Nouvelle occupation du consulat d'Italie en soutien aux anarchistes incarcéré-e-s. - ----------------------------------------- - Pour la seconde fois, nous occupons le consulat italien de Dijon afin d'exprimer notre solidarité envers les nombreux/ses anarchistes incarcéré-e-s dans ce pays et afin de rappeler aux juges, magistrats et autres "services" affiliés à cette enquête qu'il y a des gens, en France comme ailleurs, qui observent le déroulement scandaleux de ces affaires. Depuis maintenant plus de trois ans, les procès truqués, les sentences disproportionnées, les arrestations et perquisitions arbitraires sont le pain quotidien de centaines de militant-e-s libertaires. Alors que rien ne pourrait laisser croire à un semblant de menace de déstabilisation de l'Etat, il semble bien que c'est à l'existence même des l'idées anarchiste qu'une poignée de juges ambitieux et démagogues, épaulés par une bande de carabiniers et de journalistes, ont décidé de s'attaquer. Une précédente occupation de ce consulat le 09.10.98 avait été effectuée pour attirer l'attention en particulier sur le cas de deux détenu-e-s : Silvano Pelissero et Patrizia Cadeddu. Aujourd'hui, ni l'un ni l'autre n'ont été libéré-e-s. Bien qu'ayant toujours clamé son innocence après un procès parfaitement inéquitable et truffé d'irrégularités, bien que souffrant d'anorexie et d'une tumeur au sein, Patrizia n'a encore pas bénéficié de la liberté conditionnelle. Elle croupit depuis maintenant deux ans et demi en prison pour un crime qu'elle n'a pas commis. Elle refuse l'assignation à résidence car, étant innocente, elle n'a pas à subir une forme quelconque de privation de liberté et doit être acquittée. Son état de santé et le mutisme dans lequel elle s'est plongée sont très inquiétants. Silvano Pelissero est actuellement assigné à résidence dans une "communauté" (= alternative à la prison pour freiner la surpopulation carcérale) près de Turin. La justice semble bel et bien décidée à le désigner comme le coupable des attentats commis contre la ligne de train à grande vitesse Lyon-Turin et revendiqué par le groupe "Lupi Gripi". Alors que les deux compagnons avec lesquels il s'est fait arrêter en mars 1998 sont mort-e-s en détention dans des circonstances plus que louches, alors que les témoignages contradictoires de l'accusation s'accumulent, révélant ainsi l'acharnement judiciaire à son encontre, il est toujours en préventive et risque 15 ans de prison. Aucune preuve concrète contre ces deux personnes n'est apparue. Leur inculpation dans des affaires auxquelles il et elle sont étranger-e-s est simplement dû à leur grande implication dans les milieux anarchistes et squatteurs de Turin et Milan. Et c'est le sort de milliers d'autres libertaires et/ou squatteurs italien-ne-s qui nous préoccupe actuellement, que ce soit à cause des lois anti-terroristes clairement utilisées contre les milieux un tant soit peu contestataires, ou simplement du fait des nombreuses arrestations et inculpations qui ont eu lieu au cour de cette année 1999, notamment à Pise, Bologne et dans le Piémont. LIBERTÉ POUR LES PRISONNIER-E-S POLITIQUES ITALIEN-NE-S! HALTE À LA CRIMINALISATION DES MILIEUX LIBERTAIRES ET DES ESPACES AUTONOMES! ABC c/o Maloka, BP 536, 21014 Dijon Cedex