Organismes Génétiquement Modifiés, pollution de la planète, exploitation du Tiers-Monde, souffrance animale... Ce qui se cache derrière notre assiette !!! - ------------------------------------------- - Dans le cadre de la campagne contre l'agriculture industrielle nous souhaitions fournir quelques informations à garder en mémoire pour toute personne qui souhaiterait mettre un peu d'éthique dans sa manière de vivre et de consommer. Quelques notions générales sur les géants de l'agro-alimentaire... Ces multinationales sont responsables des modes actuels d'agriculture et mettent sur le marché la majeure partie de la nourriture consommée dans le monde. Leur pouvoir est si grand que leurs crimes sont généralement cachés : destruction des forêts tropicales et pollution de la planète, pillage des ressources naturelles de certains territoires appartenant à des peuples indigènes, expérimentations cruelles sur les animaux et élevage industriel, déversement de déchêts toxiques dans les rivières, invention de pesticides ravageurs, mise sur le marché d'aliments ou de médicaments dangereux pour la santé, expérimentation génétique, soutien financier à diverses dictatures (Pepsi-Cola pendant des années en Birmanie) ou exploitation des enfants et plus généralement des travailleurs dans le Tiers-Monde... On n'en parle généralement pas car les intérêts des gouvernements en place, que ce soit dans les pays dits "en voie de développement" ou dans nos pays industrialisés, leur sont étroitement liés et aussi parce qu'elles mettent en jeu tout leur pouvoir économique et dépensent des millions chaque année pour que la publicité et les médias assurent leur propagande et fassent croire à l'opinion publique que la planète et le bien-être des humains qui l'habitent ont une importance primordiale à leurs yeux. Mais c'est là une chose que les faits viennent démentir impitoyablement : derrière les images hypnotisantes renvoyées par les panneaux publicitaires, ne se cache qu'une course au pouvoir impitoyable, un marathon acharné où seul le profit entre en ligne de compte et qui fait beaucoup de dégâts écologiques et humains sur son passage. Comment agir ? * L'importance du boycott Dans l'état actuel des choses, il est évidemment extrêmement difficile de boycotter tout ce qui devrait l'être, il est par contre possible de se tenir informé, de réfléchir à ce que l'on consomme et de faire de son mieux, par la voie du boycott, pour participer le moins possible aux crimes que ces compagnies commettent. Le boycott est d'abord un acte individuel par lequel chacun, "en son âme et conscience", en refusant d'acheter certains produits, décide de faire de son mieux pour ne pas cautionner les crimes commis par ces multinationales. Au-delà de cette décision personelle et si l'on pense maintenant en termes d'efficacité de l'action, il est indispensable de faire savoir que l'on boycotte telle compagnie et les raisons pour lesquelles on le fait à son supermarché, à ses amis, à la compagnie en question. Les multinationales attachent une attention extrême à leur image auprès du public et le seul moyen de changer les choses est de leur faire savoir que l'on est nombreux à être au courant de leurs méfaits et que l'on s'y oppose. * S'alimenter "éthique": Dans le domaine de l'agro-alimentaire que nous avons plus spécifiquement abordé dans ce tract, l'idéal serait d'acheter sa nouriture aux maraîchers, coopératives ou magasins bio. Malheureusement, il se pose actuellement un problème d'alimentation à 2 vitesses qui consiste en une nouriture saine pour ceux qui en ont les moyens et industrielle pour les autres : parce que l'agriculture biologique est actuellement plus que marginalisée et menacée de disparaître, en particulier à cause des directives de la P.A.C. (Politique Agricole Commune) et de l'adoption des modes d'agricultures à l'américaine, les aliments bio, bien que plus nutritifs, sont souvent plus chers que les autres. Néanmoins, acheter biologique (non pas les sous-marques bios de Danone, Unilever ou Nestlé), quand c'est possible, est un bon moyen de soutenir le développement d'un réseau alternatif à l'agriculture du poison. * Des moyens d'action plus directs : Il peut être assez efficace d'écrire une lettre au service consommateur de Danone ou de Nestlé, au Ministre de l'Environnement, de glisser un mot dans la boîte à idée de votre supermarché ou encore de s'occuper de faire signer une pétition pour leur donner votre avis sur ce qu'elles font et en informer par ce biais d'autres personnes. Aller rendre une visite dans les bureaux de telle ou telle compagnie pour leur exprimer votre désaccord vis à vis de leurs pratiques en prévenant la presse, organiser un rassemblement lors de son assemblée générale ou encore aller détériorer un champ de maïs transgénique peuvent être des moyens non-violents, plus directs et donc d'autant plus efficaces de se faire entendre. D'une manière générale, leur coûter de l'argent ou les empêcher d'en gagner d'une façon ou d'une autre est à peu près le seul langage qu'elles comprennent. * Se tenir informé(e) : Tout se passe ici et maintenant ; chacun est concerné et la résistance presse. Nous pouvons nous informer et faire un choix ; le choix que n'ont pas eu par exemple les femmes qui poursuivent Dow en justice après que la compagnie ait commercialisé ses implants de silicones en affirmant qu'ils n'étaient pas dangereux pour la santé ou les milliers de travailleurs porto-ricains rendus stériles après que Dole ait décidé de traiter ses plantations de banane au PDCB. Utiliser des organismes indépendants et faire passer cette information autour de soi est primordial dès lors qu'il s'agit d'agir contre les multinationales et de contrecarrer leurs desseins : il existe entre autres différents sites Internet extrêmement fournis qui pourront vous donner une masse d'informations aussi bien que vous renvoyer à des contacts d'associations ou d'O.N.Gs (ex : Corporate Watch (US), http://www.corpwatch.org/). A un niveau plus large, la survie de notre planète ne sera possible qu'au prix d'une remise en question de notre mode de vie occidental et que si chacun accepte de ranger un peu son égoïsme au placard. Il s'agit de commencer par soi-même et par les petits actes de la vie de tout les jours: recycler les déchêts, limiter le gaspillage d'énergie, consommer avec vigilance... Pour en venir aux faits... Entrer dans le détail des multiples crimes dont se rendent responsables ces multinationales était bien sur impossible dans le cadre de ce tract, nous avons cependant selectionné quelques faits marquants que nous pensions suceptibles de faire réfléchir et d'amener à agir. L'industrie chimique ou les 8 plus grands criminels écologiques du monde A tout seigneur, tout honneur : commençons donc par ceux qui ont inventé, vanté et commercialisé les techniques agricoles d'aujourd'hui et les produits chimiques qui en sont le carburant. Dow, Du Pont, Rhone-Poulenc, Monsanto, Imperial Chemical Industries, CIBA-Geigy, Bayer, Hoechst sont les 8 plus grosses compagnies de pesticides du monde (chacune d'entre elles est aussi une compagnie pharmaceutique et une compagnie de produits chimiques industriels). Les produits qu'elles commercialisent (médicaments, produits chimiques et alimentaires, matériaux de construction...) sont très largement répandus sur le marché (nous pouvons vous fournir une liste de certains de cess produits et de leurs effets nocifs sur l'environnement). Elles jouent le rôle principal dans l'empoisonnement continu et irréversible de la planète, la destruction de la couche d'ozone et la pollution des sols et des cours d'eau au cours des dernières décennies. Elles produisent toutes des milliers de tonnes de déchêts toxiques chaque année et chacune d'entre elles fait actuellement des recherches sur des graines génétiquement modifiées afin que celles-ci puissent accepter de plus fortes doses (de leurs) d'herbicides, ce qui signifie que nos corps et la nature devront supporter encore plus de produits chimiques, et ceci dans l'unique but d'augmenter leurs profits. Les pollutions causées par ces multinationales et les modes actuels d'agriculture qu'elles soutiennent ont un impact majeur et non marginal sur l'état de santé des populations des pays dits développés et en voie de développement. * S'en débarrasser : Sauver la planète de leur emprise destructrice et tenter de préserver un monde habitable pour les générations futures ne sera possible qu'au terme d'un boycott radical et massif (ne pas acheter leurs produits, ne pas travailler pour eux, ne pas faire de business avec eux...) soutenu par de multiples actions publiques de résistance en utilisant le pus grand nombre de réseaux d'informations possible. Il est temps d'envisager de vivre sans elles. Le Tiers-Monde Les premières victimes des multinationales et des modes actuels d'agriculture restent les habitants du Tiers-Monde et leurs terres, en voici quelques exemples : * Le tiers-monde et les plantes tropicales: La culture intensive de plantes tropicales telles que la banane, le café ou le chocolat (la liste n'est pas exhaustive) pose d'énormes problèmes écologiques et humains : En ce qui concerne le chocolat, par exemple, les multinationales font pression sur les propriétaires terriens du Sud pour avoir une main d'oeuvre moins chère et employée au mépris des conventions sur le travail. Elles utilisent de plus pour avoir un gros rendement une trentaine de pesticides sont interdits dans l'émisphère nord en raison de leur trop grande toxicité. Les ouvriers agricoles sont alors directement exposés, beaucoup d'entre eux souffrent de graves problèmes de santé. Là où des études récentes ont été effectuées, on a retrouvé des traces de ces pesticides dans les tablettes de chocolat. Les plantations de cacao (café, orange,..) s'étendent au prix de la déforestation des forêts vierges du Bresil, d'Indonésie et de Malaisie et d'un énorme gâchis d'énergie causé par le transport de ces plantes tropicales sur des milliers de kilomètres. Le défrichage des forêts et l'emploi de produits chimiques dangereux condamnent à mort la diversité des espèces et rendent stériles les sols pour des années. Contre l'exploitation de la terre et des hommes, il est important de se battre pour que la consommation de ces produits tropicaux ne se fasse plus, aux dépends de la planète et des habitants des pays du sud. Il existe des associations d'échanges équitables (Artisans du Monde, rue Chabot Charny à Dijon, par exemple) qui soutiennent une agriculture artisanale, biologique où l'homme et la nature ne sont plus soumis à la botte des multinationales. Ce choix est entre vos mains ! Le cas de Dole Dole est le géant mondial des fruits et légumes en provenance des pays en voie de développement (en particulier bananes et ananas. d'Amérique Centrale). L'histoire de la compagnie est marquée par des années de répression syndicale, d'exploitation éhontée des travailleurs dans ses plantations et surtout par son attitude vis à vis des pesticides : depuis des années Dole utilise en effet dans ses plantations du sud des pesticides interdits et jugés dans le Nord trop dangereux pour la nature et les travailleurs. Leurs produits sont largement distribués sur le marché français (ex: "bananes Dole") A boycotter!!! * Les biberons de la mort : le problème du lait en poudre dans le Tiers-Monde: En dépit du code de conduite "WHO/UNICEF sur les substituts au lait maternel" adopté partout dans le monde en 1981 à la suite d'une longue campagne de boycott de Nestlé, quelques sociétés commerciales (en particulier Danone, Nestlé et Unilever) continuent à inciter par tous les moyens les femmes des pays en voie de développement à renoncer à l'allaitement maternel au profit du lait en poudre qu'elles commercialisent. Comme une enquête menée dans plus de 150 hôpitaux de Pays en Voie de Développement l'a récemment révélé, elles persistent en effet à rendre des visites régulières dans ces hôpitaux et à faire des dons d'argent "sous le manteau" et de stocks d'échantillons gratuits de lait en poudre aux docteurs et infirmières afin que ceux-ci assurent la promotion du lait en poudre auprès des jeunes mères. L'UNICEF estime pourtant qu'un million et demi de bébés meurent encore chaque année dans le monde à cause de l'utilisation de ce substitut de lait maternel : Du fait de l'absence d'eau pure, de stérilisateur à biberon et bien souvent d'argent pour renouveler le stock de boîtes de lait, ces bébés nourris au lait en poudre meurent de déshydratation diarrhéique et de maladies respiratoires ou virales. Seul l'allaitement au sein pourrait leur permettre de transmettre à leurs bébés les anticorps nécessaires à leur survie, mais une fois qu'une femme a opté pour le lait en poudre, grâce à la promotion meurtrière de Nestlé et consorts, elle ne peut plus revenir en arrière car son corps arrête de produire du lait. Bien que ces faits soient très largement connus, les compagnies citées semblent bien décidées à continuer à tirer profit de la mort de ces bébés. * Que faire ? L'action menée sur place par l'UNICEF et l'Organisation Mondiale pour la Santé pour tenter de contrer les multinationales en incitant les femmes à nourrir leurs enfants naturellement est loin d'être suffisante : une réaction des citoyens du "nord" passant par le boycott des produits de ces firmes et des lettres de protestation sont les seules armes capables de les contraindre à cesser de vendre la mort. *Les OGM, un nouveau danger pour le Tiers -Monde (d'après une étude du Dr Vandana Shaiva, directeur de l'institut des sciences, de la technologie et de l'écologie de New Delhi) : Le génie génétique met en péril les moyens de subsistance de millions de paysans dans le Tiers-Monde. Grâce à lui, les produits tropicaux tels que la canne à sucre, la noix de coco, la vanille et le cacao peuvent être cultivés n'importe où. Des secteurs d'activité entiers risquent de disparaître dans les pays en voie de développement. Les plantes résistant aux herbicides portent atteinte à la biodiversité et à certaines activités rurales dépendant de la richesse de la nature. Déjà dans les sociétés où les "mauvaises herbes" servent de légume ou de fourrage, les herbicides suppriment une ressource alimentaire et enlèvent du travail aux femmes. En Inde, les femmes ramassent ainsi plus de 130 espèces de légumes verts ou d'herbes qui constituent la ressource la plus importante de vitamine A dans les zones rurales. L'utilisation incontrôlée d'herbicides va aggraver la malnutrition dans les pays pauvres. L'industrie des biotechnologies ne cesse de répéter que, sans le génie génétique, le monde va mourir de faim. Les industriels promettent une augmentation du rendement des cultures de 10 à 15%. Mais dans le monde entier, les statistiques montrent que les petites exploitations qui associent de nombreuses activités agricoles peuvent être 10 à 15 fois plus productives à l'unité que les grandes exploitations pratiquant la monoculture. Danone, Nestlé, Unilever : ce que cachent les géants de l'alimentaire. Danone, Nestlé et Unilver se partagent la quasi-totalité du marché ; dès qu'il y a du profit à faire, ils ne reculent devant rien. Des OGM au lait en poudre dans le Tiers-Monde, de l'exploitation des travailleurs du Sud à la déforestation en passant par l'élevage industriel, leurs faits et gestes un peu partout sur la planète ne peuvent que nous inciter à les éviter autant que possible (et à aller voir plus souvent du coté des maraîchers par exemple !). L'exemple d'Unilever : Pollution : Unilever, pour en prendre un des 3, est bien connu pour ses taux records de déversements illégaux de déchets toxiques dans la rivière Mersey en Ecosse ou encore pour avoir jeté "discrètement" 50 tonnes d'acide sulphurique concentré dans les égoûts à Warrington en 91. Expérimentations cruelles sur les animaux : Ils testent différents de leurs produits cosmétiques et alimentaires sur des animaux. Assassins ! : Ils se rendent responsables de la mort de milliers de bébés chaque années en continuant de vendre du lait en poudre dans le tiers-monde. Déforestation : Comme ils importent chaque année, au nom des sacrosaints besoins en hamburgers et viande de boeuf des habitants du nord, environ 30 000 tonnes de viande de boeuf du Brésil et que l'utilisation des terres bon marché du Brésil pour l'élevage intensif est une des causes majeures de la déforestation, il me semble très raisonnable de considérer qu'Unilever est partie prenante du processus. Exploitation des travailleurs du sud : Certaines plantations d'Unilever au Brésil sont réputées pour leur politique de répression syndicale forcenée. On arrêtera là la liste faute de place mais voici tout de même un échantillon des produits Unilever : le Rimmel, le shampooing Timotei, la lessive Persil, la margarine Flora, le Boursin, le thé Lipton, Carte d'or, les produits Royco, Benedicta, Dante... Pour recevoir une liste plus complète des produits commercialisés par ces compagnies, il suffit d'envoyer une lettre à l'adresse du collectif : Boycott!!! Les OGM (Organismes génétiquement modifiés) *Que sont les OGM ? Ce sont des organismes nouveaux issus d'organismes vivants dont le patrimoine génétique a été modifié et créés par de grands trusts chimiques, agrochimiques, pharmaceutiques pour contrôler la production alimentaire mondiale. *Les OGM, une histoire de gros sous : Le groupe américain Monsanto, par exemple, commercialise à la fois l'herbicide total "Roundup" (l'un des plus vendus dans le monde) et un soja mutant (soja dit "Roundup ready") résistant spécifiquement à cet herbicide ; il s'assure ainsi un large marché. Or il a été prouvé, dans les rares cas où des analyses indépendantes ont pu être effectuées, que le Roundup cause des dommages à l'environnement et à l'organisme humain même aux niveaux d'usage en vigueur actuellement. *L'introduction des OGM en Europe : Avril 96 : La commission européenne autorise Monsanto-Europe à importer des USA des fèves de soja génétiquement résistantes au Round Up, pour l'alimentation. Malgré les directives européennes en matière d'étiquetage, celui-ci n'est pas jugé utile par l'industrie agro-alimentaire, d'ailleurs les USA mélangent les lots de soja modifié et de soja naturel. Décembre 97: Le gouvernement français autorise la culture du maïs GM. * OGM : Quels sont les risques ? Le génie génétique est loin d'être une science exacte et les nombreux flous existants sur les conséquences, en particulier à long terme, de l'utilisation de ces découvertes dans la culture et l'alimentation devraient inciter les gouvernements à se plier au principe de précaution le plus strict. Au lieu de cela, les gouvernements, français et américain en particulier, préfèrent laisser les géants de l'industrie jouer aux apprentis sorciers avec la planète et prendre pour cobayes des millions d'êtres humains. * Risques pour l'environnement : 1) Plus d'herbicides : Les OGM comme le maïs de Monsanto sont modifiés de façon à être plus résistants aux herbicides, ce qui signifie que les agriculteurs pourront en déverser encore plus dans le sol. 2) Des mauvaises herbes plus résistantes : L'introduction dans les plantes GM comme le soja, le colza ou la betterave de gènes de résistance à un herbicide peut les amener à transmettre ce gène à des espèces sauvages de la même famille. Ce qui signifie que l'on risque bientôt de voir apparaître (ironie du sort!) des mauvaises herbes résistantes aux herbicides totaux. 3) L'introduction dans le maïs GM d'un gène issu de la bactérie Bacillus Thuringiensis pour lutter contre la pyrale (insecte qui ravage les cultures de maïs) pourrait à la longue rendre cette pyrale résistante à cette bactérie. Or le Bacillus Thuringiensis est une des rares formes de lutte biologique autorisée en culture biologique. Les agriculteurs bio qui développent une agriculture respectueuse de l'environnement seront donc pénalisés gravement. 4) La pollution génétique : La prolifération dans la nature de ces organismes artificiels et leur croisement avec d'autres plantes risquent de mettre en danger l'équilibre des éco-systèmes et de modifier irrémédiablement le paysage de régions entières en détruisant les plantes locales et même la faune sauvage. * Risques pour la santé : 1) Les allergies : De nombreuses études ont montré que les OGM pourraient contribuer au développement de nouvelles allergies : ex : Le développement d'un soja modifié génétiquement pour changer sa teneur en huile a dû être arrêté. Des analyses ont montré que les gènes de la noix du Brésil qui y avait été introduits suscitaient des allergies. 2) Développement de résistances aux antibiotiques : Dans le maïs BT autorisé en France, on a introduit un gène résistant à un antibiotique : l'Ampicilline Des scientifiques craignent que cette résistance suive la chaîne alimentaire jusqu'à l'homme, le rendant lui-même résistant à l'antibiotique, réduisant donc les soins possibles. 3) Des scénarios d'accidents majeurs ne peuvent être complètement écartés. Par exemple, certains chercheurs estiment que des OGM obtenus par introduction de gènes de virus pourraient être à l'origine de nouvelles maladies. *Le double-langage de Monsanto & co : Un des grands enjeux de la course aux OGM est pour les multinationales de déposer des brevets et donc de devenir propriétaire du plus grand nombre possible d'êtres vivants, ce qui signifie qu'elles tireront profit de toute utilisation de ces "nouveaux êtres vivants", elles n'hésitent alors pas à parler d'"organismes nouveaux". Pourtant, lorsqu'elles veulent rassurer et ne pas assumer les risques potentiels, c'est d'"organismes naturels" qu'il s'agit. * OGM : un besoin ? sûrement pas ! -Les produits créés ne correspondent à aucune attente de la collectivité. -L'agriculture mondiale serait en mesure de nourrir la planète si les politiques économiques n'étaient pas au service des grands trusts agro-alimentaires. -Les OGM sont un moyen de plus d'asservir les paysans aux volontés des multinationales et des technologies anti-écologiques. Contrairement à ce que l'on voudrait nous faire croire, il n'y a aucune urgence à utiliser ces organismes manipulés : si nul ne peut prédire les nombreuses conséquences graves que pourrait avoir l'utilisation d'OGM, les risques déjà connus d'effets néfastes sur l'organisme humain et l'équilibre naturel devraient suffire à nos gouvernements pour en interdire la culture et la vente. Les géants de l'industrie agro-alimentaire aveuglés par les profits immédiats jouent aux apprentis sorciers avec l'éco-système et notre santé tout en se moquant bien des conséquences à long terme : nous ne pouvons l'accepter ! Attention, des OGM se cachent d'ores et déjà dans 60% de notre alimentation ! Danone, Nestlé et Unilever, les 3 géants qui possèdent le quasi-monopole des produits alimentaires disponibles sur le marché, utilisent, à l'insu du consommateur, du soja génétiquement modifié dans environ 60% de leurs produits. Les lois européennes demandent pourtant l'étiquetage des produits contenant des OGM et les enquêtes montrent que la majorité des consommateurs européens ne seraient pas prêts à acheter ces produits si ils étaient informés. Face à l'inertie des instances européennes et gouvernementales qui n'osent pas lever le moindre petit doigt pour prendre des sanctions, il est nécessaire que chacun d'entre nous réagisse. * Que faire ? Eviter autant que possible de consommer des produits commercialisés par ces compagnies qui contiennent du soja ou de la lécithine de soja (cela concerne principalement les margarines, huiles, sauces, pains, pâtisseries, biscuits, céréales, chocolat, confiseries, produits lactés, aliments pour bébés, sauce soja, produits à base de viande, saucisses...). En parler au personnel ou au gérant de votre supermarché peut être un moyen d'action simple et efficace : face à la pression des consommateurs, de nombreuses chaînes de supermarchés commencent à exiger de ces multinationales un étiquetage clair des produits contenant des OGM. Ecrire des lettres de protestation à Danone, Unilever et Nestlé : Danone (7 rue de Téhéran, 75008 Paris), Nestlé (Avenue Nestlé 55, CH-Vevey, Suisse), Unilever (Postbus 760, 3000 DK Rotterdam, Hollande) L'étiquetage est important mais ne réglera pas le problème des OGM, seule l'interdiction de leur culture permettra de préserver la planète et d'empêcher qu'ils ne se retrouvent dans notre alimentation. * Maïs transgénique : les français mis devant le fait accompli... Le 27 novembre dernier le gouvernement français a décidé d'autoriser la culture du maïs génétiquement modifié de Norvatis sur notre territoire alors que l'avis même de ses propres experts était défavorable. Dans cette affaire qui nous concerne tous, le processus démocratique a été bafoué puisque un débat public sur le sujet n'a été annoncé qu'une fois la décision prise. Il est urgent de faire revenir le gouvernement sur cette décision et de s'assurer qu'il se conforme dans l'avenir au principe de précaution le plus strict en matière d'OGM : "Agir pour l'environnement", Greenpeace et de nombreuses autres associations ont lancé une pétition ainsi que des modèles de lettres-types à envoyer au Premier Ministre. Vous pouvez vous les procurer en écrivant à Agir pour l'environnement BP 52, 75965, Paris cedex 20 Elevage industriel et souffrance animale L'élevage industriel, en privilégiant par dessus tout la recherche du profit et en considérant les animaux comme de vulgaires machines au service de l'homme, entretient de nombreux schémas cruels (élevage de poules en batterie, regroupement concentrationnaire des poulets de chair, conditionnement pharmaceutique des vaches dans le but de décupler leur production de lait, traitement cruel des veaux, gavage des oies...) au nom, comme toujours, du productivisme. En outre, nombre de maladies contractées par les animaux lors de leur élevage sont transmissibles à l'homme. L'élevage industriel est également responsable de graves problèmes de pollution de l'eau et des sols. (particulièrement en Bretagne qui préfigure assez bien l'avenir probable du reste de la France en la matière). Ces pratiques écoeurantes sont systématiques dans le cadre de l'agriculture industrielle. Une manière efficace de ne pas les cautionner peut être d'adopter un régime alimentaire végétarien ou végétalien. L'expérimentation animale, principalement dans le domaine des cosmétiques, entraîne de multiples tests cruels sur animaux dont l'intérêt est plus que douteux. Ces tests ne sont d'ailleurs nullement requis par la loi. Il n'est pas surprenant que derrière les compagnies coutumières de ces pratiques (par exemple, L'Oréal et aussi Colgate-Palmolive, Reckitt 6 Golman, Procter § Gamble et bien d'autres...), on retrouve encore des trusts agro-alimentaires comme Nestlé.. De nombreuses associations dans le monde font campagne pour que ces pratiques barbares et inutiles cessent. Vous pouvez nous écrire pour obtenir le contact de quelques unes d'entre elles. Voici déjà une liste des compagnies de cosmétique dont les produits ne sont pas testés sur animaux : "Dans la version désormais suicidaire du capitalisme, chaque pas fait dans le sens du "Progrès" n'est qu'un pas vers la catastrophe. L'ampleur du désastre et la menace de son aggravation, mettent en cause la nature même d'une société dominée par les rapports marchands, de façon vitale" - Extrait d'un courrier envoyé à René Riesel militant de la Confédération Paysanne. lors du premier procès concernant le maïs transgénique. L'AMI est un traité destiné à accentuer de façon radicale l'emprise des multinationales sur la planète, lutter pour que ce traité ne soit pas signé ni en France, ni ailleurs est d'une absolue nécessité et il y a urgence ! --- Une brochure plus complète concernant ces problèmes est disponible. Pour cela, envoyez 2 timbres à 3 F à : Maloka, BP 536,