BULLETIN ABC #3 AVRIL 99 SOUTENONS LES PRISONNIERS RÉVOLUTIONNAIRES ! Voici le bulletin d'avril (le #2 était en fait celui de mars). C'est donc celui de mai qui devrait contenir des infos sur les prisonniers noirs américains et sur les prisonniers anarchistes grecs. La liste de prisonniers incarcérés pour de longues peines sortira dans environ 1 mois et demi. Envoyez des timbres si vous voulez recevoir le bulletin systématiquement. La nouvelle feuille d'info Maloka est sortie, elle est assez épaisse, toujours gratuite (+ 2 timbres pour le port) et pleine d'infos/articles sur les différentes luttes radicales contre la dictature économique. Vous y trouverez également des articles sur les prisonniers. 1400 F ont été récoltés pour le prisonnier antifasciste tchèque Michal Patera lors du concert de soutien du 27 mars dernier à Dijon. Des tracts à propos de Michal ont été distribués le matin même sur le marché. Merci aux groupes qui ont animé le concert et aux nombreuses personnes qui sont venues. SOUTENONS LE MILITANT ANTIFASCISTE AMÉRICAIN CHRIS PLUMMER ! Chris Plummer est un militant anarchiste emprisonné depuis 1993 à la suite d'une action antifasciste. Il fait parti de la liste interminable de prisonniers révolutionnaires/anti-impérialistes qui croupissent dans les prisons des USA et dont les condamnations sont démesurées par rapport aux faits. Il est la cible d'un harcèlement continue de la part des matons et des groupuscules suprémacistes blancs. Laissons le se présenter : "Mon nom est Chris Plummer, je suis anarchiste, et membre du groupe "United Anarchist Front", un groupe d'anarchistes qui s'est monté à la fin des années 80 pour combattre les organisations racistes et le terrorisme d'état. L'idéologie du groupe était influencée par l'Animal Liberation Front (ALF d'Angleterre), et par notre insatisfaction de nous limiter à parler d'agir et à ne pas être efficace dans ce que nous envisagions en temps qu'activistes. L'action qui m'a conduit en prison a été l'attaque d'une maison utilisée pour distribuer de la littérature raciste et stocker des armes. Notre but était de voler les armes et d'incendier la maison...mais les choses ne se sont pas passées comme prévues car nous avons été dérangés et avons dû fuire avant de pouvoir mettre le feu. J'ai été arrêté avec deux camarades un peu plus tard dans une voiture volée aux fascistes. A ce moment, j'ai expliqué que c'était moi qui avait volé la voiture et j'ai réussi à convaincre les flics de laisser partir mes camarades (nous avions déjà arrangé un plan en cas de d'arrestation, et c'était à moi de négocier... pendant que les autres devraient rassembler l'argent de la caution, etc...). Ce n'est qu'une fois arrivé au commissariat que les flics ont réalisé leur erreur d'avoir laissé les deux autres partir. Ils voulaient me pousser à révéler l'identité de toutes les personnes impliquées en m'inculpant pour cambriolage de maison et vol de voiture... et je fus condamné à 15 et 8 ans pour cela". Une fois incarcéré, Chris a poursuivi ses activités ce qui lui a valu l'hostilité' affichée des matons et de l'administration pénitenciaire. Les fouilles, les transferts de prison à prison et autres harcèlements arbitraires se sont multipliés. En octobre 1997, l'ATF (Bureau of Alcohol Tobacco and Firearms) a déclaré qu'il serait poursuivi pour trafic de pistolet. Chris pourrait voir sa peine prolongée de plusieurs dizaines d'années. Il a été également la cible de prisonniers néo-fascistes appartenant à l'organisation "Aryan Brotherhood". Il s'est fait sérieusement tabasser par les membres de ce groupe, par ailleurs le plus organisé dans les prisons des Etats-Unis. Il est malgré tout cela resté un militant anarchiste et a été à l'initiative de nombreux projets, comme l'organisation de prisonniers "Cell One in Huntsville" qui s'est lancée dans la réalisation de la bibliothèque "Texas Prisonners Anarchist Lending Library" (T.P.A.L.L.) grâce à la contribution de sympatisants à l'exterieur qui envoient des livres gratuitement. Les autres projets dont Chris est à l'origine sont l'Antifascist Prisoners Network (Réseau de Prisonniers antifascistes), le "Kenyan Literature Project", et le United Anarchist Front Prisoner Legal Defense Fund (Caisse de Défense Juridique des Prisonniers du Front Anarchiste Uni). N'hésitez pas à lui écrire pour l'encourager ou si vous voulez l'aider dans la concrétisation de ses projets, notemment le I.P.A.L.L. Vous pouvez également contacter son comité de soutien pour en savoir plus sur l'affaire. Chris aimerait s'engager dans un maximum de correspondances et répondra à toutes lettres. Il déclare n'avoir jamais été aussi actif en terme de réalisation politique que depuis son incarcération. -Christopher Lee Plummer, #677345 Hughes Unit, Rt. 2 Box 4400, Gatesville, TX 76597, USA -Comité de soutien c/o Maryloo Soveid, 271 East 10th St #47, NY, NY 10009, USA PROCÈS DU MILITANT JEAN NOËL À REIMS Le 14 février 1998, une manif avait lieu à Reims contre la venue de Mégret. Une vingtaine d'associations syndicales, antiracistes et politiques appelaient à manifester et environ 1500 personnes se sont rassemblées. Une soixantaine de personnes sont restées à proximité de la salle Goulin pendant 3 heures en face de 250 gendarmes mobiles. Vers 22h30, au moment où les premiers militants du FN sortaient, une voiture a pris violemment à parti les manifestants isolés. Jean Noël a été menacé et une autre manifestante matraquée. La voiture a pris la fuite lorsque d'autres personnes sont arrivées, tout en essayant d'écraser les personnes qui se trouvaient face à eux. Le 4 mars, il était convoqué au commissariat, placé 24H en garde à vue puis mis en examen pour "dégradation volontaire de véhicule de police". L'altercation de la manifestation s'était produite contre des officiers des Renseignements Généraux et non contre des militants du FN comme Jean Noël et ses compagnons l'avaient pensé. En juin 98, le juge Creton dans son ordonnance de jugement demande la relaxation de Jean Noël du fait des nombreuses contradictions dans les témoignages des flics et du comportement incompréhensible des RG. Lors de l'audience du jugement, le substitut du procureur de la république n'a demandé aucune peine. L'avocat des RG (qui plaida en l'abscence de ses clients ) a été incroyablement silencieux. Le 3 mars 1999, les flics font appel et environ 80 personnes se rassemblent pour soutenir Jean Noël. Entre temps, le juge Creton, le substitut du procureur de la république ont quitté la région, le commissaire principal (qui diligentait une partie de l'affaire) et le directeur des RG ont été remplacés. L'attitude du procureur et du jugement est impitoyable. La sentence tombe le 31 mars : 8 mois de prison dont 3 fermes (!!!), 30000 F de frais (amendes, parties civiles, réparations), 3 ans de mise à l'épreuve et 1 an de suspension des droits civiques et familiaux. Ce genre de jugement est plutôt classique lorsque des affaires opposent des flics à des militants libertaires ou gauchistes. L'Organisation Communiste Libertaire appelle tout le monde à manifester son opposition et à soutenir financièrement et moralement Jean Noël. Le pourvoi en cassation que son comité de soutien va tenter va lui permettre de rester provisoirement en liberté. Ce pourvoi coûte cher (7500 F de dossier + de 10 à 15000 d'avocat ). Envoyez vos chèques à l'ordre de "la galère - le chat noir" en précisant la motion "procès Jean Noël". Pour plus d'informations, contactez Vox Popol chez jpterris@hexanet.fr ou Camille chez jlassaux@club-internet.fr ou téléphonez le vendredi soir au 03 26 40 27 08. Enfin, écrivez à l'OCL c/o EGREGORE, BP 1213, 51058 Reims Cedex. ACTION DE SOUTIEN AUX ANARCHISTES ITALIENS Une nouvelle action a eu lieu à Lyon pour protester contre la vague de répression qui s'abat actuellement et depuis plusieurs années contre les anarchistes en Italie et pour demander la libération de Silvano Pelissero (qui passe en procès le 23 avril prochain à Turin) et de Patrizia Cadeddu (qui a été condamnée à 3 ans et 9 mois en appel en mars dernier et devrait déjà avoir été remise en liberté conditionnelle). Une nouvelle affaire a débuté à l'encontre de trois autres anarchistes accusés d'avoir tabasser le journaliste Daniele Genco lors de l'enterrement d'Edoardo l'année dernière (nous écrire pour obtenir le #3 du "Loup-Garou" relatif à ses nouvelles inculpations ou consulter le bulletin #2). Mardi 6 avril dans le cadre de l'appel lancé à une semaine d'action de soutien aux anarchistes italiens du 5 au 12 avril, une trentaine de personnes originaires de différentes villes ont occupé vers 15H30 le consulat italien à Lyon afin d'exiger d'être reçu par le consul et de voir les revendications envoyées par le consulat aux autorités concernées. Le but principal était bien entendu de faire pression sur les juges et sur l'état italien qui a déjà clairement manifesté son souci d'étouffer l'affaire à l'étranger. Toute manifestation dérange la justice italienne car une affaire aussi riche en fausses preuves, fausses accusations et autres montages pourrait alerter l'opinion si trop d'observateurs internationaux s'intéressent au cas. D'autre part, une action de solidarité internationale permet de rompre l'isolation des comités de soutien aux prisonniers en Italie et de relancer la dynamique. L'affaire Marini remonte maintenant à presque 3 années... Des personnes se sont enchaînées près de l'entrée à l'intérieur du consulat pour éviter une expulsion manu-militari par les flics qui sont arrivés en moins de 2 minutes. Une banderole "Solidarité avec les anarchistes italiens" a été déployée au dessus de la porte d'entrée du consulat mais a vite été arrachée par les flics furieux et menaçant d'appeler illico les CRS. Des tracts ont été distribués aux passants et des communiqués de presse envoyés. Le cunsul a reçu une délégation et les communiqués/revendications ont été faxés par le consulat. L'occupation s'est donc terminé après environ une demi-heure. D'autres manifestations suivront cette semaine mais nous n'avons malheureusement pas le temps d'attendre les compte-rendus avant de sortir ce bulletin. Dommage que la mobilisation des militants ou organisations de sensibilité libertaire sur Lyon ait été si faible. Le soutien aux prisonniers est une lutte fédératrice qui devrait davantage rassembler les différents groupes anarchistes ou radicaux au nom de la solidarité plutôt que de les diviser comme c'est malheureusement le cas dans de si nombreuses luttes. Dans le cadre de machinations politico-judiciaires à la Marini, n'importe lequel d'entre nous pourrait se retrouver emprisonné plusieurs années du jour au lendemain... Ecrivez-nous à partir de la mi-avril si vous voulez avoir un compte-rendu de cette semaine. L'AFFAIRE ABDELKARIM KHALKI Karim Khalki est un détenu qui a mis sa vie et sa liberté en danger en décembre 1985 lorsqu'il a pris le tribunal de Nantes en otage pour tenter de délivrer son ami Georges Courtois et son complice Patrick Thiolet qui comparaissaient devant la cour d'assise pour un hold-up. L'évasion a échoué. Khalki, Courtois, et Thiolet ont fait venir une équipe de télévision et retenu des jurés et des magistrats pendant 36 heures. Ils se sont alors rendus sans violence contre une promesse d'expulsion pour Khalki vers le Maroc. L'engagement de le laisser partir a fait l'objet d'un arrêté signé par Pierre Joxe, ministre de l'intérieur à l'époque. L'engagement a été proposé à Khalki par le préfêt Broussard en présence du consul du Maroc et a été confirmé devant les magistrats libérés et les journalistes. L'engagement du ministre de l'intérieur n'a évidemment pas été tenu. Karim Khalki s'est fait arrêter et est passé en procès pour cette affaire en 1988. Il s'est rendu coupable d'un énorme affront envers l'état français et la justice et il est clair qu'il allait payer très cher son action en faveur de son ami Courtois. Ses origines marocaines n'ont pas arrangé les choses, comme on pourrait s'en douter. Khalki a été condamné à une peine de 20 ans. Il a sans cesse été transféré d'une prison à l'autre, régulièrement placé en isolement et a été inculpé une nouvelle fois pour complicité d'évasion à Saint-Maur en 1992, bien qu'il n'ait pas pris part à cette tentative comme le confirme quantité de témoignages. Sa demande de libération conditionelle a été finalement examinée en février 1999 et a été assortie d'une expulsion immédiate vers le Maroc. Sa libération-expulsion a été rejetée le 22 février dernier. Georges Courtois, que Khalki était venu libérer, est maintenant libre et ce depuis un an et demi ! La double peine semble décidemment réservée à des personnes qui préféreraient rester en France ou qui risquent la mort une fois déportées vers leurs pays d'origines, par contre, quand un détenu demande lui-même son expulsion pour accroître ses chances d'obtenir sa libération conditionelle, la justice préfére continuer à le torturer en le gardant incarcéré. Abdelkarim Khalki, suite à plus de treize annés d'une incarcération très dure a été contraint d'entamer une grève de la faim illimitée le lundi 15 mars dernier. Il ne demande qu'à retourner vivre au Maroc. Sa famille, ses avocats et les autorités marocaines travaillent depuis longtemps en vue de sa réinsertion au Maroc. Vous pouvez lui écrire pour rompre l'isolement dont il est victime (contactez son avocat en cas de transfert). Vous trouverez également le contact de ses amis en province (GIRAL) pour plus de renseignements. -Monsieur Abdelkarim Khalki, Maison Centrale, BP 241, Nø 584 Bât. QI, 13637 Arles -Maître Henri Juramy, 2 rue E. Delanglade, 13006 Marseille -GIRAL, 89 rue St Laurent, 38000 Grenoble -e-mail : ab.khalki@excite.fr Un ouvrage est sorti qui est parti prenante de la capmpagne exigeant le respect des engagements pris à l'égard de Khalki en 1985 : c'est à dire sa libération. Contactez Les Amis de Karim Khalki, 19 rue d'Angleterre, 44000 Nantes. BREIZH-EUSKADI : POURSUITE DE LA REPRESSION CONTRE LES INDÉPENDANTISTES Les deux bretons Annie et Bernard se sont pris respectivement 6 mois fermes et 10 mois de prison avec sursis lorsque le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict le 12 février dernier. Rappelons que tout deux passaient en procès pour avoir héberger 3 amis basques qui fuyaient la répression. C'était donc un nouvel épisode des procès de la solidarité basco-bretonne. La justice française a encore une fois ignoré la torture en Espagne. Les trois compagnons réfugiés basques d'Annie et Bernard ont été condamnés à 3, 5 et 7 années de prison ferme. La surprise pour Annie est que son sursis de quinze mois auquel elle avait été condamnée en 1995 pour la même raison n'est pas tombé. La trêve de l'ETA pourrait bien avoir pesé sur ce jugement. La coordination des comités de soutien aux inculpés du droit d'asile appelle tout les défenseurs du droit d'asile, de la liberté d'hébergement et de circulation, les défenseurs du "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes", à soutenir Bernard et plus particulièrement Annie. Annie est après Annick Lagadec la deuxième bretonne à être condamnée à de la prison ferme. La coordination dénonce la répression dont sont victimes les réfugiés politiques basques ainsi que les hébergeants bretons et demande l'amnestie d'Annie et Bernard. Egoitz Urrutikoetxea, Joxemi Esparza et Geronimo Prieto sont passés devant le tribunal correctionel de Paris pour des jets supposés de Cocktail molotov contre des bâtiments officiels de l'état français. Ces actions n'ont causé que de faibles dégâts matériels. Verdict : trois ans de prison chacun. Relisez leurs noms pour comprendre l'extrème dureté de cette peine. Le basco-breton Josu Etxebarri Elordi a été libéré le 30 janvier dernier une fois parvenu au terme de sa peine. La police française l'a illégalement mené à la frontière espagnol où heureusement aucun flic ne l'attendait. Nouvel exemple de la négation systématique par la justice française des risques encourus par les militants basques en Espagne... L'Espagne n'avait pas demandé l'extradition de Josu. Le dossier était apparemment suivi par Paris, selon le préfêt de Toulouse qui s'est prononcé contre des solutions alternatives à cette expulsion illégale lors d'un entretien téléphonique. Ces infos sont tirés de "droit d'Asile" qui est le bulletin de liaison des comités de soutien aux inculpés de droit d'asile. Vous pouvez contacter DU RU TI pour plus de renseignements sur l'affaire d'Annie et Bernard et recevoir leur bulletin. Ces derniers appelent au soutien financier pour les deux condamnés bretons. -Droit d'Asile, Chez A. Lagadec, 3A place du 50ème d'Artillerie, 35000 Rennes -DU RU TI, 3 Trou an dour, 22140 Kermoroc'h LONGUES PEINES DE PRISONS POUR LES OPPOSANTS CUBAINS Quatre dissidents politiques ont été condamnés le 1er mars 1999 à de longues peines de prison à cause de la publication d'un document appelant pacifiquement à des changements démocratiques. Des dizaines de sympatisants des inculpés se sont fait arrêter le jour du procès avant d'être relachés après quelques heures. Vladimiro Roca, ancien pilote de l'armée de l'air et fils du "héros révolutionnaire" Blas Roca, a écopé d'une peine de 5 ans. Le professeur Felix Bonne et l'avocat Rene Gomez Manzano ont reçu 4 ans et l'économiste Marta Beatriz Roque 3 ans de prison ferme. Des membres de gouvernements de plusieurs pays ont fait pression pour demander la révision du procès. Le Canada et l'Espagne ont parlé de détérioration des relations si la sentence est maintenue. Le gouvernement cubain a répondu que "les contre-révolutionnaires et les affaires internes à Cuba sont des choses qui n'ont rien à voir avec les relations internationales". Les familles de détenus ont déclaré qu'elles feraient appel. Un salvadorien a été condamné à la peine de mort lors d'un autre procès. Raul Ernesto Cruz Leon a reconnu avoir posé plusieurs bombes contre des hôtels pour touristes occidentaux en 1997. Un touriste italien est mort et sept personnes ont été blessées à cause de ces attentats. Selon l'accusation, la plus grosse organisation exilée cubaine, le CNAF, est à la base de ces attentats. Cruz a reconnu son implication dans le placement des bombes, mais il a nié tout lien avec le CNAF. Le 14 mars, un procès à l'encontre d'un deuxième salvadorien, Otto Rene Rodriguez Llerena, a commencé. Lui aussi est accusé d'avoir posé des bombes dans des hôtels pour touristes. Les accusateurs ont déclaré détenir de sérieuses preuves quant aux liens entre les attentats et le CNAF. Rodriguez aurait été entrainé par Posada Carriles, un terroriste lié au CNAF. La peine de mort sera également requise dans son cas. (Infos tirées de "Weekly Update on Americas/Americana Ventana", une feuille d'info hebdomadaire de New York qui relate les luttes des peuples d'amérique latine.) BRÈVES Clermont-ferrand. Le CGTiste M. Beurier est passé en procès le 8 mars dernier pour délit de solidarité. Les faits : le 21 Août 98, un "sans-papiers" comparaît devant le tribunal administratif. Des gens se rassemblent au tribunal pour exprimer leur soutien. Le recours juridique du "sans-papiers" est refusé, ce qui agace les manifestants et une bousculade s'ensuit lors de laquelle le prévenu en profite pour s'échapper. Les flics arrêtent la vice-présidente de la ligue des droits de l'homme et M. Beurier, secrétaire départementale de l'union CGT. Il fallait bien qu'un coupable soit désigné, M. Beurier est alors placé en garde-à-vue puis inculpé pour "aide au séjour irrégulier d'étrangers" et "violence à agent de la force publique".Il était très engagé au côté des sans-papiers dans leur lutte pour la régularisation, et plus d'un quarantaine ont été régularisés grâce à sa contribution. L'affaire a été largement médiatisée grâce à la CGT. 15000 personnes se sont rassemblées à Clermont-Ferrand pour manifester leur solidarité avec M. Beurier. Verdict : 2 mois de prison avec sursis et 3000 F d'amende. Nous vous rappelons que l'ex-prisonnier politique noir américain Lorenzo Komboa Ervin sera de passage à Dijon pour une cnférence/débat le vendredi 30 avril à partir de 19h au local libertaire, 61 rue Jeannin (près du théâtre au centre ville). Lorenzo était membre du Student Non-violent Coordination Committe) et des Black Panthers et a passé 15 années en prison à partir de 1969. Il a toujours milité et ce depuis les mouvements pour des droits civiques contre la ségrégation dans le sud des Etat-Unis. Il est toujours actif dans de nombreux collectifs anarchistes. Venez donc nombreux le 30 avril (bouffe vegan + apéro + table de presse prévus). Note : le travail politique de Lorenzo contre la brutalité policière va lui valoir un nouveau procès le 24 juillet prochain et le but est de récolter au minimum 600 F par ville pour les frais de son voyage en Europe et pour le soutenir son prochain passage devant le tribunal. Bonne occasion de faire une bonne action...