans le perfectionnement de sa machinerie pour la "lutte antiterroriste" et "l'ordre et la loi", euphémismes politiques pour le contrôle et l'élimination de tous les dissidents réels, potentiels ou imaginaires. Le fait que cette répression utilise ou non ses instruments de guerre (police, matraques, balles en plomb, montages judiciaires, détentions arbitraires, etc.) dépend du niveau auquel s'est élevé la lutte des classes. C'est à la vue de tout le monde le grand déploiement de tout es puissants moyens coercitifs et répressifs desquels l'état fait l'étalage ces derniers temps, signal inéquivoque que le conflit entre exploité-e-s et exploiteurs a augmenté considérablement. Les premières victimes de l'état sont, naturellement, les prolétaires rebelles qui ont pris conscience de leur condition d'exploité-e-s et d'opprimé-e-s et ceux/celles en première ligne de la lutte contre le Pouvoir et toutes ses expressions. Dans le prolétariat insurgé sont les anarchistes, insoumi-e-s déclaré-e-s à l'imposition de l'état et du capital, et pourvus d'un projet politique et social expérimenté dans les thèses socialistes selon lesquelles les travailleur/ses, qui sont les uniques producteurs de la richesse sociale, peuvent et doivent s'émanciper de la domination de la bourgeoisie capitaliste pour être, une fois pour toutes, maîtres de leurs vies et de leur futur. Ceux qui connaissent, même sommairement, les principes qui animent l'anarchisme sauront que l'anti-autoritarisme plus que viscéral et l'anticapitalisme fondent la théorie et la pratique anarchiste; Les anarchistes sont des ennemis déclarés de toute hiérarchie, de quelque imposition et domination, peu importe son origine et sa dénomination, faisant l'apologie de la vie et de la liberté, de l'autodétermination de l'individu et des peuples, nous désirons une société autogérée comme base sur laquelle nous puissions construire un monde plus juste, équitable et libertaire. Et c'est ainsi, quand le prolétariat se prépare à prendre l'initiative face au réveil de ses désirs d'émancipation, comme je l'ai vu de nombreuses fois le long de mon existence, que l'état enlève le masque qu'il porte et montre son véritable visage méprisable, violent et criminel, qui sont pour beaucoup déguisé avec des ornements libéraux et démocratiques. Les méthodes qu'utilise l'état pour en finir avec les révoltes prolétariennes sont connues de tous, ses mains tâchées de sang innocent. A ma mémoire me reviennent le souvenir de l'infâme GAL, le bataillon basque espagnol et d'autres bandes armées organisées par l'état qui s'adonne à semer la peur et la terreur dans la population inerte observant abasourdie comment tombent l'un après l'autre ceux qui avaient questionné le système et lutté contre lui. De même nous nous rappelons des bombes en Italie de la Palza Fontana à Milan ou de la gare de Bologne, qui ont causé la mort de centaines de personnes, des faits qui encore aujourd'hui n'ont toujours pas été éclairés, le temps que le temps s'écoule et consume ces atroces tragédies. L'état italien ne tient seulement qu'à reconnaître l'implication de quelques-uns uns de ses hommes des services secrets dans ces actes barbares et criminels. Pourtant, malgré tous ceux qui veulent l'occulter, nous savons tous la vérité : les attentats furent planifiés et ordonnés depuis les plus hautes sphères du pouvoir constitué : ce fut le terrorisme d'état qui, dans l'intention désespérée de contrecarrer l'offensive révolutionnaire débordante du prolétariat s'est acharné à changer et transformer radicalement la réalité, se rendant responsable du meurtre de centaines d'innocents; Plus récemment, l'état italien amena un grand nombre d'anarchistes devant les sacro-saints tribunaux de l'inquisition, accusés de faire parti d'une invraisemblable, autant que grotesque organisation armée, hiérarchiquement structurée, contenant des chefs jusqu'à des lieutenants et des commandos opératifs. Tout cela accompagné d'une forte campagne de criminalisation qui donna lieu à une véritable chasse à l'anarchiste. Celui qui voulait vanter la révolution ou le communisme libertaire ou qui entretenait des contacts sporadiques ave l'anarchisme fût systématiquement persécuté et emprisonné. L'incarcération ne tarda pas à donner des résultats, prenant la vie des compagner@s Soledad et Edoardo, morts "par l'opération du saint-esprit" de l'état quand ils se retrouvèrent séquestrés dans ses immondes prisons. Les choses n'ont pas changé. L'état continue à utiliser des montages politico-judiciaires comme arme de jet pour éteindre les feux de résistance prolétarienne qui surgissent là où ses contradictions sont les plus aiguës. C'est le cas des trois compagner@s anarchistes madrilènes accusés d'avoir envoyé certains des paquets piégés à chacun des journalistes au service de la presse espagnole la plus réactionnaire. L'opération fût élaborée et commanditée, comme d'habitude dans ces cas-là, des bureaux du ministère de l'Intérieur, la brigade d'information provinciale ou, ce qui est le même, la police politique s'assura que les accusés comparaissent devant les autorités judiciaires chargées de leur ouvrir les portes de la prison où l'on apprend ce que signifie la douleur, la souffrance et l'impuissance. Les preuves ? Maintenir des relations avec les anarchistes et les prolétaires rebelles incarcérés. Cependant, pour que les montages politiques aient l'effet désiré, ils nécessitent l'apport d'éléments essentiels comme le lynchage public, le discrédit personnel et politique des réprimé-e-s et la condamnation morale de leurs actes et de leur forme d'être, de ressentir et de penser. Les moyens de communication de l'état jouent un rôle crucial et décisif dans cet aspect, préparant le terrain pour que la répression puisse agir impunément, se chargeant de criminaliser et de calomnier les individus, groupes et collectifs considérés incommodants et dérangeant pour le pouvoir. Le jeu est des plus pervers qui se puisse imaginer : les journalistes désignent et accusent, les jugent sentencent et les prisons exécutent. Ces pédagogues de la conscience de masse, tant occupés à démontrer l'indémontrable, c'est à dire que ce monde tel qu'il est organisé est le meilleur que nous n'ayons jamais eu, excellents manipulateurs de la réalité et inégalables artistes à la déformer, appellent à la mensongère et calomnieuse "liberté d'expression", au lynchage médiatique sous couvert de "droit d'information", entachant de "terrorisme" la solidarité active faite par les réprimés politiques enfermés pour la vie dans ce camps d'extermination du capital, dissimulant les tortures et assassinats qui se commettent quotidiennement dans les commissariats et dans les prisons, l'annihilation des prolétaires rebelles dans les modules d'isolement portant l'insigne de prisonniers FIES, la dispersion, la mort lente et agonisante des prisonnier-e-s avec des maladies incurables en phase terminale, s'abritant dans le tout puissant et dogmatique "Etat de Droit". Face à ce scénario que nous pourrions qualifier de Dantesque, sans tomber dans le dramatique, il ne reste que deux attitudes : où la soumission aveugle à la dominance capitaliste, ou la rébellion spontanée et passionnée contre tout ce qui nous opprime et nous esclavagise. - fermeture des modules d'isolement et abolition des Fichiers d'Internes en Suivi Spécial, FIES. - fin de la dispersion - liberté immédiate pour tous et toutes les prisonnier-e-s avec des maladies incurables A BAS LES MURS DES PRISONS !!! VIVE L'ANARCHIE !!! Michele Pontolillo, prisonnier anarchiste italien séquestré dans le centre d'extermination de Villabona (Asturies, Espagne). Michele Pontolillo, Prision de Villabona (M-7), 33271 XIXON, Espagne. Depuis le 1er décembre 2000, beaucoup de prisonnier-e-s en isolement ou pas ont entamé un mouvement de protestation pour l'obtention entre autre des trois revendications ci-dessus épelées, allant de la grève de faim indéfinie à toutes formes d'actions. - communiqué de l'Association des Parents et Amis des Prisonniers Communistes - Ce vendredi 15 décembre 2000, Pierre Carette, militant des Cellules Communistes Combattantes, entamera sa seizième année d'emprisonnement. Cette détention d'une durée jamais vue pour un condamné non-récidiviste s'explique par le caractère politique des faits et par le refus de Pierre Carette de renier son idéal communiste. Cet attachement aux principes révolutionnaires a trouvé une de ses expressions les plus claires dans l'impulsion par les prisonniers et prisonnière des Cellules Communistes Combattantes de la "Plate-forme du 19 juin" à laquelle ont adhéré des dizaines de prisonniers et prisonnières révolutionnaires, communistes, anarchistes, antifascistes ou anti-impérialistes. Ce samedi 16 décembre, à 10h30, nous manifesterons devant le palais de justice de Bruxelles pour exiger la libération de Pierre Carette. Ce jeudi 20 décembre, Pierre Carette entrera en grève de la faim en solidarité avec le millier de prisonniers et prisonnières révolutionnaires en Turquie (membres du DHKP-C, du TKP(ML), et du TKIP) en grève de la faim contre la nouvelle politique pénitentiaire du gouvernement turc. Celui-ci a entrepris un programme de construction de prisons cellulaires/modulaires sur le mode ouest-européen et compte placer tous les prisonniers révolutionnaires dans un régime d'isolement. L'isolement est devenu l'arme principale des gouvernements contre les prisonniers révolutionnaires, tant pour ses effets à court terme (empêcher le prisonnier de participer à la vie politique) que pour ses effets à long terme (destruction de la santé mentale des prisonniers). Les prisonniers et prisonnière des Cellules Communistes Combattantes y ont tous et toutes été soumis pendant 3 ans, de la 1985 à la fin 1988, et n'en sont eux-mêmes sortis qu'en se battant au moyen de dures et longues grève de la faim. C'est dans l'esprit de la "Plate-forme du 19 juin 199" que Pierre Carette entame cette nouvelle grève. Ce vendredi 21 décembre, Pierre Carette comparaîtra une nouvelle fois devant la Conférence du personnel de la prison de Louvain, instance habilitée à le renvoyer devant la commission de libération du Brabant. Il est temps que cesse le chantage au repentir et au reniement, et que cesse la détention à caractère ouvertement politique, comme l'atteste les interventions directes du ministère. 15 ans ça suffit ! Liberté pour Pierre Carette ! Solidarité avec les prisonniers et prisonnières révolutionnaires de Turquie ! - lutte des prisonnier-e-s : communiqué de Nathalie Ménigon et Joëlle Aubron - Le 4 décembre 2000 Le 22 novembre, notre camarade, Jean-Marc Rouillan et cinq autres de ses compagnons de galère étaient évacués de Lannemezan. Depuis plusieurs mois, des détenus, politiques et sociaux, de cette centrale de sécurité avaient réussi à constituer un réseau de solidarité active. En mai, une vingtaine d'entre eux avait pendant une semaine refusée le plateau en soutien à trois militants basques de la Centrale qui avaient rejoint la grève de la faim tournante initiée par leur collectif le 1er novembre 1999. En juin, ils avaient su fêter ensemble la chute de la prison de Khiam au Sud-Liban. A partir du 28 septembre, ils s'étaient solidarisés par un refus de plateau de trois jours avec la lutte d'Éric Minetto, à cette date, Éric avait accompli 20 ans jour pour jour et commençait une grève de la faim après qu'ai été rejetée, pour la quatrième fois en 5 ans, sa demande, dûment motivée, de libération conditionnelle. Et ce ne sont que 3 moments particuliers d'une résistance s'étant développée au fil des mois contre le lent anéantissement de la prison sans fin. Dans la semaine ayant précédé ces transferts disciplinaires, deux soirs consécutifs, les gardes mobiles étaient entrés en action, déployant Famas et matraques. Aujourd'hui, Jean-Marc est retourné au Q.I. de Fresnes et les 5 autres auraient atterri dans divers établissements pénitentiaires, probablement également dans des Q.I.. Interpellée sur cette mesure, la Chancellerie ose parler de "mauvaise influence sur ses camarades". Selon les critères de la Pénitentiaire, ce sont forcément de mauvaises influences qui amènent les prisonniers à prendre conscience de leurs potentialités de résistance. On exclut les méchants meneurs et les problèmes sont censé disparaître. Disparue la réalité carcérale où tout ce qui est vital est rare, empêché, transformé en objet de chantage ? Disparus les désespoirs et les souffrances, les actes de résistance des emmurés vivants ? Disparu le nombre croissant de prisonniers ayant effectué plus de vingt ans ? Disparues les peines d'élimination, perpétuité, accumulation de peines non confusionnables, peines incompressibles ? Disparu le "lent assassinat façonné de mille morts quotidiennes" (1) que sont ces peines ? En tout cas, l'Administration Pénitentiaire croit avoir une solution : ses chambres de tortures blanches. Jean-Marc y a déjà passé sept ans. Il doit en sortir. Maintenant. Ce jour, Nathalie Ménigon commence un refus de repas pénitentiaires. Elle sera relayée le lundi 11 décembre par Joëlle Aubron. Différentes luttes et situations intra-muros requièrent également notre solidarité. Du 27 novembre au 3 décembre, Edurne Sanchez del Arco, militante basque incarcérée à Bapaume, s'est solidarisée de la même manière avec ses camarades incarcérés à Fresnes. Pour protester contre la politique de dispersion et contre les interdictions de communiquer entre eux, certains y ont exigé d'être placé au mitard. D'autres, à La Santé, Fleury, Villepinte, Lannemezan, Toul,... agissent sur différents modes pour lutter contre cette même politique d'isolement. Depuis le 30 septembre, les militants du mouvement de libération breton se relaient dans une grève de la faim pour le regroupement et autres droits liés à leur réalité de prisonniers politiques. A partir du 16 novembre, les prisonniers politiques corses, incarcérés à La Santé, ont commencé une grève de la faim illimitée pour être regroupés et rapatriés en Corse. D'un collectif de militants à l'autre, les revendications se recoupent. Les politiques de dispersion, d'isolement de tel ou tel militant de ses camarades, d'emploi de la torture blanche par l'isolement total pour détruire tel ou tel autre sont toutes le reflet d'une même logique étatique. Scellé au mur de la répression, la criminalisation ou négation de la nature politique des conflits. Contre cette logique, nous revendiquons : - la fermeture des Quartiers d'Isolement ; - le regroupement politique ; - la fin de la politique de dispersion et le rapprochement des collectifs de prisonniers basques, bretons, corses de leurs pays d'origine ; - la libération des prisonniers dont l'état de santé est incompatible avec la détention. Joëlle Aubron et Nathalie Ménigon Prisonnières d'Action Directe (1) "Le devoir de Résistance" janvier 2000, Jean-Marc Rouillan. - lutte internationale des prisonniers politiques turques - - grève de la faim des détenu-e-s turques contre l'installation de nouvelles cellules de torture - Quelques faits : Le 19 décembre, au soixantième jour du " jeûne de la mort ", des unités spéciales de la police et de l'armée prenaient d'assaut 20 prisons. Le bilan était alors de 31 morts ( 29 prisonnier-e-s et 2 matons ), 8 disparu-e-s et de nombreu-se-s blessé-e-s. À ce moment 250 détenu-e-s étaient en grève de la faim qu'avait commencé l'organisation guévariste DHKP/C, le TKP(ML) maoïste et le TKIP stalinien à la mi-octobre pour protester contre la mise en place des prisons d'isolement dites type "F". Environ 1100 autres prisonnier-e-s, dont aussi d'autres membres d'organisations de gauche, étaient en grève de la faim. Une semaine plus tôt, des négociations semblaient encore possibles. Un groupe d'intellectuel-le-s s'était placé en tant que négociateur. Le ministre de la justice déclarait suite à cela, que le déplacement des prisonnier-e-s allait être repoussé jusqu'à ce que soit trouvé un consensus au sein de la société par rapport aux conditions médicales, judiciaires et architecturales des nouvelles prisons. Face au but du gouvernement de transformer les cellules de 40 personnes en cellules de une à trois personnes, les grévistes ont déclaré que le discours du Premier ministre était trop vague et qu'ils revendiquaient l'abandon des cellules d'isolement. Seul les prisonniè-re-s su PKK ont stoppé la grève à ce moment la "pour manifester de la bonne volonté". En même temps, l'état turque prévoyait depuis longtemps de restructurer les prisons et de briser les collectifs de prisonnier-e-s. Peu de temps après, le ministre de l'intérieur déclarait fièrement que les unités spéciales avaient préparé une telle opération depuis plus d'un an et que seul le fait de refuser d'arrêter la grève de la faim avait fourni une bonne occasion. Peu de temps avant les indices qui présageaient que la solution violente allait être retenue ne manquaient pas. Après l'attaque d'un car de police à Istamboul par le TKP(ML), où 2 policiers furent fusillés, il y eut des manifestations de policiers dans tout le pays, initiées par le MHP fasciste et au gouvernement, exigeant des mesures plus dures contre " les terroristes ". À partir de ce moment les manifestations de soutien aux prisonniè-re-s en lutte furent attaquées, les contacts avec les avocat-e-s et les parents suspendus ainsi que toutes informations. De l'autre côté, le DHKP/C déclarait : "en réplique à toutes les attaques à notre jeûne de la mort nous allons transformer les prisons en torches flambantes et nos corps en flamme de la révolution. Des centaines de prisonnier-e-s sont prêt-e-s." Des spécialistes du combat psychologique n'ont pas manqué le coche. "opération retour à la vie" était le nom de l'attaque dont le but était, comme l'a déclaré le premier ministre : "nous voulons protéger les terroristes de leur propre terrorisme ", et pour cela il fallait tenter de résoudre le problème le plus calmement possible. Le peuple turc a pu constater ce que signifiait le mot calme. Des pelleteuses détruisaient les murs des prisons, les forces armées démontaient les plafonds des cellules à la masse, des policiers tabassaient les parents, les avocat-e-s et les militant-e-s pour les droits de l'homme. En arrière plan des images télévisées, le bruit des coups de feu permanent. Mais le public turc ne se préoccupe que peu de ces questions. Il croit à des bandes truquées et aussi au fait que depuis 1991 certaines prisons n'auraient plus été fouillées et que les prisonnier-e-s avaient des Kalachnikovs avec lesquelles ils/elles tiraient sur les matons. ( Le procureur déclarait quand même que des rafles régulières avaient lieu et qu'elles avaient permis de récolter quelques armes confectionnées par les prisonnier-e-s.) Contrairement à ce qu'a affirmé le ministère de l'intérieur turc, il y eut seulement 4 personnes qui se sont immolées par le feu, les autres furent assassinées lors des assauts. Une femme, qui les cheveux et le visage brûlé, se faisait amener à l'hôpital, criait vers les journalistes présents "ils nous ont brûlées vives, six femmes sont mortes." Selon d'autres femmes de la même cellule, les forces armées avaient lancé des grenades lacrymogènes et des grenades aveuglantes dans les cellules. Le mélange des différents gaz s'était enflammé et les soldats continuaient de bombarder. Les avocat-e-s qui ont réussis à voir les détenu-e-s qu'ils/elles défendaient ont relaté que les prisonnier-e-s avaient été torturé-e-s, battu-e-s, violé-e-s et maltraité-e-s après leur arrestation. Environ 300 prisonniè-re-s se trouvent en ce moment à l'hôpital, d'autres ont été transféré-e-s dans d'autres prisons. 1005 prisonnier-e-s ont été transféré-e-s dans les prisons de type"F" déjà finies. Le 26 septembre, 10 prisonniers politiques ont été massacrés dans la prison de ULUCANLAR pour avoir refusés d'intégrer des cellules d'isolement. Depuis la mi-octobre, plus de 1000 prisonnier-e-s incarcéré-e-s en Turquie se sont mis-e-s en grève de la faim illimitée pour protester contre l'institution des cellules d'isolement nommées "cellule F". Entre-temps, de nombreux militant-e-s se sont associé-e-s à cette lutte, qu'ils soient enfermé-e-s ou dehors. Par exemple à Innsbrück, en Autriche, 18 personnes ont entamé une grève de la faim (10 sont en grève de la faim illimitée et 8 en grève de la faim tournante). Les prisonnier-e-s en lutte ont déclaré qu'ils/elles ne cesseraient pas leur mouvement tant que le gouvernement turc n'acceptera pas les revendications, c'est à dire l'annulation de la construction des cellules F. Ces cellules F sont similaires à celles de la prison de Stammheim, en Allemagne (célèbre prison de haute sécurité où furent assassiné-e-s membres de la R.A.F. dans la nuit du 18 au 19 octobre 1977). Elles combinent les formes sophistiquées de torture physique et psychologique, comme la privation sensorielle qui détruit psychologiquement et physiquement les détenu-e-s à petit feu. L'état turc voit peut-être dans ces cellules le moyen d'en finir avec les prisonniers politiques. Les prisons de ce pays sont célèbres pour les atrocités commises derrière les murs par les matons et l'administration pénitentiaire, et pour les épouvantables massacres entraînant toujours des dizaines de morts et blessés lorsque des prisonniers s'organisent et se révoltent. La Turquie veut maintenant se doter d'un système carcéral d'avantage axé sur la torture blanche, la mort lente, comme cela se pratique dans la plupart des pays d'Europe et spécialement à l'encontre des prisonniers politiques. Dans les prisons françaises également des prisonniers politiques turques (du DHKP-C) se sont mis en grève de la faim en solidarité avec leur camarade et constituent ainsi une gigantesque communauté de lutte. - texte des organisations de prisonnier-e-s - UNE NOUVELLE RÉSISTANCE COMMENCE ! GRÈVE DE LA FAIM JUSQU'À LA MORT Le tremblement provoqué par notre résistance avec le jeûne jusqu'à la mort détruira les cellules d'isolement sur leurs constructeurs. Nous continuons avec honneur d'écrire les nouvelles pages de notre histoire de résistance. L'assaut de l'État fasciste contre nous, les prisonniers révolutionnaires, avec la pratique des cellules d'isolement de type "F", entre aujourd'hui dans une nouvelle période. L'État fasciste déclare depuis le début de l'année 2000 que les prisonniers politiques seront placés dans des cellules d'isolement, et continue à la préparation de ces cellules d'isolement. Les cellules d'isolement qui devaient fonctionner au mois de mai n'ont pas pu être mises en place grâce aux protestations des familles des prisonniers, des prisonniers révolutionnaires et de l'opinion démocratique de notre peuple. Mais cette reculade de l'État fasciste ne veut pas dire qu'il a arrêté de ses attaques. L'État collaborateur qui n'a pas pu faire face aux protestations a commencé à faire de la démagogie avec des expressions mensongères comme quoi il changera les "lois antiterroristes" et qu'il mettra en place des "Commissions d'Observation des Prisons", pour adoucir les réactions et légitimer les cellules d'isolement. L'État fasciste a essayé de casser la sensibilité de l'opinion publique et de pacifier l'opposition en déclarant que les lois pour l'aménagement des prisons seront traitées en premier lieu lors des débats d'ouverture de l'Assemblée Nationale. Les lois qu'ils font n'ont aucune netteté, sont très vagues et prétendent aménager les prisons, mais ne changent pas la substance des cellules d'isolement ; au contraire elles sont un masque qui a comme tâche de cacher les pratiques de la torture et la répression. Mais ce masque, qui a été troué de partout, n'arrive pas à cacher les réalités. L'État fasciste ne renonce pas à la pratique des prisons de type "F" et d'isolement. Cette réalité a été prouvée depuis des mois dans le monde entier. Des milliers de proches des détenus, intellectuels, artistes, révolutionnaires, démocrates, progressistes, qui sont contre la pratique des cellules d'isolement, ont été placé en garde-à-vue et torturés. Nos mères ont été tabassées sur la route d'Ankara, sur les places à Istanbul parce qu'elles étaient contre nos cellules. Malgré les pratiques fascistes, nos familles et l'opinion publique ne nous ont pas laissé seuls. Ils étaient avec nous en protestant presque chaque jour. Ils ont fait des appels au gouvernement, au ministre de la justice. Ils ont dit que les cellules d'isolement signifiaient la mort. Ils n'ont reçu que la torture et la garde-à-vue. L'État fasciste a recommencé à montrer sa détermination. Il a déclaré qu'il mettra "absolument" les cellules en pratique, que ces cellules seraient "démocratiques et compatibles avec les droits de l'Homme". L'État a affirmé ouvertement qu'il ne renoncera pas à la pratique des cellules d'isolement. Ceux qui sont contre les cellules et ceux qui sont pour les cellules se sont exprimés. Maintenant, la parole est aux prisonniers. Nous avons dit depuis le début de cette période qu'il n'était possible de repousser cet assaut de l'État fasciste qu'avec une ligne de résistance qui pouvait mettre an avant des valeurs différentes. l'État fasciste qui se met à genoux face aux résistances des prisonniers révolutionnaires depuis des années dans les prisons de notre pays ne comprend pas d'autres langage. Encore une fois aujourd'hui nous déclarons que nous répondrons à l'impérialisme et à ses complices, ses valets, avec le langage qu'ils comprennent; De ma même manière que la politique d'anéantissement des prisonniers politiques dans les prisons de la junte fasciste du 12 septembre a été repoussée, De la même manière que la déclaration du 1er Août s'est faite repousser ; De la même manière que "le cercueil", la prison d'Eskisehir, a été fermé en 1991, De la même manière qu'en 1996, avec la résistance par le jeûne de la mort, "le cercueil" de la prison d'Eskisehir a été de nouveau fermé, et de la même manière que nous avons monté une barricade face aux attaques contre notre peuple, aujourd'hui aussi, nous, les prisonniers révolutionnaires qui nous trouvons face à un devoir identique, continuerons sur la voie montrée par nos martyrs, sans hésitation, et mettrons à genoux les ennemis de notre peuple. L'État fasciste, même s'il se montre déterminé aujourd'hui, se mettra à genoux devant nous, et nous crierons notre victoire au monde entier. Nous sommes déterminés, Quel que soit le prix que nous paierons, nous ne le redoutons pas. Mais nous n'entrerons pas dans les cellules. L'État fasciste peut tous nous massacrer. Nous pouvons tomber en martyr dans le jeûne de la mort. il peut rester un seul de nos camarades dans les prisons. Mais même dans cette situation l'État fasciste ne pourra pas le placer vivant dans les cellules d'isolement. Nous allons détruire les cellules et leurs propres constructeurs. Nous serons dignes de l'histoire que nos camarades qui ont écrit avec leur sang, avec leurs vies dans les jeûnes de la mort, dans les prisons de Buca, Umraniye, Burdur, Bergama. Nous allons monter des barricades avec nos corps devant ceux qui veulent nous placer dans les cellules d'isolement. Maintenant la vois de notre résistance va avoir un écho dans les prisons de notre pays; Aujourd'hui nous déclarons devant tous le monde, à l'impérialisme et à ses complices : la victoire est notre histoire et la collaboration doit être vaincue, la capitulation est votre histoire. Nous n'avons jamais permis que l'on salisse notre histoire et nous ne permettrons pas. Nous allons continuer à ajouter des pages pleines d'honneur et d'histoire. Dans cette détermination nous commencé depuis le 20 octobre une grève de la faim sans limitation qui se transformera en un jeûne de mort, pour protester contre l'assaut politique que l'État fasciste qui se caractérise avec les prisons de type "F" et les cellules d'isolement. Nous, DHKP-C et TKP(ML), vivons la joie de commencer cette résistance historique et savons que depuis le début de notre résistance nous avons obtenu victoire. NOS REVENDICATIONS : 1- Les prisons de type "F", qu'on continue de construire jusqu'à aujourd'hui et qui visent à l'anéantissement des prisonniers révolutionnaires, qui visent à les isoler, à les torturer, doivent être fermés. 2 - Les lois antiterroristes numéro 3713 qui accusent avec démagogie le peuple entier de "terrorisme" avec toutes ses conséquences antidémocratiques, qui légalisent la pratique de la torture et qui protège les tortionnaires doivent être supprimées ; et non pas uniquement l'article 16 de ces lois qui est l'appui légal aux prisons de type "F". 3 Le protocole connu par l'opinion publique sous le nom de "protocole triangulaire" et qui a été signé par le ministère de la justice, le ministère de l'Intérieur, le ministère de la Santé, signifie la suppression des droits des prisonniers comme ceux du droit de défense ou du droit aux soins, et qui oblige une fouille indigne aux Avocats, doit être supprimé. 4- Les "Tribunaux de Sûreté de l'État", qui sont des tribunaux d'exception et qui ont été mis en place en 1984 doivent être supprimés avec toutes les conséquences que cela signifie. 5- Les prisons doivent être contrôlées par une commission constituée des médecins de l'Ordre des médecins, les avocats choisis par les prisonniers, les familles des prisonniers choisies par les prisonniers, les représentants de l'Association des familles des prisonniers et des organisations démocratiques de masses, les représentants du syndicat du Tu (syndicat de la magistrature), en une certaine période déterminée. Ce contrôle doit être sous la protection légale. 6- Les responsables des massacres de : Nos trois camarades massacrés dans la prison de Buca le 21 septembre 1995 Nos quatre camarades massacrés dans la prison de Umraniye le 4 janvier 1996 Nos dix camarades massacrés dans la prison de Diyarbakir le 24 septembre 1999 Nos dix camarades massacrés dans la prison d'Ulunalar le 26 septembre 1999 Et les responsables qui ont blessé plusieurs de nos camarades suite à ces attaques, doivent être jugés rapidement dans un procès ouvert au public. Ceux qui ont attaqué nos camarades, ceux qui ont violé, ceux qui ont arraché le bras d'un de nos camarades, ceux qui ont blessé plusieurs de nos camarades et ceux qui ont donné l'ordre de cet assaut le 5 juillet 2000 dans la prison de Burdur, doivent être jugés rapidement, dans des procès ouverts au public. Nos camarades nommés Ugur Sariaslan, Turan Kilic, Yusuf Bag, Mecit Secklin, Riza Boybas, Orhan Ozen, Gultekin Beyhan, Aygun Ugur, Berdan Kerimgiller, Iginç Ozkeskin, Huseyin demircioglu, Ali Ayata, Mujdat Yanat, Ayçe Idil Erkmen, Tahsin Yilmaz, Yemliha Kaya, Hicabi Can, Umit Altintas, Halil Turker, Abuzer Cat, Mahir Emsalsiz, Ahmet Savran, Aziz Donmez, Habib Gul, Zafer Kirbiyik, Onder Gencaslan, Ismet Kavakloglu, H. Husnu Eroglu, Mehmet Yalcinkaya, Kalender Kayapinar, Yunus Yaman, Mehmet Batuge, Kadir Demir, Edip Direkci, Nihat Cakmak, Erkan Perisan, Ridvan Bulut, Hakki Tekin, Mehmet Sabri Gumus, Cemal Cam, Ahmet Celik, Polat Iyit, Engin Huylu, Murat Dil, Ugur Hulagu Gungogan, Mustafa Kaya, Kazim Tunc, ont été emprisonnés vivant. Pour que l statut de détenu soit acceptable et légitime devant les lois et devant le peuple, l'État doit assumer avec garantie la sécurité de la vie. Or nos camarades cités ci-dessus ont été massacrés par ce même État. Nous voulons nos camarades. 7- Nos camarades malades et nos camarades qui gardent toujours des séquelles depuis le jeûne de 1996 et nos camarades blessés par les attaques fascistes dans les prisons et à qui on a empêché d'obtenir des soins doivent être libérés immédiatement. 8- Quand nous étions en garde-à-vue en différents lieux et à différentes dates, nous étions torturés. Nos tortionnaires doivent être jugés et condamnés. Concernant ces tortionnaires, nous avons posé des plaintes dans la commission de l'Assemblée Nationale et aux Tribunaux. L'État doit renoncer à la protection des tortionnaires avec les décisions des non-lieux. 9- Toutes les lois antidémocratiques contre la lutte libératrice et démocratique du peuple doivent être supprimées; Les répressions sur le peuple kurde et les autres minorités doivent cesser. A BAS LE FASCISME, VIVE NOTRE LUTTE ! A BAS LE REPENTIR, A BAS LA LIQUIDATION ! NOUS ALLONS MOURIR MAIS NOUS N'ENTRERONS PAS DANS LES CELLULES ! VIVE NOTRE RÉSISTANCE ! NOUS VAINCRONS ! DHKP-C, TKP(ML), TKIP - Rotterdam : assassinat d'un gréviste de la faim turc - En Hollande, tout comme en Belgique, en Allemagne ou ailleurs, des militant-e-s ont appuyés la lutte des prisonnier-e-s révolutionnaires turcs en solidarité. Le mouvement anti-répression a connu sa première victime le 9 décembre, lorsque les grévistes de la faim qui campaient dans une tente devant la mairie de Rotterdam ont été attaqués par l'organisation d'extrême droite turque "Les Loups Gris". Cette organisation, fondée pendant la deuxième guerre mondiale par le colonel Türques, admirateur de Hitler, prône la supériorité de la race turque, par exemple sur le kurdes et multiplie les assassinats sous la bénédiction de l'État turc, heureux de se débarrasser ainsi des militant-e-s révolutionnaires. Les Loups Gris ne frappent pas qu'en Turquie mais aussi dans de nombreux autres pays d'Europe. Une semaine avant l'assassinat, la police hollandaise avait perquisitionné les locaux des "Loups Gris" à Amsterdam et saisi une grande quantité de drogue dure et d'armes. Le 9 décembre, vers 19h00, un groupe de 30 à 40 appartenant aux "Loups Gris" ont attaqué les grévistes de la faim en hurlant des slogans pro-fascistes. Cafer Dereli, militant des Droits de l'Homme, est mort poignardé. L'attaque a été rapide et parfaitement organisée. La police, pourtant rapide à intervenir en Hollande lors des manifestations trop de gauche, a mis plus de 3 heures à arriver devant la mairie suite à l'assassinat. Les grévistes avaient déjà été plusieurs fois la cible d'attaque e la part de la mairie de Rotterdam, surtout lorsque ceux-ci ont commencé à retenir l'attention des médias. "Nous mourrons mais nous ne nous rendons jamais" À la veille de ce nouvel an, nos camarades en Turquie, embastillé"e"s dans les prisons de la bourgeoisie fasciste, sont déjà à leur soixantième jour de grève de la faim. Ils s'opposent ainsi à la mise en oeuvre de la nouvelle politique pénitentiaire du gouvernement turc. Certainement l'enjeu est de taille aussi pour le régime que pour les forces révolutionnaires. En effet, dans ce pays comme ailleurs, la bourgeoisie cherche toujours à neutraliser et détruire les prisonniers révolutionnaires et antagonistes ; seulement les modalités ainsi que les moyens engagés à cette fin sont fonction d'un certain rapport de force, d'une certaine dynamique de la crise du système en place. Or justement à ce niveau, ces dix dernières années, les forces révolutionnaires de la guérilla communiste ont su développer en Turquie des initiatives de lutte qui se sont couronnées par des victoires incontestables. Des victoires qui ont nourri et consolidé un patrimoine vivant de courage et d'abnégation pour la révolution et le communisme. Aussi bien en prison que dans les principales villes du pays, le sang de nos camarades martyrs est partout témoin de tous les espoirs fleuris ces dix dernières années. Et cela en dépit du déchaînement de la barbarie fasciste du régime et du grand nombre de camarades tombés en martyr et surtout en dépit de la capitulation du PKK et de la déchéance sinon la disparition d'autres forces communistes régionales et des défaites de forces révolutionnaires et particulièrement des expressions communistes un peu partout dans le monde tout au long de cette décennie. C'est pourquoi justement le mouvement révolutionnaire communiste en Turquie assume aujourd'hui une responsabilité toute particulière d'une très grande portée régionale et internationale ne serait-ce que par sa simple présence effective sur le terrain de la lutte anticapitaliste et anti-impérialiste. Certainement on ne peut pas comprendre la dynamique vivifiante de cette héroïque résistance des camarades emprisonné-e-s ni l'importance historique de chacune de ces batailles livrées derrière ces abominables murs que dans la mesure où on les saisit dans le cadre global de la lutte révolutionnaire contre la bourgeoisie nationale turque et ses diverse alliances régionales et internationales. De la même façon on ne peut pas comprendre la bestialité de la répression toujours plus sanglante, déchaînée contre les prisonniers révolutionnaires sans armes comme unique réponse des gouvernements turcs successifs que dans la mesure où on la saisit à la lumière de la crise gérée et aggravée par les mesures inspirées et dictées du FMI. Bien évidemment à cet égard le silence obscène des grands médias internationaux est édifiant. Le gouvernement turc a entrepris un programme de construction de prisons / modulaires afin de placer tous les prisonniers révolutionnaires dans un régime d'isolement. La bataille s'annonce dure. Devant la mobilisation des forces révolutionnaires le gouvernement ne recule pas mais cherche tout bonnement à gagner du temps misant sur l'essoufflement du mouvement de résistance et les dissensions dans le camp populaire et c'est dans ce but qu'il vient d'annoncer une proche amnistie pour une trentaine de milliers des prisonniers sociaux ( au moins c'est ce qu'on peut lire dans la presse libanaise "ASSAFIR 11/12/2000"). Camarades ! À l'appel du camarade Pierre Carrette, "...entrer en grève de la faim du 20 au 27 décembre 2000, en solidarité avec nos camarades de Turquie" nous serons certainement nombreux au rendez-vous. Nous comptons bien évidemment sur la mobilisation des forces vives pour qu'ensemble, par notre participation à cette semaine de grève nous exprimions notre solidarité avec nos camarades dans cette dure bataille et par-là même nous honorions l souvenir de nos dix derniers camarades martyrs du "ULUCANLAR" qui le 26/septembre/1999 crièrent face à la soldatesque fasciste déchaînée : "NOUS MOURRONS MAIS NOUS NE NOUS RENDONS JAMAIS..." HONNEUR À TOUS NOS CAMARADES MARTYRS ENSEMBLE NOUS VAINCRONS Georges ABDALLAH " Pour plus de renseignements sur les derniers évènements en Turquie le numéro 4 de " la conscience Adamir " est disponible. Une expulsion vers l´Espagne stoppée Alberto Lopez de Lacalle terminait sa peine le 7 juillet et risquait d´être expulsé et remis à la police espagnole. Son cas avait suscité une large mobilisation. Mais le 4 juillet, la cour européenne des droits de l´homme ( saisie en urgence par le conseil d´Alberto ) demande au gouvernement français de surseoir à l´expulsion. Le 7 juillet, Alberto Lopez de Lacalle, très affaibli par 42 jours de grève de la faim, est extrait de la prison de Fleury et assigné à résidence dans un hôtel de l´Essonne. Le 10 juillet, le tribunal administratif de Versailles prononce un sursis à exécution de la mesure d´expulsion, en attendant que la requête en annulation soit examinée. Ce même 10 juillet, Alberto est conduit à son nouveau lieu d´assignation : l´hôtel de la Seiglière à Aubusson ( Creuse ) où il est surveillé par 6 policiers. Durant tout l´été, parents, amis ou personnalités, se succèdent à Aubusson pour lui rendre visite et lui exprimer leur solidarité. Le 29 août, à Strasbourg, une chambre compétente de la cour européenne examine la requête déposée par la défense d'Alberto. La cour européenne décide de ne pas réitérer sa demande de suspension aux autorités françaises puisque le tribunal administratif a prononcé un sursis à exécution. (tant que le sursis à exécution est en vigueur l´expulsion n´est pas possible). et "la cour européenne n´a pas pour vocation de se substituer aux juridictions nationales", l´instruction sur le fond (la demande d´annulation de l´arrêté d´expulsion) étant toujours en cours. De toutes façons la cour européenne reste "très attentive" devant ce cas car les risques d´extradition déguisée, et de tortures, si Alberto est expulsé en Espagne, sont "sérieux". Le 25 septembre, le tribunal administratif de Versailles examine au fond la décision d´expulsion vers l´Espagne d´Alberto Lopez de Lacalle. Ce dernier peut se rendre à l´audience grâce à un sauf conduit délivré par la préfecture de la Creuse. Le tribunal de Versailles décide d´annuler l´ordre d´expulsion vers l´état espagnol, estimant que ce serait une extradition déguisée. "L´arrêté du préfet de l´Essonne du 24 mai 2000 ordonnant la reconduite de Monsieur Lopez de Lacalle à destination du pays dont il a la nationalité est annulé". Pour la première fois une expulsion vers l´Espagne est stoppée ! et les remises par la contrainte à la police espagnole sont nettement remises en question. Le ministère de l´intérieur a quand même déposé très vite un recours contre cette décision du tribunal administratif. Dans la nuit du 12 au 13 novembre, Alberto réussit à s´échapper par la fenêtre de sa chambre, déjouant la surveillance constante de 6 policiers des RG. Version policière Egoitz Urrutikoetxea avait été arrêté à son domicile (près de Bayonne) le 3 avril dernier et incarcéré. Il aurait été reconnu sur photo par des policiers comme faisant partie d´un groupe d´une quinzaine de jeunes qui avait agressé un policier des RG à la fin d´une manifestation à Bayonne le 25 février 2000. Ce qu´Egoitz a toujours nié. (curieusement cette arrestation intervenait quelques jours après qu´Egoitz ait porté plainte en découvrant un système de surveillance sous sa voiture). Après plusieurs demandes, en vain, de libération provisoire, Egoitz est enfin libéré le 24 août 2000. Son procès a lieu le 12 septembre à Bayonne. Il y eut quelques incohérences flagrantes lors de ce procès. Tout d´abord la victime (le policier agressé) n´était pas présente, et ne s´est pas portée partie civile (ce policier avait même souligné dans sa déclaration écrite qu´il ne pouvait pas s´agir d´Urrutikoetxea, car il connaissait bien son visage à travers les dossiers des RG). Trois policiers témoignent à charge : le premier n´a rien vu ayant perdu ses lunettes dans la rixe, le deuxième dit avoir vu Egoitz courir, le troisième qui était à trente mètres de là un soir d´hiver le reconnaît formellement (ce troisième policier dit qu´il se rappelle bien du visage d´Egoitz car ils s´étaient apostrophés en début de manifestation) ! Estimant que le témoignage des trois policiers permet de dire qu´Egoitz est "l´un des auteurs de l´agression" le procureur recquiert un an de prison. Sa défense plaide la relaxe, l´accusation reposant sur un seul témoignage "complètement farfelu". Le jugement est rendu le 5 octobre. Egoitz est reconnu coupable du délit de "violence aggravée" et condamné à dix mois de prison ferme, plus cinq ans de retrait de ses droits civils et civiques. Egoitz devrait donc retourner en prison pour purger sa peine ! Egoitz Urrutikoetxea a décidé de faire appel de ce jugement. - brèves - - RÉPRESSION À NICE : deux jeunes basques ont été arrêté-e-s suite aux affrontements de la matinée du jeudi 7 décembre entre manifestant-e-s radicaux et police anti-émeute. Les affrontements ont fait quelques blessés côté force de l'ordre et ont laissé de nombreuses banques, assurances, concessionnaire automobile dans un vilain état. Il fallait bien que quelqu'un paye. Hors, dans un groupe de 17 personnes arrêté-e-s, se trouvaient 2 jeunes basques, dont l'un porteur d'un canif dans sa poche ! Les médias se sont soigneusement appliqués à faire passer les indépendantistes basques comme les meneurs des affrontements (on aurait cru que c'était ETA qui organisait la manifestation). En tout cas être basque constitue un délit quand on manifeste en France : Anna et José ont été poursuivis pour "violence en réunion" et "port d'arme" et ont été condamnés en comparution immédiate à un mois de prison ferme. Ils/elles sortiront peu de temps après que ce bulletin ne voit le jour. Les autres personnes arrêtées en leur compagnie comparaîtront vraisemblablement devant les tribunaux en février ou mars. - FOUILLE DE CELLULE A ARLES : Il a été découvert dans une des cellules de la centrale, un pistolet, un téléphone portable et quelques menus éléments que l'on ne s'attend pas trop à trouver dans une cellule d'une maison centrale sécuritaire. Les divers prisonniers étaient dans l'attente du pire jusqu'à ce qu'est lieu la fouille ministérielle de l'établissement. Une centaine de surveillants venant de diverses prisons françaises ont été réquisitionnés, puis plusieurs dizaines de CRS avec boucliers et matraques. Il y eut alors une fouille de cellule une par une. Lorsque les prisonniers ont retrouvé leur cellule, un cyclone était passé à l'intérieur. Certains se sont mis à hurler, à injurier, à frapper contre la porte qui venait juste de se refermer derrière eux. Des étagères non réglementaires (faites à base de cartons ou cageots) ont été arrachées, des affiches et photos familiales déchirées, divers objets ont disparu. Il existe 2 types de personnels en prison : le surveillant et le maton. Au lendemain de cette noire journée des bagarres démarraient pour un rien ; un regard de travers, un mot mal pesé et c'était de suite les coups qui pleuvaient. Nombre de détenus réclamaient des objets disparus ou revendiquaient la réparation des détériorations commises. Ce type de fouille est vécu par le détenu lambda comme un véritable viol. Maintenant les esprits se calment car c'est la période où les détenus font entrer le colis de Noël via les parloirs familiaux. Rien de mieux que des estomacs bien remplis pour calmer les ardeurs, c'est bien connu ! - anarchistes emprisonnés en Russie : Aleksandr Biryukov et Olga Nevskaja sont 2 anarchistes accusé-e-s d'être impliqué-e-s dans le groupe armé NRA (Nouvelle Alternative Révolutionnaire). Ce groupe a effectué plusieurs attaques à l'explosif contre des édifices du FSB (dont l'ancêtre est le KGB) à Moscou. Lors d'une attaque contre le FSB, 2 policiers ont trouvé la mort. La NRA a revendiqué ces actions et a déclaré protester ainsi contre la répression policière. Aleksandr est accusé d'être un des auteurs de ces attentats à la bombe. L'unique chose qu'il a déclaré pendant les interrogatoires est qu'il est anarchiste. En février, il a été transféré de la prison spéciale de Lefortovo vers un hôpital pénitentiaire suite à des tortures. Contact : Aleksandr Anatolyevch Biryukov, Ul. Novoslobodskaja d. 45 IZ 48/2, 103 055 Moscow, Russie. En ce qui concerne Olga, militante anarchiste, elle a été arrêtée le 22 février 2000 lors d'un contrôle d'identité et reconnu par un inspecteur qui avait vu sa photo lors d'une perquisition chez une de ses camarades. Elle est accusée d'avoir fabriqué des bombes artisanales et de terrorisme en relation avec les actions de la NRA. Elle s'est déclarée étrangère à toutes ces accusations lors de son interrogatoire et a refusé de collaborer avec les enquêteurs. Contact (nous ne sommes par sûr que l'adresse soit complète) : Olga Aleksandrovna Nevskaja, E-20 p/ya 201, 111 120 Moscow, Russie. - RÉPRESSION : Le 7 décembre vers minuit, Jeak prend le métro sans payer. Il se fait choper par 5 contrôleurs de la CSA, une nouvelle brigade spécialisée dans l'arrestation musclée des fraudeurs. Il se prend une amende. En reprenant le métro, les 5 flics ratés sont de l'autre côté de la voie, le ton monte et les CSA décident d'en découdre. Après tout, ils sont 5 et Jeak est tout seul... Il est plaqué et emmené vers une destination inconnue. Il se débat. Le métro arrive. Seb décide d'intervenir et se fait également plaquer au sol et frapper jusqu'à l'arrivée de la police, leur mise en garde à vue jusqu'au lendemain à 17h30. Jeak s'en tire avec 3 jours d'ITT et Seb avec une, du fait du traitement infligé par les CSA. De la commence le scénario habituel qui suit les échauffourées entre "gens en uniforme" et victime : une des CSA, Nadège Ratton réussi à obtenir une ITT pour s'être cassé un ongle. Elle porte plainte contre Seb pour violences volontaires et affirme s'être pris des coups de poing, ce qui est faux. Comme pour les squatters de Dijon (cf. bulletin précédent), ce sont les tabassés qui sont poursuivis et les flics ou vigiles les victimes devant les tribunaux. Un autre CSA a porté plainte contre Jeak pour outrages et rebellion. La RATP a elle aussi porté plainte dans les deux cas. Les tabassages se multiplient depuis quelques années dans le métro suite à l'instauration de plusieurs brigades pratiquant des contrôles "sportifs". Les cas de jeunes beurs frappés dans le métro par les équipes de contrôleur se font très fréquent. Procès le 19 décembre. - REPORT DU PROCÈS DES FTP : Une cinquantaine de militants antifascistes était rassemblée mardi 19 décembre devant le tribunal de Marseille afin de soutenir les FTP au moment de leur procès. Pour des raisons de taille de la salle, seuls une trentaine d'entre eux purent entrer et suivre les débats. Conséquence de la grève des avocats, les témoins avaient été avertis de ne pas venir. La grève des avocats ayant pris fin tard dans la nuit et les témoins ayant été prévenus tardivement de la nécessité de leur présence, le procès a été reporté à la demande de yves car le procès ne pouvait pas se dérouler dans ces conditions. Le procès est donc reporté aux 6 et 7 février. D'ores et déjà, des initiatives de soutien commencent à s'organiser. Un concert de soutien aura lieu à Paris, au CICP, le dimanche 21 janvier à partir de 17 heures, avec notamment les Western Specials. Une manifestation de soutien est prévue à Marseille le 3 février ; heure et lieu de rendez-vous à préciser dans les jours qui viennent mais la mobilisation commence dès maintenant, plusieurs villes ( Marseille, Paris, Poitiers, Avignon, Toulouse,... ) étaient présente lors de la première réunion pour mettre en place cette initiative. Un " week-end antifasciste " commence à se mettre en place le 3 février à Marseille avec des débats, des rencontres et un concert le soir. ACTION DU MRTA : Il a été annoncé le 21 décembre 2000 que tous les prisonniers politiques appartenant au mouvement révolutionnaire Tupac Amaru, MRTA, qui sont détenus dans la prison de Puno ont commencé à prendre le contrôle des cellules pour protester contre leurs propres conditions de détention. 4 revendications ont été soulevées. 1-Une dénonciation et une demande de punition du personnel militaire impliqué dans la violation des droits de l'homme. 2-La fermeture immédiate des prisons de haute sécurité de El Callao, Naval Base, Yanamayo et Chorillos. 3-L'abrogation des lois antiterroristes instaurées par l'ancien dictateur Fujimori. 4-La libération et le retour à leurs pays d'origine de tous les prisonniers politiques étrangers détenus au Pérou. -MARk BARNSLEY REFUSE LA LIBERTÉ CONDITIONNELLE : Le 8 décembre 2000, Mark Barnsley a été invité à faire une demande de liberté sur parole pour la deuxième année consécutive. Une fois de plus, Mark a rejeté l'offre. Comme il l'a déclaré: "Je suis innocent et la liberté est mon droit, je ne suis pas préparé à me compromettre en me soumettant à n'importe qu'elle forme de libération conditionnelle. Si cela veut dire être incarcéré quelques années en plus dans les prisons de haute sécurité, c'est le prix que je suis prêt à payer. Ma vie a été complètement détruite par cette terrible injustice, qui m'a fait souffrir, et perdre mes principes et mon intégrité, je ne suis pas préparé à les compromettre en me mettant à genoux devant le jury." - SOLIDARITÉ AVEC LES ANTIFASCISTES TCHÈQUES : Nous vous parlions il y a quelques mois des dix antifascistes de Zlin arrêté et accusé d'avoir attaqué des fascistes près de la gare de Zlin. Le 8 janvier a été rendu la peine de 3 des 9 antifascistes arrêtés (Vladimir Futak étant le dixième). Un d'eux, Vladimir Futak, anarchiste et antifasciste actif, membre de la CSAF (FA Tchèque), a été condamné à 4 ans de prison dont 3 avec sursis. 2 autres ont eu 3 ans de prison dont 2 avec sursis. Les autres ont été mis en liberté, y compris David Srott membre de la FSA-MAP (anarcho-syndicaliste). A la suite du procès il s'est avéré que les témoins étaient des néonazis notoires et actifs qui n'ont pas voulu perdre l'occasion de se débarrasser de militants antifascistes actifs. La plupart des témoins ont un passé judiciaire à cause de violences racistes, d'ailleurs l'un d'entre eux est actuellement incarcéré pour l'assassinat d'un homosexuel. Le jugement aura quand même nécessité 3 ans et 15 procès. La procédure entière n'est qu'une tentative de l'état tchèque pour se débarrasser de ses adversaires politiques, 2 d'entre eux sont des anarchistes actifs. Vous pouvez envoyer des lettres de protestation, des fax et des e-mails à l'ambassade en France et aux adresses suivantes : Président havel : KANCELAR PREZIDENTA REPUBLIKY, PRAZSKY HRAD, PRAHA 1, 11908. fax : 02/24 37 33 00, e-mail : president@hrad.cz. Ministère de la justice : MINISTERSTVO SPRAVEDLNOSTI, VYSEHRADSKA 16, PRAHA 2, 12800. FAX : 02/24 91 99 27. e-mail : msp@msp.justice.cz. Ministère de l'intérieur : MINISTERTSVO VNITRA, NAD STOLOU 3, PRAHA 7- LETNA, 17034. GRÈCE : 3 incendies criminels ont eu lieu à Athènes en solidarité avec les prisonnier-e-s Turcs. Le 21 décembre, la Mercedes d'une représentant d'une compagnie américaine a été brûlée. Cet incendie a été revendiqué par le groupe anarchiste BLACK STAR. Le 25 décembre, la city-bank a été incendiée et le 26 décembre la banque agricole de grèce. Ces 2 incendies ont été revendiqués par des "Anarchist Attack Groups". Un double incendie criminel des locaux de mad TV et du journal de Paron a été revendiqué par "Black Star Anarchist Group". Nikos Maziotis passe en cour d'appel le 8 janvier (pendant la période de noël un incendie criminel a eu lieu à Salonica à TVX Gold).